Le nouveau dispositif italien, Conto Termico 3.0, vise à promouvoir l’efficacité énergétique et l’énergie thermique renouvelable. Publié dans la Gazzetta Ufficiale le 26 septembre, il propose des incitations attrayantes et simplifiées pour les projets d’envergure modeste, alignées sur les objectifs de décarbonisation et d’économie d’énergie du pays.
Le nouveau schéma d’incitations italien pour l’efficacité et l’énergie thermique renouvelable, Conto Termico 3.0, a été officiellement publié dans la Gazzetta Ufficiale le 26 septembre. Cette norme met à jour le mécanisme de promotion des interventions à petite échelle dans les bâtiments et s’aligne avec les objectifs de décarbonisation et d’économies d’énergie du pays.
Le décret, signé le 7 août, entrera en vigueur le 25 décembre 2025. À partir de cette date, un calendrier de mise en application et de transition depuis le 2.0 sera activé, introduisant des règles simplifiées, des bénéficiaires élargis et de nouvelles technologies éligibles pour accélérer la réhabilitation énergétique du parc immobilier.
Qu’est-ce que le Conto Termico 3.0 ?
Il s’agit d’un programme public qui promeut des interventions d’efficacité énergétique et la production d’énergie thermique renouvelable pour des installations à petite échelle. La nouvelle version renforce la cohérence avec le Plan National Intégré de l’Énergie et du Climat, et vise un déploiement plus efficace, diversifié et innovant dans le secteur des bâtiments.
Les priorités incluent la réduction de la consommation d’énergie primaire dans le secteur civil, le remplacement de systèmes obsolètes et l’intégration de solutions combinant chauffage efficace et sources renouvelables, tout en maintenant la procédure aussi fluide que possible.
Nouveautés principales
La version 3.0 élargit la portée du mécanisme et met à jour les plafonds de dépenses pour les adapter aux prix du marché, tout en ouvrant la voie à de nouvelles configurations techniques. Voici les points clés :
- Inclusion des entités du Tiers Secteur, des coopératives sociales et des sociétés d’habitants, ainsi que des sociétés in-house des administrations et des concessions de services publics.
- Inclusion des bâtiments non résidentiels privés du secteur tertiaire parmi les bénéficiaires possibles.
- Possibilité de canaliser les aides via une Communauté Énergétique Renouvelable (CER) et des configurations d’.
- Nouvelles typologies éligibles : photovoltaïque avec stockage et points de recharge pour véhicules électriques, à condition qu’elles soient combinées avec le remplacement du système thermique par des bombes à chaleur électriques.
- Pour les entreprises, l’accès est conditionné à ne pas utiliser de combustibles fossiles (y compris le gaz naturel) dans les équipements concernés.
Bénéficiaires et pourcentages d’aide
Ce schéma est destiné aux administrations publiques, aux entreprises et aux sujets privés (particuliers, condominiums, titulaires de revenus de l’entreprise ou de l’agriculture). Les pourcentages varient selon le type de bénéficiaire et d’intervention, avec des soutiens plus élevés pour les actions d’intérêt public.
- Particuliers et administrations publiques : jusqu’à 65% des coûts subventionnables.
- Municipalités de moins de 15.000 habitants et certains bâtiments publics (par exemple, écoles ou hôpitaux) : jusqu’à 100%.
- Entreprises : jusqu’à 25% pour l’efficacité et 45% pour les renouvelables, avec majors pour les PME, les zones aidées ou les actions qui réduisent de 40% l’énergie primaire.
- Petites actions : si l’incitation est inférieure ou égale à 15.000 € (environ 15.900 $), elle est versée en un paiement unique; au-delà, sur 2 à 5 ans par paiements constants.
Budget et compatibilités
Le décret fixe un budget annuel de 900 millions d’euros, réparti en 400 millions pour les administrations publiques et 500 millions pour les sujets privés. Le ministère peut réajuster chaque année la répartition selon la demande pour optimiser l’utilisation des fonds.
Les aides ne sont pas cumulables avec d’autres subventions d’État, sauf pour des instruments financiers tels que les fonds de garantie, les fonds rotatifs ou les subventions d’intérêts. Les administrations publiques, en revanche, peuvent cumulativement couvrir jusqu’à 100% des coûts éligibles. Si les ressources sont épuisées, le GSE pourra suspendre temporairement l’admission de nouvelles demandes.
Calendrier et transition depuis le Conto Termico 2.0
Le Conto Termico 3.0 entre en vigueur le 25 décembre 2025. À partir de cette date, le Ministère de l’Environnement et de la Sécurité Énergétique, à la demande du GSE, disposera de 60 jours pour approuver les règles d’application qui préciseront les procédures, la documentation et les délais.
Simultanément, l’article 30 met fin au régime précédent : les actions initiées sous le Conto Termico 2.0 doivent être terminées et chargées sur le Portaltermico avant le 25 décembre 2025. Après cette date, les demandes selon les exigences anciennes ne seront plus acceptées.
Néanmoins, des cas de transition pour les administrations publiques sont prévus : réservations acceptées par le GSE pour des travaux non terminés à l’entrée en vigueur, et des remplacements par des chaudières à condensation couvertes par des contrats d’énergie ou de fourniture signés avant le 1er janvier 2025, tant que la demande est présentée dans l’année suivant l’entrée en vigueur.
Le GSE devra mettre à jour le portail de traitement et publier les instructions opérationnelles. Avec ce calendrier, la mise en application complète du 3.0 est attendue entre janvier et février 2026, une fois les règles publiées.
Comment demander les aides ?
Deux voies d’accès sont disponibles. L’accès direct exige de soumettre la demande sur le Portaltermico dans les 60 jours suivant l’achèvement des travaux, avec une procédure simplifiée pour les équipements de petite puissance figurant dans le catalogue préhabilité du GSE.
La seconde option est la réservation (prenotazione), préalable à l’exécution de l’intervention, disponible exclusivement pour les administrations publiques ou les ESCO agissant en leur nom. Cette modalité permet de recevoir un avance au démarrage et le solde à la fin.
Documentation et paiement
La documentation varie selon le type d’intervention et doit être jointe lors de la demande, conservée pour d’éventuelles vérifications. Le GSE peut demander des copies à tout moment et examiner les originaux lors d’inspections in situ.
L’aide est un sous-virement direct (et non une déduction fiscale) et est versée par virement à la personne responsable. Pour les montants en paiement unique, le paiement est généralement effectué dans un délai de 60 à 90 jours suivant l’acceptation ; les montants supérieurs sont répartis en versements annuels selon le contrat GSE.
Réaction du secteur
Du côté de l’industrie de la construction, Finco a salué cette mise à jour pour son ampleur et ses nouveaux bénéficiaires, tout en demandant des instructions claires et une rapidité dans les règles d’application du GSE, ainsi qu’une évaluation future d’un renforcement budgétaire si la demande l’exige.
Étant donné la complexité normative et technique du schéma, plusieurs publications spécialisées préparent des guides pratiques pour interpréter les exigences, le calcul des incitations et les procédures, afin de faciliter la gestion des dossiers pour les administrations, les entreprises et les utilisateurs privés.
Avec le décret déjà publié, un budget annuel défini et une gamme plus large d’actions subventionnables, le Conto Termico 3.0 se profile comme l’outil central pour promouvoir l’efficacité et la chaleur renouvelable dans les bâtiments, en attendant les règles du GSE qui finaliseront les détails opérationnels et définiront le rythme de son déploiement en 2026.
Mon avis :
Le « Conto Termico 3.0 », officialisé en Italie, modernise les incitations à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables. Bien qu’il élargisse les bénéficiaires et intègre de nouvelles technologies, son budget de 900 millions d’euros soulève des questions sur sa suffisance pour satisfaire la demande croissante, notamment dans le secteur des PME.
Les questions fréquentes :
Qu’est-ce que le Conto Termico 3.0 et quels sont ses objectifs ?
Le Conto Termico 3.0 est un programme public italien qui vise à promouvoir des interventions d’efficacité énergétique et la production d’énergie thermique renouvelable dans des installations à petite échelle. Il s’aligne sur le Plan National Intégré de l’Énergie et du Climat pour favoriser un déploiement diversifié et innovant dans le secteur du bâtiment.
Qui peut bénéficier des aides du Conto Termico 3.0 ?
Les aides visent plusieurs bénéficiaires, y compris les administrations publiques, les entreprises et les particuliers. Les particuliers et les administrations publiques peuvent recevoir jusqu’à 65 % de subvention, tandis que les petites communes et certains bâtiments publics peuvent atteindre jusqu’à 100 %. Les entreprises, quant à elles, peuvent bénéficier de 25 % pour l’efficacité et jusqu’à 45 % pour les énergies renouvelables.
Comment faire une demande d’aides grâce au Conto Termico 3.0 ?
Il existe deux modalités d’accès. L’accès direct nécessite de soumettre une demande sur le Portaltermico dans les 60 jours suivant la fin des travaux. La seconde option, la réservation, est disponible uniquement pour les administrations publiques et permet de recevoir un acompte au début du projet et le solde à son achèvement.
Quel est le budget alloué au Conto Termico 3.0 et comment sont les aides compatibles avec d’autres subventions ?
Le budget annuel est fixé à 900 millions d’euros, répartis entre les administrations publiques et les particuliers. Les aides ne sont généralement pas cumulables avec d’autres subventions étatiques, sauf pour des instruments financiers spécifiques. Les administrations publiques peuvent cumuler les aides jusqu’à couvrir 100 % des coûts éligibles, mais si les fonds venaient à s’épuiser, le GSE pourrait suspendre temporairement les demandes.