Ecuador renforce sa protection environnementale en interdisant l’exportation de toutes les espèces de cangrejos à partir du 28 octobre 2025 pour six ans. Cette mesure, approuvée par le Comité de Commerce Extérieur, vise à préserver les mangroves et soutenir les marins artisanaux tout en respectant les accords internationaux.
Équateur interdit l’exportation de crabes pendant six ans
Le Comité du Commerce Extérieur de l’Équateur a récemment adopté un décret interdisant l’exportation de toutes les espèces de crabes pour une période de six ans, à compter du 28 octobre 2025. Cette décision vise à protéger les écosystèmes de mangrove et à garantir le moyen de subsistance des collecteurs artisanaux.
Quelles sont les modifications et leur application ?
La Résolution 013-2025 stipule une interdiction stricte de l’exportation de crustacés, qu’ils soient vivants, frais, réfrigérés, congelés, secs, salés, fumés ou en saumure, ainsi que de leurs préparations et conserves, quel que soit le régime d’exportation appliqué.
Cette mesure sera mise en œuvre par le Service National des Douanes de l’Équateur (SENAE), qui mettra en place des contrôles rigoureux pour empêcher tout envoi violant la réglementation. Les autorisations antérieures permettant l’exportation de crabes, y compris celles relatives aux exceptions et aux sous-parties spéciales, deviendront caduc.
Le gouvernement informera cette décision à l’Organisation Mondiale du Commerce à travers l’autorité compétente, en conformité avec les engagements internationaux et avec l’article XX du GATT, qui justifie des actions de conservation des ressources naturelles.
Objectifs environnementaux et sociaux
Cette résolution vise à conserver les populations de crabes et à protéger les écosystèmes de mangrove associés. Elle cherche à réduire la pression sur des habitats clés et à favoriser leur rétablissement.
Un autre objectif important est d’assurer un accès durable des pêcheurs à une source de revenus et de nourriture, en équilibrant la protection de l’environnement et l’activité économique locale.
Suivi et ajustements possibles
Pendant la durée de ce veto, le Vice-ministère de l’Aquaculture et de la Pêche ainsi que l’Institut Polyvalent de l’Agriculture et de la Pêche (IPIAP) devront soumettre des rapports techniques tous les deux ans au Comité du Commerce Extérieur. Basé sur ces évaluations, l’autorité compétente pourrait suspendre ou prolonger la mesure après le terme de six ans, en fonction de l’état de conservation de la ressource.
État de la ressource selon la science
Les rapports de l’institut public de recherche montrent que le crabe rouge de mangrove (Ucides occidentalis) présente des signes de surpêche et d’épuisement en raison de l’augmentation de l’effort de capture. En ce qui concerne le crabe bleu (Cardisoma crassum), il n’existe pas suffisamment de preuves pour un prélèvement durable, ce qui pourrait justifier l’application du principe de précaution et d’éviter d’ajouter une pression supplémentaire par le biais des exportations.
Impacts sur l’Espagne et l’UE
Pour les importateurs espagnols et européens qui se fournissaient en crabe équatorien, cette restriction signifie qu’il leur faudra réorganiser leurs achats, diversifier leurs sources d’approvisionnement, et examiner leurs contrats avec les distributeurs et le secteur de la restauration. Cela pourrait entraîner des tensions de prix et des ajustements de disponibilité sur le marché horeca et dans les halles européennes, rendant prioritaire la négociation avec des sources alternatives et la vérification de la conformité douanière à l’origine.
Conseils recommandés pour les entreprises européennes
Pour minimiser les risques opérationnels et contractuels, il est recommandé aux entreprises de mettre en place des mesures de planification et de contrôle :
- Vérifier les commandes avec une date d’expédition depuis l’Équateur postérieure au 28 octobre 2025.
- Confirmer avec les fournisseurs la conformité aux contrôles de la SENAE et à la documentation associée.
- Diversifier les origines et les espèces alternatives bénéficiant de certifications de durabilité.
- Ajuster les fiches techniques, l’étiquetage et la communication commerciale, si nécessaire.
Avec l’exportation de crabes désormais bloquée pour six ans, l’Équateur met l’accent sur la conservation et la subsistance locale. En Europe, le secteur devra s’adapter en attendant les rapports biennaux qui éclaireront l’évolution de la ressource et l’avenir de cette mesure.
Mon avis :
La décision de l’Équateur d’interdire l’exportation de toutes les espèces de crabes pendant six ans, visant à protéger les mangroves et à garantir le revenu des récolteurs artisanaux, présente des avantages écologiques et sociaux indéniables. Cependant, elle pourrait engendrer des tensions sur le marché européen, entraînant des hausses de prix et la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement.
Les questions fréquentes :
Quelle est la durée de l’interdiction d’exportation des crabes en Équateur?
L’interdiction d’exportation de toutes les espèces de crabes sera en vigueur pendant six ans, à partir du 28 octobre 2025.
Quelles espèces de crabes sont concernées par cette résolution?
La résolution empêche l’exportation de toutes les espèces de crabes, y compris les crabes vivants, frais, congelés et en conserve.
Quels objectifs environnementaux poursuivent cette interdiction?
L’objectif principal est de conserver les populations de crabes et de protéger les écosystèmes de mangrove associés, tout en assurant un moyen de subsistance durable pour les pêcheurs locaux.
En quoi cette mesure affectera-t-elle les importateurs espagnols et européens de crabes équatoriens?
Les importateurs devront réorganiser leurs achats, diversifier leurs sources d’approvisionnement et mettre à jour leurs contrats avec les distributeurs, ce qui pourrait engendrer des tensions de prix et des ajustements de disponibilité.
