Le bioéthanol émerge comme un pilier essentiel de la transition énergétique et de la revitalisation économique dans le nord argentin. Les provinces telles que Tucumán, Salta et Jujuy se distinguent par leurs avancées en matière de production de canne à sucre et de biocarburants, promettant un avenir prospère et durable.
Impulsions et Défis pour l’Industrie Argentière
Le bioéthanol comme vecteur de transition énergétique
Le bioéthanol est devenu l’un des éléments centraux pour la transition énergétique et la dynamisation économique dans le nord de l’Argentine. Des provinces telles que Tucumán, Salta et Jujuy se distinguent par leur efficacité dans la production de canne à sucre et la transformation en sucre ainsi qu’en biocarburant, établissant ainsi une industrie qui envisage l’avenir avec un fort potentiel de croissance.
Production et rôle des provinces du NOA
Tucumán se positionne comme le principal pôle de production en broyant plus de 7,7 millions de tonnes de canne, affichant ainsi une augmentation de 7% par rapport à l’année précédente. Les distilleries de cette province, en activité pendant plus de 90 jours, ont produit plus de 120 millions de litres d’alcool hydraté, dont une part significative est destinée au bioéthanol.
Salta et Jujuy conservent également un rendement constant avec environ 2,4 millions de tonnes de canne traitées, apportant une contribution importante à la production d’alcool et de sucre à l’échelle nationale. En totalisant les trois provinces, l’industrie a dépassé les 10 millions de tonnes de canne broyée et les 187 millions de litres d’alcool hydraté cette campagne.
Ces chiffres renforcent le NOA comme une zone stratégique pour l’approvisionnement interne et affirment le rôle du secteur sucro-alcoolier comme créateur d’emplois et moteur des économies régionales.
Demande de croissance et mise à jour réglementaire
Les représentants du secteur soulignent la nécessité d’une nouvelle législation pour soutenir le développement du bioéthanol. La principale demande reste l’augmentation du mélange obligatoire dans les carburants : actuellement fixé à 12%, la majorité provenant de la canne et du maïs, il existe un consensus sur la possibilité d’atteindre des pourcentages de 15%, 17% ou davantage, sans nécessiter d’importantes investissements supplémentaires.
Le manque d’actualisation et un cadre réglementaire peu flexible limitent les investissements et freinent l’expansion du secteur. Les producteurs avertissent que la réglementation actuelle, fondée sur des quotas et des prix régulés, complique la prise de décisions d’affaires et laisse inemployée une capacité installée proche de 750 000 mètres cubes annuels d’éthanol de maïs.
La proposition de créer un marché libre, l’introduction de moteurs flexibles (capables de fonctionner avec des mélanges supérieurs d’éthanol) et la possibilité de concurrencer sans quotas ni prix fixes ont gagné du terrain lors des récentes rencontres sectorielles. Plusieurs gouverneurs du nord ont soutenu publiquement le secteur et ont appelé à une volonté politique pour moderniser la législation.
Avantages sociaux, environnementaux et économiques
Les experts et les membres de l’industrie s’accordent à dire que le bioéthanol présente de nombreux avantages. Son utilisation comme biocarburant contribue à une réduction significative des émissions de gaz polluants et favorise la décarbonisation de la matrice énergétique nationale. En outre, il stimule le développement régional, crée des emplois de qualité et ajoute de la valeur à la chaîne agro-industrielle.
L’exemple du Brésil est souvent cité comme un modèle à suivre : là-bas, 64% de la canne est destinée à la production d’éthanol et seulement 36% au sucre, ce qui permet au pays d’être un leader mondial en matière de mobilité durable. Les analystes soulignent également l’opportunité de convertir le Mercosur en fournisseur de véhicules équipés de technologies flexibles, aptes à fonctionner avec des mélanges élevés de bioéthanol, ce qui offrirait de la compétitivité et de nouvelles perspectives pour l’industrie automobile locale.
Vision d’avenir et perspectives pour le secteur
L’industrie du bioéthanol connaît une croissance continue et vise à renforcer son rôle dans la matrice énergétique. Les progrès en infrastructure, la possibilité d’augmenter la proportion dans les carburants et la tendance mondiale favorisant les sources d’énergie renouvelables dotent le secteur d’un potentiel considérable pour attirer de nouveaux investissements.
Les entreprises productrices et les associations du secteur soulignent l’importance d’un cadre légal stable qui garantisse le maintien du mélange minimum, permette son augmentation et favorise la concurrence à travers des appels d’offres transparents. Ils insistent sur le fait que le développement du bioéthanol doit avancer en parallèle avec l’exploitation d’autres ressources énergétiques, intégrant ainsi une stratégie nationale diversifiée et durable.
La croissance du secteur est ainsi soutenue par l’engagement des provinces productrices et l’intérêt des investisseurs, consolidant le bioéthanol comme un outil clé pour le développement économique et la transition énergétique en Argentine.
Mon avis :
Le bioéthanol, produit majoritairement en Argentine dans les provinces de Tucumán, Salta et Jujuy, représente une opportunité stratégique pour la transition énergétique en réduisant les émissions de gaz et en dynamisant l’économie régionale. Cependant, une mise à jour législative est cruciale pour favoriser l’investissement et l’augmentation des quotas d’incorporation, actuellement à 12 % et pouvant atteindre 15-17 %.
Les questions fréquentes :
Qu’est-ce que le bioéthanol et pourquoi est-il important pour l’Argentine ?
Le bioéthanol est devenu un vecteur central pour la transition énergétique en Argentine, particulièrement dans le nord du pays. Les provinces de Tucumán, Salta et Jujuy se distinguent par leur efficacité à produire de la canne à sucre et à élaborer du bioéthanol, renforçant l’industrie locale et sa croissance économique.
Comment se déroule la production de bioéthanol dans les provinces du NOA ?
Tucumán est le principal pôle producteur de bioéthanol, avec plus de 7,7 millions de tonnes de canne à sucre traitées. Les distilleries de la province ont produit plus de 120 millions de litres d’alcool, dont une part significative est utilisée pour le biocarburant. Salta et Jujuy contribuent également de manière importante, permettant à l’ensemble de la région de dépasser les 10 millions de tonnes de canne broyée.
Quels sont les défis réglementaires auxquels fait face le secteur du bioéthanol ?
Le secteur appelle à une mise à jour de la loi sur les biocarburants, en souhaitant augmenter le pourcentage de mélange obligatoire de bioéthanol dans les carburants. Actuellement fixé à 12 %, il pourrait être augmenté à des niveaux supérieurs sans nécessiter d’importants investissements. Cela pourrait favoriser de nouvelles initiatives et investissements dans l’industrie.
Quels sont les avantages économiques et environnementaux du bioéthanol ?
Le bioéthanol présente de nombreux avantages, notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre et le soutien au développement régional. Il génère également des emplois de qualité et ajoute de la valeur à la chaîne agro-industrielle, tout en s’inspirant de modèles internationaux comme celui du Brésil, qui utilise une grande partie de sa production de canne à sucre pour le bioéthanol, favorisant ainsi la mobilité durable.