Acciona Industrial initie un ERE touchant 47 travailleurs de la planta de biomasa de Cubillos del Sil (León). Ce processus soulève des préoccupations concernant l’avenir du secteur industriel du Bierzo, accentué par des enjeux de continuité d’activité et de protection de l’emploi, dans un contexte économique fragile.
Acciona Industrial a activé un **expediente de réglementation de l’emploi (ERE)** qui impactera **les 47 travailleurs** de l’usine de biomasse de **Cubillos del Sil** (province de **Léon**). Cette décision met en suspens la continuité de l’emploi de toute l’équipe, alors que l’**économie du Bierzo** tente de consolider des projets énergétiques après plusieurs fermetures successives.
Ce processus ouvre une période de consultations destinée à déterminer s’il existe des possibilités d’alternatives pour éviter des licenciements ou, à tout le moins, minimiser les effets. Parallèlement, la **Junte d’Espagne** et **Forestalia** ont exprimé leur volonté de garantir le bon fonctionnement de la centrale, tandis que les syndicats réclament des **garanties réelles d’emploi**.
Ce qui est négocié et calendrier
La société a notifié aux représentants du personnel un ERE d’extinction qui, s’il était mis en œuvre tel que présenté, **laisserait toute l’équipe sans emploi**. Les travailleurs soutiennent qu’il existe une continuité dans l’activité et demandent donc une **subrogation** au futur gestionnaire.
Le début de la période de consultations est prévu pour le **30 septembre**. À cette table, les parties examineront l’ampleur, les conditions, les alternatives de réaffectation et les mesures d’accompagnement, tout en cherchant à **maintenir l’activité** et éviter un fermetur traumatique.
Concernant la continuité du personnel, les représentants syndicaux insistent sur la nécessité de la subrogation, soulignant qu’il n’y a pas de rupture réelle du service. En revanche, **Acciona** fait valoir que la réglementation applicable dans ce cas est la réglementation **autonome** et non le Statut des Travailleurs, ce qui ne l’obligerait pas à procéder à une subrogation. La Junte a annoncé qu’elle envisageait une **nouvelle contractualisation** en favorisant ceux qui opéraient déjà l’installation, en raison de leur expérience.
Le contexte immédiat est délicat : la centrale a subi une **arrêt technique** de quatre mois, entre juillet et novembre 2024, en raison du retard des **aides publiques** promises. Cet épisode a accentué l’incertitude entourant le projet.
Positions des partis et climat social
Jorge Díez, secrétaire comarcal de **UGT FICA** dans le Bierzo, décrit la décision comme un **« coup de massue »** et un coup dur pour l’avenir industriel de la région. Le syndicat exprime une **préoccupation importante** et exige une implication des administrations afin de ne pas aggraver la situation déjà fragile de l’emploi.
**CCOO** dans le Bierzo, dirigé par Roberto Echegaray, avertit que non seulement des emplois directs sont en danger, mais qu’il est également essentiel d’entamer une **réorganisation industrielle** viable et planifiée. Tout ne peut pas être toléré si l’objectif est de consolider des secteurs alternatifs.
Les syndicats alertent aussi sur des effets en chaîne potentiels sur les **sous-traitants et entreprises auxiliaires** qui dépendent, de façon plus ou moins directe, de l’activité de la centrale de biomasse.
Du côté de la Junte, le conseiller à **l’Économie**, Carlos Fernández Carriedo, a indiqué que leur feuille de route consistait en de nouvelles recrutements, en favorisant les professionnels ayant déjà travaillé à l’usine, en raison de leur expertise technique.
Propriété, gestion et actions éventuelles
L’installation appartient à **Forestalia** et à l’entreprise publique **Somacyl** (Junte de **Castille-et-Léon**). Au début de l’année, **Forestalia** a mis en vente **85 %** de son capital, tandis que **Somacyl** en conserve **15 %**. Auparavant, elle avait engagé des opérations de nettoyage d’environ **12 millions d’euros**, permettant ainsi de relancer l’activité après des impayés dans des contrats de biomasse.
Suite à l’annonce d’**Acciona**, les parties publiques et privées ont défendu leur position de **prendre directement en main la gestion** pour garantir la continuité opérationnelle. Elles soutiennent que le personnel affecté appartient à **Acciona** et non à la société mixte, et que la décision d’arrêter et d’abandonner le contrat a été prise contre leur avis.
Les services juridiques de la Junte et de **Forestalia** examinent des **actions légales** pour présomption de non-respect contractuel, déjà notifié à **Acciona** par le biais d’un burofax avertissant des **risques et préjudices** inévitables.
Les institutions visent à **préserver l’emploi** nécessaire au fonctionnement de la centrale et à maintenir son service, y compris via de nouvelles embauches si nécessaire selon le cadre légal, en priorisant le personnel expérimenté.
Un territoire en transition et enjeux
Le **Bierzo** continue à subir les conséquences des fermetures de mines et de centrales thermiques, raison pour laquelle la biomasse est vue comme un **vecteur de relance** économique et d’emploi. Tout problème sur ce projet renforce l’inquiétude sociale et politique dans la région.
Les semaines à venir seront **cruciales**. Le résultat de la période de consultations déterminera si l’ERE entraîne des licenciements effectifs, si des options de réaffectation sont possibles, s’il y a lieu de parler de subrogation, ou si la gestion directe par la société mixte réussira à **maintenir l’activité** avec le moindre impact possible.
L’ouverture de l’ERE place la centrale berciane à un **carrefour** : 47 postes en attente de négociation, un changement potentiel de gestion et un territoire en quête de certitudes pour son industrie. Les accords entre l’entreprise, les administrations et les syndicats dicteront les véritables conséquences de cette mesure et les possibilités de **préservation d’emploi et de production**.
Mon avis :
L’initiation de l’ERE par Acciona affectant 47 travailleurs de la biomasse à Cubillos del Sil soulève des enjeux cruciaux pour l’industrie locale en difficulté. Bien que la volonté de la Junta d’assurer la continuité soit positive, la crainte de pertes d’emplois et d’impacts sur les sous-traitants reste préoccupante et nécessite une gestion stratégique attentive.
Les questions fréquentes :
Quelle est la situation actuelle des travailleurs de la plante de biomasse à Cubillos del Sil ?
Acciona Industrial a initié un dossier de régulation d’emploi qui affectera 47 travailleurs de la plante de biomasse à Cubillos del Sil. La continuité de leur emploi dépend des négociations en cours, alors que des projets énergétiques sont en jeu dans la région du Bierzo.
Quelles sont les préoccupations des syndicats concernant les licenciements ?
Les syndicats expriment de vives inquiétudes face à la décision d’Acciona et insistent sur la nécessité de trouver des alternatives pour éviter des licenciements. Ils demandent des garanties réelles pour la préservation des emplois.
Quel est le calendrier pour la négociation de l’ERE ?
Le processus de consultation a débuté le 30 septembre. Les discussions porteront sur les conditions de licenciement, les possibilités de reclassement et les mesures d’accompagnement pour maintenir l’activité de la centrale.
Quelles actions légales sont envisagées par les parties publiques et privées ?
Les services juridiques de la Junta et de Forestalia envisagent des actions légales contre Acciona pour présumé non-respect des contrats. Ils veulent s’assurer que la gestion de la centrale se poursuive sans impact négatif sur les employés.
