vendredi 15 août 2025

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Production minimale et exportations menacées : enjeux clés pour l’économie européenne

L’industrie du biodiésel argentin traverse une période délicate, avec une production de seulement 445.983 tonnes dans la première moitié de l’année, le chiffre le plus bas depuis 2009. La demande extérieure stagne, tandis que les ventes locales, soutenues par une obligation de mélange, peinent à compenser cette chute.

Production, marché interne et exportations

Biodiésel argentin

La production de biodiésel en Argentine traverse une période difficile, marquée par une chute des activités et une demande extérieure stagnante. Au cours des six premiers mois de l’année, la production totale s’est élevée à 445.983 tonnes, un taux qui rappel les débuts de l’industrie en 2009.

Bien que la demande locale ait en partie atténué cette situation grâce à la proportion obligatoire dans le diesel, les exportations ont atteint des niveaux minimaux. La combinaison d’exportations très faibles, d’un attrait réduit pour les prix en Europe et de restrictions aux États-Unis laisse une grande partie des capacités de production sous-utilisées.

État du marché en 2023

Après un début d’année timide, le mois de juin a présenté un léger redressement avec 105.253 tonnes, le chiffre le meilleur depuis dix mois. Malgré cette petite reprise, l’activité semestrielle demeure modérée, même avec l’entrée de la nouvelle récolte de soja dans le circuit industriel.

Les ventes locales se sont élevés à 384.326 tonnes, représentant le volume le plus élevé pour un premier semestre depuis 2020, mais restant bien en deçà des niveaux d’avant 2020. La proportion obligatoire de 7,5 % dans le diesel assure une demande de base, même si le secteur des PME signale des incidents de non-conformité et des ajustements de prix face à la réglementation établie.

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À l’étranger, la situation n’est pas meilleure : les exportations ont atteint environ 30.000 tonnes au cours du semestre, un chiffre qui n’avait pas été observé depuis 2008. L’Union Européenne maintient une demande fluctuante avec des prix peu compétitifs, tandis que les États-Unis continuent de restreindre l’entrée du biodiésel argentin en raison de mesures tarifaires et d’un fort soutien à la production nationale.

Situation en Asie

En Asie, la Chine ne figure pas parmi les destinations du biodiésel argentin. Son intérêt se porte plutôt sur le soja, qu’elle préfère traiter localement pour approvisionner sa chaîne alimentaire. De plus, la forte demande internationale d’huile de soja argentine limite la disponibilité des matières premières pour la transformation en biodiésel.

Les prévisions privées affichent que, si les conditions restent stables au second semestre, la production annuelle pourrait atteindre environ 950.000 tonnes. Néanmoins, cela reste modeste par rapport au potentiel que présente le pays.

Prix, capacités et panorama provincial

En août, la Secrétariat de l’Énergie a fixé un prix minimum du biodiésel à 1.354.507 pesos par tonne (environ 4.400 euros). Les prix du bioéthanol ont également été mis à jour, atteignant 824,044 $/l pour la canne et 755,258 $/l pour le maïs. Ce nouveau tarif sera maintenu jusqu’à la prochaine révision.

Il y a un écart considérable entre la capacité théorique de production, qui s’élève à environ 4,6 millions de tonnes, et la production réelle. Même si l’objectif de 950.000 tonnes est atteint, l’ociosité se situerait aux alentours de 80 %, selon les rapports du marché.

La province de Santa Fe demeure le centre névralgique du biodiésel argentin. Toutefois, durant le premier semestre de l’année, sa part dans la production nationale a chuté à 49 %, bien en dessous des 70 % des années précédentes. Cette baisse affecte particulièrement les usines orientées vers l’exportation.

Pour le marché domestique, les ventes réalisées durant le premier semestre ont totalisé 172.838 tonnes, avec une légère augmentation par rapport à l’année précédente. Malgré cela, le faible pourcentage de mélange limite les possibilités de croissance sur le marché local.

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La capacité installée est principalement concentrée à Santa Fe, où une grande partie du parc productif national est en activité. Les entrepreneurs du secteur expriment leur préoccupation face à l’ociosité élevée et insistent sur la nécessité de règles claires concernant à la fois les prix et le respect des proportions de mélange.

De plus, des projets de reconversion industrielle à San Lorenzo ont été annoncés, portant sur la production de combustibles durables pour l’aviation (SAF), menés par YPF et d’autres partenaires. Ces initiatives pourraient nécessiter des investissements de plusieurs centaines de millions de dollars, revitalisant ainsi le pôle de raffinage et de biocarburants de la région.

Contexte réglementaire et tendances internationales

Sur le plan réglementaire, les associations de PME dans le secteur du biodiésel ont déposé des recours administratifs et judiciaires suite à des dysfonctionnements dans la formule des prix et à des manquements en matière de proportions à différentes étapes de la chaîne de production. Le secteur soutient qu’une application stricte des normes serait cruciale pour accroître l’utilisation de la capacité installée et l’emploi.

Au niveau international, la production combinée de biodiésel et d’HVO (huile végétale hydrotraitée) pour 2023 est estimée à environ 61,9 millions de tonnes, avec une légère diminution par rapport à l’année précédente. Cette baisse résulte de volumes réduits aux États-Unis, dans l’UE-27, au Canada et en Argentine, même si le Brésil et l’Indonésie continuent de croître grâce à leurs quotas obligatoires.

Les principaux marchés restent l’Union Européenne et les États-Unis. Bien que l’UE demeure un marché primordial, elle présente des prix et des conditions d’exportation qui ne sont pas encore finalisées ; tandis que les États-Unis continuent de restreindre les importations, ce qui désavantage le biodiésel argentin au profit d’une production interne accrue.

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En analysant la situation, les défis du marché, la baisse des ventes à l’export et l’ociosité dans les capacités de production laissent entrevoir un avenir incertain pour le biodiésel argentin. Les améliorations souhaitées dans les différences de prix d’exportation, l’application stricte des normes de mélange, et la consolidation de nouveaux investissements sont essentielles pour réduire l’emprise de l’ociosité qui afflige le secteur.

Mon avis :

L’industrie du biodiesel argentin est en difficulté, avec une production de seulement 445.983 tonnes, un niveau similaire à 2009. Malgré une demande locale soutenue par une obligation de mélange, les exportations sont tombées à 30.000 tonnes. Les prix minimum de 1.354.507 pesos (environ 3.050 €) n’améliorent pas la situation, exacerbée par une oisiveté élevée de 80% de la capacité.

Les questions fréquentes :

Quel est l’état actuel de l’industrie du biodiésel en Argentine ?

L’industrie du biodiésel argentin traverse une période difficile, avec une production de seulement 445.983 tonnes au cours du premier semestre de l’année, un niveau similaire à celui constaté en 2009. La demande extérieure reste faible, mais le marché local bénéficie d’une consommation partielle grâce à la mesure de mélange obligatoire dans le diesel.

Quels sont les principaux défis auxquels l’industrie fait face ?

L’industrie doit faire face à de faibles exportations, estimées à environ 30.000 tonnes, le niveau le plus bas depuis 2008. De plus, la concurrence sur les prix en Europe et les restrictions sur les importations aux États-Unis aggravent la situation. Un autre défi est l’augmentation de l’ociété des capacités de production, qui est proche de 80 %.

Quels sont les prix actuels du biodiésel en Argentine ?

En août, le prix minimum du biodiésel a été fixé à 1.354.507 pesos par tonne, ce qui équivaut à environ 3.200 euros, selon les taux de change actuels. Les prix du bioéthanol ont également été mis à jour, atteignant environ 1,75 euros par litre pour la canne à sucre et 1,55 euros par litre pour le maïs.

Quelles sont les perspectives pour l’avenir du biodiésel argentin ?

Si les conditions du marché restent stables, la production annuelle pourrait atteindre environ 950.000 tonnes, mais cela restera modeste comparé au potentiel total du pays. L’avenir dépendra des améliorations des prix d’exportation, du respect strict des normes de mélange et des investissements dans le secteur pour réduire l’ociété prévue.