Découvrez un bâtiment révolutionnaire : le "Living Building". Construit avec du Bio-Ciment innovant, il capte le CO2, permettant une architecture négative en carbone. Ce projet emblématique incarne l’avenir de l’urbanisme durable, alliant esthétisme et respect de l’environnement pour un monde plus vert.
Une Architecture Vivante : Bio-Ciment et Absorption de CO₂
Une Réflexion sur l’Architecture Durable
L’exposition Picoplanktonics, inaugurée par le Living Room Collective dans le Pavillon canadien à la Biennale de Venise 2025, remet en question nos perceptions de l’architecture. Quels principes pourraient régir les constructions de demain, si elles étaient capables de « respirer » et de contribuer positivement à la planète? Cette approche innovante repose sur l’intégration de cyanobactéries dans des structures bioprintées.
La Vision d’Andrea Shin Ling
L’initiative, dirigée par l’architecte et biodesignere Andrea Shin Ling, est bien plus qu’une simple vitrine de design. C’est une plateforme d’expérimentation vivante, fusionnant biologie, technologie et architecture. Une période de fonctionnement allant du 10 mai au 26 novembre 2025 encourage une redéfinition des matériaux et des techniques de conception en réponse à l’urgence écologique contemporaine.
Vers une Définition Biologique de la Régénération
Le terme « design régénératif » est connu dans l’univers du design, souvent associé à des matériaux recyclés. Andrea Shin Ling élargit cette définition en se concentrant sur les capacités biologiques de guérison et de renouveau. Les matériaux utilisés dans Picoplanktonics ne sont pas inertes; ils vivent et respirent, apportant ainsi une nouvelle dimension à l’architecture.
L’Utilisation des Cyanobactéries
Les structures du pavillon ne se contentent pas d’être esthétiques; elles jouent un rôle actif. Incorporant des cyanobactéries, l’une des premières formes de vie photosynthétiques, ces biostructures capturent le CO₂ de l’air. Leur métabolisme est réimaginé pour faire face aux émissions modernes de carbone, s’inspirant d’événements tels que la Grande Oxydation survenue il y a plus de 2,4 milliards d’années.
La Fusion de la Photosynthèse et de la Biocimentation
Le collectif Living Room combine deux processus biologiques essentiels. La photosynthèse permet de convertir le CO₂ en oxygène, tandis que la biocimentation prend cela un pas plus loin en transformant le CO₂ en minéraux solides, tels que les carbonates. Ce procédé agit comme un ciment naturel, capturant le carbone pour de bon et offrant une alternative carbone-negative par rapport au ciment traditionnel.
Création et Entretien des Biostructures
Les cyanobactéries ne sont pas ajoutées après la fabrication des structures; elles sont intégrées dès le début du procédé d’impression 3D. Produites à l’ETH Zürich, les structures conservent des bactéries vivantes. Cela permet à ces micro-organismes de durcir et de finir les constructions de l’intérieur, à conditionque l’environnement soit propice.
Le Rôle Crucial des Conditions Environnementales
Le succès de Picoplanktonics dépend de soins attentifs. Le projet est traité comme un organisme vivant nécessitant chaleur, humidité, lumière et eau salée pour prospérer. La climatologie unique de Venise et les conditions offertes par le Pavillon canadien ont donc joué un rôle crucial dans la conception de l’installation.
Adaptabilité et Équilibre Écologique
L’imprévisibilité fait partie intégrante de ces systèmes vivants. Comme l’explique Shin Ling, un bioprint peut se dessécher si l’air est trop sec et entraîner la mort de nombreuses bactéries. Cependant, le système étant régénératif, la population de bactéries peut se rétablir lorsque les conditions redeviennent favorables. Cet équilibre délicat nécessite surveillance, adaptation, et même un investissement émotionnel. L’architecture devient ainsi un processus de cohabitation et non simplement de construction.
Une Économie Matérielle Écologique
Dans un monde où la résilience climatique et l’innovation des matériaux sont devenues essentielles, Picoplanktonics ne se contente pas d’inspirer, elle démontre une possibilité concrète pour l’avenir. Cette nouvelle écologie matérielle façonnant un monde post-carbone invite à repenser notre rapport à la nature. Il ne s’agit plus de simplement imiter la nature, mais de l’accueillir au sein même de nos constructions.
Une Expérience Vivante pour les Visiteurs
Dans le cadre de la Biennale d’Architecture de Venise, les visiteurs ont l’opportunité d’observer l’évolution des structures vivantes en temps réel. La frontière entre biologie et design se brouille, offrant un aperçu fascinant de ce que pourrait être l’architecture de demain, intégrant pleinement des processus naturels dans son design.
La Synthèse de la Technologie et de la Nature
Le projet exhibe ainsi une nouvelle manière d’envisager l’architecture en tant qu’alliée de la biosphère, plutôt qu’en tant qu’environnement de consommation débridée. En alliant technologie avancée et principes naturels, Picoplanktonics constitue une avancée dans la quête d’une architecture durable, où chaque élément de construction joue un rôle vital dans la lutte contre le changement climatique.
Pour en savoir davantage sur des solutions similaires, consultez le site de la Green Building Council qui explore des concepts pionniers comme celui-ci, promouvant une approche intégrée de la construction durable et de l’architecture régénérative.
En adoptant ces paradigmes novateurs, Picoplanktonics est une illustration solide de la façon dont l’architecture peut évoluer en symbiose avec la nature, tout en étant un acteur clé dans la lutte pour un avenir durable.
1. Qu’est-ce que Picoplanktonics ?
Picoplanktonics est une exposition révolutionnaire présentée par le Living Room Collective au pavillon du Canada à la Biennale de l’architecture de Venise 2025. Elle explore l’idée que les bâtiments de demain pourraient non seulement minimiser leur impact environnemental, mais également contribuer à la guérison de la planète.
2. Comment les structures vivantes fonctionnent-elles ?
Les structures biographiques intégrées à l’exposition sont infusées de cyanobactéries qui capturent le dioxyde de carbone de l’air. Ces bactéries, présentes dès le processus d’impression 3D, continuent d’opérer à l’intérieur des matériaux, contribuant à leur durcissement et leur transformation en minéraux solides qui emprisonnent le carbone.
3. Pourquoi parle-t-on de design régénératif dans Picoplanktonics ?
Le design régénératif, tel que présenté dans Picoplanktonics, va au-delà de l’utilisation de matériaux recyclés. Il fait référence à la capacité biologique de régénérer, de guérir et de croître de manière durable, en intégrant des processus biologiques naturels dans la conception architecturale.
4. Quels sont les besoins des structures vivantes présentées ?
Les structures vivantes nécessitent des conditions spécifiques pour prospérer, notamment la chaleur, l’humidité, la lumière du soleil et de l’eau salée. La situation géographique de Venise et l’environnement du pavillon du Canada sont donc essentiels pour leur développement et leur fonctionnement optimal.