Découvrez la révolution technologique d’Apple avec le Liquid Glass. Cette innovation permet à chaque élément d’interface d’interagir comme un matériau physique, redéfinissant notre rapport au numérique. Explorez comment cette avancée transforme l’expérience utilisateur, offrant une fusion unique entre l’art et la technologie.

L’expérience de Liquid Glass d’Apple : Quand les éléments d’interface ressemblent à des matériaux physiques

Liquid Glass d’Apple constitue bien plus qu’une simple mise à jour esthétique. Il s’agit d’un système comportemental complexe, méticuleusement conçu pour déterminer comment les couches d’interface réagissent aux interactions de l’utilisateur. En pratique, cela signifie que les appareils Apple interagissent désormais avec leurs surfaces d’interface non pas comme de simples panneaux interchangeables, mais comme des matériaux dynamiques et adaptatifs qui se déforment et répondent à chaque interaction. Les éléments d’interface se comportent comme des matériaux physiques avec profondeur et transparence, créant ainsi des distorsions visuelles subtiles du contenu en dessous, semblables à ce que l’on observerait à travers du verre texturé.

Designer : Apple

Ce redesign exhaustif touche chaque pixel de l’écosystème d’Apple, englobant iOS, iPadOS, macOS, et watchOS, afin de créer une expérience cohérente quel que soit le support. Émanant d’une collaboration étroite entre les équipes de design et d’ingénierie d’Apple, Liquid Glass utilise le rendu en temps réel pour réagir dynamiquement aux mouvements avec des reflets spéculaires. Ce système s’étend des plus petits éléments d’interface (boutons, interrupteurs, curseurs, contrôles de texte, contrôles multimédias) aux composants plus larges comme les barres d’onglets et les barres latérales. Ce qui a commencé comme une exploration expérimentale dans visionOS a évolué pour devenir un pilier fondamental de toutes les plateformes d’Apple.

Yanko Design (Vincent Nguyen) : Quelle était l’idée initiale qui a déclenché Liquid Glass ?

Alan Dye (VP du design d’interface humaine, Apple) : Eh bien, deux choses. Ce qui nous a principalement excités, c’est l’idée de savoir si nous pouvions créer un matériau numérique capable de se transformer, de s’adapter et de changer sur place, tout en gardant une belle transparence pour montrer le contenu. Car notre objectif est toujours de célébrer le contenu de l’utilisateur, que ce soit des médias ou des applications.

Ce défi technique révèle le problème central qu’Apple s’est donné pour mission de résoudre : créer un matériau numérique qui conserve la capacité de changer de forme tout en préservant la transparence. Les éléments d’interface traditionnels bloquent souvent le contenu ou disparaissent entièrement, mais Apple a développé un matériau capable d’exister dans plusieurs états sans compromettre la visibilité du contenu sous-jacent. L’accent mis par Dye sur la « célébration du contenu utilisateur » expose la philosophie hiérarchique d’Apple, où l’interface sert le contenu plutôt que de rivaliser avec lui.

Quand vous appuyez pour agrandir un texte, l’interface ne se redimensionne pas mais s’étire et s’écoule comme un liquide répondant à une pression, garantissant que vos photos, vidéos et contenus web restent au centre de l’attention tandis que les éléments de navigation s’adaptent autour d’eux.

« En ce qui concerne ce que nous appelons la couche de données, nous aimons l’idée que chaque application a son propre contenu. Ainsi, Photos possède toutes vos images. Nous voulons que cela soit au centre de l’attention. Pour Safari, nous voulons que la page web soit le point focal. Donc, lorsque vous faites défiler, nous pouvons déplacer ces contrôles pour les mettre hors du chemin. »

Apple a établi une hiérarchie claire où les images de Photos, les pages web de Safari et le contenu multimédia prennent le pas sur les éléments de navigation. Cela représente un passage d’un design centré sur l’interface à un design centré sur le contenu. L’implémentation devient évidente lorsque vous faites défiler Safari, où le champ URL se rétrécit de manière dynamique, ou dans Photos, où les images dominent la hiérarchie visuelle tandis que les contrôles s’estompent à l’arrière-plan.

« Pour les utilisateurs quotidiens, nous pensons qu’il existe une couche dans laquelle se trouvent les systèmes de menus, les boutons de retour et les contrôles. Puis il y a le contenu de l’application en dessous. C’est ainsi que nous déterminons quelle est la couche de verre par rapport à la couche d’application. »

L’explication de Dye sur l’architecture « couche de verre versus couche d’application » éclaire comment Apple met en œuvre cette philosophie sur le plan technique. La société a créé une séparation distincte entre les contrôles fonctionnels (la couche de verre) et le contenu utilisateur (la couche d’application), permettant à chaque élément de fonctionner selon différentes règles tout en maintenant une cohésion visuelle. Cette décision architecturale permet le comportement morphologique décrit par Dye, où les contrôles s’adaptent et changent tandis que le contenu reste stable et proéminent.

La réalité physique derrière le verre numérique

Lors d’une des démonstrations d’Apple, mon attention a été captivée par une couche de verre physique placée sur des graphiques imprimés. Cette installation servait d’illustration tangible de l’effet réfractaire que Liquid Glass parvient à réaliser dans le domaine numérique. En étant au-dessus de l’installation, je pouvais discerner comment les courbes et les couches de verre déformaient la lumière, reformant ainsi la hiérarchie visuelle des graphiques sous-jacents. Cette représentation physique était bien plus qu’un simple ornement ; elle servait de pont, traduisant les bases théoriques complexes de l’approche de design d’Apple en quelque chose de tactile et compréhensible.

Ce moment de parallaxe et de distorsion fonctionnait comme une métaphore convaincante, illustrant comment les contrôles d’interface passent désormais d’éléments de premier plan à des éléments d’arrière-plan. Ce que j’ai observé dans cette démonstration physique s’est directement traduit dans mon expérience pratique avec le logiciel : les mêmes principes de réfraction de la lumière, de perception de la profondeur et de comportement des matériaux qui régissent le verre réel influencent désormais la façon dont les interfaces numériques répondent aux interactions.

Pratique : Comment Liquid Glass change les interactions quotidiennes

Mon expérience directe avec les versions renouvelées d’iOS 26, d’iPadOS 26, de macOS Tahoe, et de watchOS 26 a immédiatement fait ressortir l’essence de Liquid Glass. Ce que décrit Apple comme du « verre » transcende désormais la texture statique et se comporte comme un environnement dynamique et réactif. Pensez aux barres d’onglets dans l’application Musique ou à la barre latérale de Notes : en faisant défiler le contenu, des distorsions subtiles deviennent apparentes sous ces éléments d’interface, accompagnées d’effets de réfraction en direct qui plient doucement le contenu en dessous. Dès que je arrêtais de faire défiler, cette distorsion se résolvait en douceur, permettant au contenu de se stabiliser.

Mon attention cette année est restée sur l’expérience écran plat, car je n’ai pas testé Vision Pro ni CarPlay. iOS, iPadOS, et macOS illustrent comment Liquid Glass s’adapte à divers modèles d’entrée, une survol de souris déclenchant des comportements distincts par rapport à un tap ou un glissement direct. Le matériau comprend quand amplifier le contenu pour lui donner de l’importance et quand se retirer en arrière-plan. Même durant la lecture multimédia, les couches dynamiques s’élargissent et se contractent en réponse à la manière et au moment de votre interaction avec l’écran.

L’horloge de l’écran de verrouillage illustre parfaitement les principes de Liquid Glass. L’affichage de l’heure se redimensionne et s’adapte dynamiquement à l’espace disponible derrière, créant une impression que l’interface répond au contenu au lieu d’imposer une structure rigide. Ce comportement adaptatif s’étend au-delà du redimensionnement pour inclure des ajustements de poids et d’espacement qui garantissent une lisibilité optimale, quel que soit le degré de complexité du fond d’écran.

Sous macOS, le survol avec le curseur crée des états d’aperçu subtils dans les éléments d’interface. Les boutons et les contrôles montrent des changements de profondeur et de transparence qui indiquent leur nature interactive sans submerger le contenu dessous. Les interactions tactiles sur iOS et iPadOS génèrent des réponses plus prononcées, les éléments fournissant un retour visuel semblable à un retour haptique qui correspond à la pression et à la durée du contact. L’immensité de l’écran d’iPadOS permet des effets de superposition plus complexes, où les barres latérales et les barres d’outils créent des hiérarchies visuelles plus profondes avec plusieurs niveaux de transparence et de réfraction.

La différence par rapport à l’iOS actuel devient manifeste dans certaines situations. Dans l’application Musique actuelle, faire défiler votre bibliothèque ressemble à un passage à travers des couches statiques et plates. Avec Liquid Glass, le défilement crée un sentiment de profondeur. Vous pouvez voir l’artwork de votre album se déplacer subtilement sous les commandes translucides, créant une conscience spatiale de la position des éléments d’interface par rapport à votre contenu. La barre d’onglets ne fait pas que défiler avec vous ; elle génère des distorsions optiques délicates qui font que le contenu en dessous semble être physiquement présent sous la surface en verre.

Cependant, cette esthétique transparente présente des compromis notables. Bien que la transparence crée une profondeur visuelle, la lisibilité peut souffrir dans certaines conditions d’éclairage ou avec des fonds complexes. Apple a conçu un système adaptatif qui fournit des arrière-plans clairs pour le contenu sombre et vice versa, mais le système se heurte à des défis lorsque les arrière-plans contiennent des conditions d’éclairage mixtes. En testant l’option d’écran d’accueil transparent, où les widgets et icônes adoptent une transparence totale, l’impact esthétique est frappant, mais soulève des préoccupations pratiques. L’interface atteint un look moderne, inspiré de visionOS, qui semble frais et contemporain, mais cette approche peut compromettre la lisibilité du texte, le rendant difficile à lire sur des fonds d’écran chargés ou dans des conditions d’éclairage variées.

Le défi devient le plus apparent avec le texte des notifications et les éléments de menu, où le contraste peut diminuer au point où il devient difficile d’obtenir rapidement l’information. Apple propose cette transparence claire comme un paramètre optionnel, reconnaissant que la transparence maximale ne convient pas à tous les utilisateurs ou cas d’utilisation. Cela représente l’une des rares zones où l’attrait visuel de Liquid Glass entre en conflit avec l’utilité pratique, obligeant les utilisateurs à faire des choix conscients entre forme et fonction.

Même la magnification du clavier, lorsqu’elle est activée par un tap pour modifier le texte, ne se comporte pas comme un redimensionnement mais plutôt comme un verre numérique fluide réagissant organiquement à la pression tactile. Cette réponse semblait naturelle, presque organique dans son exécution. Le système récompense le mouvement par clarté et précision, établissant des transitions qui créent des relations de cause à effet claires tout en guidant votre compréhension de votre position actuelle dans l’interface et de votre destination prévue. Sur toutes les plateformes, cette interaction varie dynamiquement entre un grossissement de 1,2x et 1,5x, avec la valeur déterminée par un geste spécifique, l’environnement contextuel et la densité de l’interface à cet instant plutôt que d’être fixée de manière rigide.

Cette logique s’étend à watchOS, où appuyer sur une icône ou une notification amplifie l’élément, créant un grossissement qui semble moins comme un zoom conventionnel et plus comme un verre numérique s’étirant en avant. Sur le petit écran de la montre, cela offre une sensation de présence et de poids aux éléments de l’interface. Les cibles tactiles semblent plus substantielles grâce à des surfaces réfléchissantes et des indicateurs de profondeur améliorés, rendant les interactions plus tactiles malgré la surface d’affichage plate.

Bien que cette interaction semble naturelle, les mécanismes sous-jacents sont soigneusement contrôlés et profondément intégrés. Apple a conçu un système qui réagit intelligemment au contexte, au geste et au type de contenu. L’intention d’Apple avec Liquid Glass va au-delà de la simple réplique du verre physique et représente une reconnaissance des qualités inhérentes des matériaux physiques : comment la lumière interagit avec eux, comment ils créent des distorsions et comment ils facilitent les superpositions. Ces caractéristiques sont ensuite appliquées aux environnements numériques, les libérant des contraintes restrictives de la physique du monde réel.

Pourquoi cela compte pour l’utilisation quotidienne

Le résultat est un système élastique, conscient du contexte, conçu pour se retirer quand sa présence n’est pas nécessaire. La plupart des individus ne feront pas pause pour analyser les raisons profondes pour lesquelles une interaction particulière semble améliorée. Ils ressentiront une sensation de stabilité accrue lorsqu’ils naviguent au sein d’iPadOS ou de watchOS, avec des éléments de la barre latérale véhiculant une solidité accentuée et des effets de grossissement paraissant intentionnels. Apple ne communique pas clairement ces changements ; elle les a conçus pour résonner avec le sens de l’interaction de l’utilisateur.

Cela se traduit par des avantages pratiques : une charge cognitive réduite lors de la navigation entre les applications, une hiérarchie visuelle plus claire qui vous aide à vous concentrer sur le contenu, et un retour d’interface qui semble plus naturel et prévisible. Que vous soyez en train de retoucher des photos, les outils s’effacent pour laisser place à vos images. Lorsque vous lisez des articles dans Safari, le chrome du navigateur s’adapte pour garder le texte au premier plan. En faisant défiler des messages, le contenu de la conversation reste clair tandis que les éléments de navigation offrent des indices subtils de profondeur.

Liquid Glass représente un recalibrage fondamental de la manière dont les interfaces numériques transmettent le mouvement, les relations spatiales et le contrôle. L’expérience qui en résulte défie l’articulation verbale simple, mais vous trouverez que vous serez réticent à vous en éloigner.

Pour plus d’informations sur ce sujet, consultez les articles sur Apple Insider.

Questions Fréquemment Posées

Quelle est la fonction de Liquid Glass dans les appareils Apple ?

Liquid Glass est un système complexe conçu pour faire en sorte que les éléments d’interface réagissent comme des matériaux physiques, apportant profondeur et transparence tout en s’adaptant aux interactions des utilisateurs.

Comment Liquid Glass modifie-t-il l’expérience utilisateur sur différents appareils ?

Liquid Glass crée une expérience uniforme à travers iOS, iPadOS, macOS et watchOS, garantissant que les éléments d’interface agissent de manière dynamique, ajoutant ainsi une fluidité dans les interactions.

Quelles sont les priorités de conception mises en place avec Liquid Glass ?

Apple concentre sa conception sur le contenu de l’utilisateur, ce qui signifie que les éléments d’interface se retirent et s’ajustent pour mettre en avant les images, les pages web, et autres contenus, plutôt que de rivaliser avec eux.

Liquid Glass présente-t-il des inconvénients pour l’utilisateur ?

Oui, la transparence accrue peut affecter la lisibilité dans certaines conditions d’éclairage ou avec des fonds complexes, ce qui nécessite parfois que les utilisateurs choisissent entre esthétique et fonctionnalité.