La qualité de l’eau de baignade est plus que jamais au cœur des préoccupations estivales en Europe. Face à cette saison, les administrations intensifient les contrôles pour garantir un usage récréatif sécurisé, aussi bien sur les plages maritimes que dans les zones de baignade continentales. Découvrez les dernières analyses et mesures mises en place.
La qualité de l’eau de baignade est de nouveau sous les projecteurs en pleine saison estivale, avec des administrations renforçant les contrôles et publiant des données mises à jour pour garantir un usage récréatif sûr. La surveillance s’étend à la fois aux plages maritimes et aux zones de baignade continentales, avec des protocoles qui priorisent la détection rapide des incidents.
Les derniers analyses disponibles présentent un panorama majoritairement favorable, avec des chiffres solides au sein de l’Union européenne et un déploiement de prélèvements intensifs et de réponses en 24 heures dans des communautés comme la Communauté valencienne et l’Andalousie. Néanmoins, des restrictions ponctuelles demeurent dans des environnements spécifiques à cause d’épisodes de contamination localisés.
État de la qualité de l’eau de baignade : Europe et Espagne
Le rapport le plus récent de l’Agence européenne de l’environnement, ayant analysé plus de 20 000 sites (y compris des pays comme la Switzerland et l’Albanie), révèle que 96% des eaux de baignade respectent le minimum requis par la réglementation, et seulement 1,5% présentent une mauvaise qualité. En tête se place Chypre (99,2% d’excellence), suivie de Bulgarie, Grèce, Autriche et Croatie, tous avec plus de 95% de zones évaluées comme excellentes.
Quant à l’Espagne, elle se positionne au 10ème rang, avec 87,6% de ses zones classées comme ayant une excellente qualité, au-dessus de la moyenne de l’UE pour cet indicateur. Les autres classifications dans notre pays comprennent 9,9% comme bonne, 1,8% suffisante et 1,7% comme de moindre qualité, selon les données publiées pour la campagne de 2024.
Dans le cadre autonome, la vigilance en Andalousie confirme que les plages de la province de Huelva se situent dans les niveaux réglementaires, après 50 prélèvements effectués en 50 points de 25 zones de baignade et neuf municipalités. Les paramètres examinés incluent des indicateurs microbiologiques, de transparence, de couleur, d’huiles minérales, de mousses persistantes et de solides flottants, parmi d’autres éléments d’intérêt sanitaire.
D’une manière générale, durant la première quinzaine d’août en Andalousie, 382 points de prélèvement ont été contrôlés dans 303 zones de baignade avec une saison habituelle, dont 278 maritimes et 25 continentales (la saison a débuté le 1er juillet). Il s’agit d’un suivi continu, avec une communication publique des résultats tous les quinze jours.
Concernant les incidents, une altération a été enregistrée sur la plage de La Charca (Salobreña), entraînant une recommandation de ne pas se baigner entre le 7 et le 11 août, mesure qui a déjà été levée suite à la récupération des paramètres. Au niveau continental, la interdiction de baignade à La Colada (Córdoba) demeure en raison de la présence de cyanobactéries détectées lors des contrôles environnementaux depuis le 5 août.
Par provinces et plages maritimes, 91 prélèvements ont été réalisés à Almería (78 zones, 14 municipalités), 79 à Cádiz (58 zones, 16 municipalités), 40 à Grenade (38 points dans 30 zones et 10 municipalités) et 100 à Málaga (99 points dans 87 zones et 14 municipalités). Ces données reflètent un effort de contrôle constant et homogène le long de toute la côte andalouse.
Pour ce qui est des eaux continentales, des échantillons ont été prélevés, entre autres, dans la balsa de Cela (Almería); les réservoirs de Breña II et La Colada (Córdoba); Arcos, Bornos et Arroyomolinos (Cádiz); Cubillas, Bermejales, Negratín, la source de Fuencaliente et Río Toba (Grenade); à Jaén, plusieurs tronçons du Guadalquivir, Rumblar, Jándula, Encinarejo et affluents; à Málaga, le Conde de Guadalhorce et la source de Hedionda; et à Séville, la Ribera del Huéznar.
Le rapport sanitaire est diffusé toutes les quinze jours durant la saison de baignade (du 1er juin au 30 septembre) et peut être consulté sur le site officiel de l’Andalousie, qui intègre déjà des améliorations de géolocalisation et de statut par plage : informations officiels sur les zones de baignade. De plus, il existe 16 zones de courte durée en eaux continentales, adaptées à leur saisonnalité.
Vigilance en Communauté Valencienne et innovations technologiques
La Communauté Valencienne a complété plus de 4 600 analyses microbiologiques cette saison, avec un programme qui couvre 250 plages et 15 zones de baignade continentales. Le protocole permet d’obtenir des résultats en moins de 24 heures et d’activer des mécanismes d’urgence avec de nouveaux tests et mesures correctrices en cas de détection d’anomalies.
Actuellement, aucune fermeture dans les zones officielles de baignade n’est signalée dans la Communauté. Cependant, une recommandation d’interdiction reste en vigueur dans des sections côtières non recensées comme officielles à Meliana et Alboraia, où des canaux déversent des niveaux de contamination incompatibles avec la baignade, pouvant affecter les eaux environnantes.
À Port Saplaya (Alboraia), les restrictions se sont traduites par des fermetures partielles depuis le 5 août, avec des antécédents de drapeau rouge fin juillet. Des analyses sont réalisées chaque semaine, tandis que les sauveteurs et des barrières délimitent des périmètres de 100 à 150 mètres autour des décharges. La Generalitat a demandé une signalisation claire dans les zones d’influence : depuis le canal de San Vicente et La Marquesa jusqu’à 200 mètres au sud, et depuis le Barranco de Carraixet jusqu’à 50 mètres au sud. La municipalité a demandé à revoir les critères pour élargir les fermetures si l’eau contaminée devait se disperser davantage.
La Conselleria de Medio Ambiente encadre ces actions dans un objectif prioritaire : garantir un été sûr et préserver la confiance des utilisateurs, avec des contrôles continus et des actions rapides lorsque des déviations par rapport aux normes de qualité les plus exigeantes sont constatées.
En plus de la surveillance classique, la monitoring en temps réel gagne en importance grâce à de nouvelles solutions technologiques. Le projet SEActive, développé par Sensactive Technology (Grenade), Tecysa (Cádiz) et Innovia (Madrid) avec le soutien de CTA et la collaboration de l’Université de Séville et de l’Hôpital Universitaire San Cecilio, intègre des capteurs multiparamétriques et des biosenseurs pour mesurer la température, le pH, la turbidité, la conductivité ainsi que les E. coli et enterocoques. La bouée comprend IoT, communications GSM/GPRS et GPS pour transmettre des données à des plateformes digitales de gestion.
Le prototype a été validé sur la plage de Valdelagrana (El Puerto de Santa María) et est prêt à s’intégrer au système officiel NÁYADE. L’intérêt des administrations pour son acquisition prédit son déploiement sur d’autres côtes, impactant la santé publique, l’efficacité et les ODD liés à l’eau et à l’environnement.
En parallèle, la Baie de Cádiz initie un Réseau de Monitoring de la Qualité des Eaux de Baignade avec des bouées intelligentes développées par des entreprises locales (WDTech, TECYSALAB et SENSACTIVE). Le système collecte et analyse des paramètres physico-chimiques et microbiologiques en temps réel, facilitant une réponse immédiate en cas d’épisode de contamination.
Le projet bénéficie d’un soutien institutionnel et d’un financement de 218 462 euros de la Députation de Cádiz pour sa première phase (2025), avec des installations à Valdelagrana, La Cachucha, El Rompidillo et Sancti Petri. Une seconde phase, prévue pour 2026, comprend huit nouvelles unités à Cádiz, San Fernando, El Puerto, Chipiona et Rota, avec une vocation d’évolutivité et de réplicabilité.
Outre l’amélioration de la sécurité des utilisateurs, ces solutions optimisent les ressources publiques en réduisant les coûts liés au personnel et aux laboratoires grâce à des équipements autonomes, de faible entretien et à fonctionnement à distance. Elles positionnent également la côte gaditana comme un exemple de l’application de la technologie à la gestion environnementale.
Le renforcement de la vigilance, les résultats favorables en Europe et l’engagement envers des outils d’alerte précoce dessinent un tableau où la grande majorité des zones offrent des conditions sûres pour la baignade ; il est cependant important de consulter les avis officiels et de respecter les signalements locaux, notamment à proximité des canaux et des embouchures où des incidents ponctuels peuvent survenir.
Mon avis :
La qualité de l’eau de baignade estivale en Europe, notamment en Espagne, est globalement satisfaisante, avec 87,6 % des zones espagnoles jugées excellentes. Cependant, des restrictions subsistent en raison de contaminations locales, soulignant la nécessité d’une surveillance continue et des technologies avancées pour assurer la sécurité des usagers.
Les questions fréquentes :
Quelle est l’importance de la qualité de l’eau de baignade en été ?
La qualité de l’eau de baignade est essentielle pendant la saison estivale, car elle détermine la sécurité des activités récréatives aquatiques. Les administrations renforcent les contrôles et communiquent des données actualisées pour garantir des conditions sûres pour les utilisateurs. Cela inclut une surveillance tant des plages maritimes que des zones de baignade intérieures, avec une attention particulière portée à la détection rapide de toute anomalie.
Quelles sont les dernières données sur la qualité de l’eau de baignade en Europe et en Espagne ?
Selon le dernier rapport de l’Agence Européenne de l’Environnement, 96% des eaux de baignade en Europe respectent les normes minimales de qualité. En Espagne, 87,6% des zones de baignade sont classées comme excellentes, dépassant la moyenne de l’UE. Bien que la majorité des zones soient de bonne qualité, certaines restrictions demeurent en raison de contaminations localisées.
Comment est assurée la surveillance de l’eau de baignade en Andalusie ?
En Andalousie, la surveillance est effectuée à travers 382 points de contrôle répartis sur 303 zones de baignade. Des échantillons sont prélevés régulièrement pour vérifier divers paramètres, tels que la transparence et la présence de contaminants. Les résultats sont publiés tous les quinze jours pendant la saison de baignade, permettant une communication claire des conditions de sécurité aux usagers.
Quelles innovations technologiques sont mises en place pour la surveillance de l’eau ?
La Comunitat Valenciana a introduit des technologies avancées pour la surveillance de la qualité de l’eau. Par exemple, le projet SEActive intègre des capteurs pour mesurer divers paramètres de l’eau en temps réel. Ce type de surveillance améliore non seulement la réactivité face aux problèmes de qualité, mais optimise également les ressources publiques en réduisant les coûts liés à l’analyse manuelle des échantillons.