Des scientifiques de l’Université de Californie ont développé un matériau de construction vivant capable de piéger le dioxyde de carbone. Ce biomatériau innovant utilise des micro-organismes pour absorber les émissions, révolutionnant l’industrie de la construction et contribuant à la lutte contre le changement climatique. Un pas vers un avenir durable !
Un Nouveau Matériau de Construction Vivant Capturant le Dioxyde de Carbone
L’Impact Environnemental des Bâtiments
Les bâtiments représentent une part significative des émissions mondiales de carbone, en particulier lors de la production de matériaux comme le ciment. La fabrication traditionnelle du béton est l’une des principales sources de CO2 dans le monde. En passant à des matériaux qui non seulement réduisent cette émission, mais exploitent le CO2 de manière avantageuse, nous pouvons faire une différence majeure dans la lutte contre le changement climatique. Envisagez un futur où nos habitations et bureaux non seulement seraient esthétiques, mais aussi bénéfiques pour l’environnement, en capturant le dioxyde de carbone (CO2).
Une Innovation de ETH Zurich
Une équipe de chercheurs de l’ETH Zurich a développé un matériau de construction novateur qui ne se contente pas de rester inerte. Ce matériau étonnant est un type de béton, mais il a une particularité : il contient des bactéries vivantes. Ces bactéries, soigneusement sélectionnées, ont la capacité de transformer le CO2 présent dans l’air en minéraux solides. Contrairement aux bétons classiques qui libèrent du CO2 lors de leur production, ce nouveau matériau vivant l’absorbe, contribuant ainsi à réduire les gaz à effet de serre dans notre atmosphère.
Le Fonctionnement des Bactéries
À l’intérieur de ce matériau, des millions de bactéries travaillent sans relâche. Ces micro-organismes reçoivent un mélange de nutriments, dont le calcium. En « se nourrissant », ils réagissent avec le CO2 de l’air, produisant du carbonate de calcium solide. Ce processus s’illustre par la formation naturelle des coquilles marines. Au fil du temps, les bactéries renforcent le matériau tout en piégeant davantage de dioxyde de carbone. Le design du matériau est poreux, permettant aux bactéries de vivre et de travailler efficacement, tout en facilitant la circulation de l’air pour capturer le CO2.
Applications de ce Matériau
Le nouveau matériau vivant peut être utilisé dans des murs, des sols ou même des structures extérieures. Imaginez une ville peuplée de bâtiments qui absorbent discrètement le CO2 jour après jour, rendant l’air plus pur pour tous. Mais les avantages ne s’arrêtent pas là. La production de ce matériau vivant nécessite moins d’énergie que celle du béton conventionnel. De plus, le processus est conçu pour être durable de bout en bout. Les bactéries n’exigent pas de soins sophistiqués ; elles ont juste besoin d’une petite quantité de nourriture et des conditions appropriées pour prospérer. En cas de rupture du matériau, celui-ci peut même « se réparer » lui-même. Les bactéries à l’intérieur peuvent restaurer les petites fissures en produisant davantage de carbonate de calcium, comme la manière dont votre peau guérit une coupure.
Perspectives de Recherche
L’équipe de recherche continue à perfectionner sa création. Leur objectif est de s’assurer que le matériau soit suffisamment solide pour une utilisation dans le monde réel et de déterminer les meilleures méthodes pour la produire en grande échelle. Des questions subsistent également concernant le comportement des bactéries sur le long terme et dans divers climats. Néanmoins, les résultats initiaux sont très encourageants. Ce matériau de construction vivant pourrait offrir une solution gagnant-gagnant : contribuer à bâtir les villes de demain tout en assainissant l’air d’aujourd’hui.
Pour approfondir le sujet, consultez l’article sur Nature.
Qu’est-ce que ce matériau de construction vivant ?
Ce nouveau matériau de construction développé par une équipe de scientifiques à l’ETH Zurich est un type de béton contenant des bactéries vivantes qui transforment le dioxyde de carbone (CO2) de l’air en minéraux solides.
Comment les bactéries aident-elles à capturer le CO2 ?
Les bactéries se nourrissent d’un mélange de nutriments, produisant du carbonate de calcium en réagissant avec le CO2. Ce processus renforce le matériau tout en piégeant le gaz à effet de serre.
Quels sont les avantages environnementaux de ce matériau ?
Ce matériau utilise moins d’énergie que le béton traditionnel et est conçu pour être durable. En absorbant le CO2, il contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en favorisant un air plus pur.
Ce matériau peut-il se réparer ?
Oui, il peut "guérir" de petites fissures grâce aux bactéries, qui produisent du carbonate de calcium supplémentaire, prolongeant ainsi la durée de vie et réduisant l’entretien des structures.