L’industrie espagnole s’apprête à faire un bond qualitatif dans la fabrication de technologies propres, soutenue par un nouveau programme d’aides du MITECO. Avec 480 millions d’euros alloués, cette initiative vise à renforcer la transition énergétique et à encourager la production locale d’équipements essentiels, propulsant ainsi l’Espagne en tant que leader durable.
Espagne stimule l’industrie des technologies propres avec un ambitieux programme d’aides
Le secteur industriel espagnol se prépare à effectuer une avancée significative dans la fabrication de technologies propres grâce à un nouveau programme d’aides lancé par le Ministère de la Transition Écologique et du Défi Démographique (MITECO). Ce programme met sur la table 480 millions d’euros visant à renforcer la chaîne de valeur nationale dans des domaines stratégiques pour la transition énergétique. Cette initiative s’inscrit dans le Composant 31, dans le cadre du Plan de Récupération, de Transformation et de Résilience (PRTR) et son chapitre REPowerEU, avec pour objectif d’accélérer l’implantation des énergies renouvelables et de consolider l’indépendance industrielle en Espagne.
Le déploiement de ces ressources vise à favoriser à la fois la création de nouvelles usines et la modernisation des lignes de production existantes, permettant ainsi à l’économie nationale de gagner en importance dans la production d’équipements essentiels pour les énergies renouvelables, tels que des panneaux solaires, des turbines éoliennes, des batteries, des pompes à chaleur, des électrolyseurs pour hydrogène, du biogaz et des turbines hydrauliques. Le programme, géré par l’Institut pour la Diversification et l’Économie d’Énergie (IDAE), garantit que les aides seront attribuées sous un régime de concurrence compétitive et avec caractère définitif, une fois la vérification de l’exécution et de la justification des dépenses subventionnables effectuée.
Quelles technologies seront soutenues par le programme ?
Le répertoire des technologies et composants éligibles à subvention est vaste et comprend :
- Énergie solaire : technologies photovoltaïques, thermiques, concentration solaire et collecteurs.
- Éolien terrestre et maritime : turbines pour parcs terrestres ou maritimes, ainsi que des solutions pour exploiter l’énergie marémotrice et ondulatoire.
- Stockage d’énergie : batteries avancées, stockage thermique, systèmes électrochimiques, technologies gravitationnelles et à air comprimé.
- Pompes à chaleur et géothermie : pour une climatisation efficace et l’exploitation de l’énergie géothermique.
- Hydrogène renouvelable : électrolyseurs, piles à hydrogène et autres systèmes connexes.
- Biogaz et biogaz durable : technologies de traitement et de valorisation énergétique.
- Réseau électrique : de sous-stations et transformateurs à des solutions pour la numérisation, la charge électrique ou l’automatisation industrielle.
- Technologies hydroélectriques : turbines pour exploiter l’énergie de l’eau.
- Biomasse, efficacité énergétique et systèmes de décarbonisation industrielle : fours, réacteurs adaptés à l’hydrogène, chaudières industrielles, etc.
Il est important de noter que la liste définitive peut être soumise à l’autorisation de la Commission Européenne et peut, si nécessaire, varier dans la version finale de l’appel à projets.
Qui peut bénéficier des aides ?
L’appel est ouvert tant à la création de nouveaux centres de fabrication qu’à l’extension ou conversion d’installations existantes, tant qu’elles visent à produire des technologies propres et leurs composants principaux. Un soutien est également envisagé pour les installations qui adapteront leurs lignes afin de fabriquer des équipements non précédemment produits.
Les entreprises pourront soumettre leurs projets en régime de concurrence compétitive et, une fois approuvés, elles percevront l’aide après justification des dépenses et de la bonne exécution des investissements prévus. Tout le processus sera géré par l’IDAE, et les détails peuvent être consultés sur le site officiel du MITECO.
Critères d’attribution et montant des subventions
Le montant des aides débute à 15 % des coûts subventionnables, avec des plafonds pouvant atteindre 150 millions d’euros par projet. Cependant, cette intensité augmente dans les zones dites assistées conformément à la carte européenne des aides régionales :
- Zones ‘c’ : jusqu’à 20 % et un maximum de 200 millions d’euros.
- Zones ‘a’ : jusqu’à 35 % et un plafond de 350 millions d’euros.
Les petites et moyennes entreprises bénéficient d’avantages supplémentaires, car les PME peuvent additionner un 10 % ou 20 % supplémentaire, ce qui facilite l’accès à des industries de plus petite taille. En outre, il est possible de demander un avance sur le montant total accordé, ce qui permet de financer plus rapidement les projets. À noter que les aides pourront être combinées avec d’autres fonds européens, à condition qu’il n’y ait pas double subventionnement pour le même coût.
En plus de la viabilité économique, le processus de sélection appréciera des critères stratégiques, sociaux et environnementaux : la création d’emplois, la réduction des vulnérabilités dans la chaîne industrielle, la minimisation de l’empreinte carbone (particulièrement en matière de transport), et l’impact sur l’environnement local. La durabilité environnementale et la contribution à des objectifs européens comme ceux du Pacte pour une Industrie Propre seront des éléments clés.
Dates importantes et processus d’appel d’offres
La période d’information publique et de soumission d’objections à l’ordre du jour et à l’appel à candidatures restera ouverte jusqu’au 8 septembre 2025. Cette consultation est essentielle pour recueillir des propositions et des contributions de l’industrie, des acteurs sociaux et des citoyens intéressés avant l’adoption définitive des bases.
Avec ce plan, le Gouvernement aspire à relancer l’élan industriel généré par des appels précédents comme le programme RENOVAL, qui avait déjà canalisé 296 millions d’euros pour plus de 30 projets industriels liés aux énergies renouvelables. L’engagement pour renforcer l’indépendance technologique et industrielle du pays et développer un écosystème compétitif dans les technologies propres est flagrant. L’impact prévu ne devrait pas seulement concerner la transition énergétique, mais également la création d’emplois qualifiés et le positionnement de l’Espagne comme référence dans la fabrication de solutions durables.
Mon avis :
Le secteur industriel espagnol bénéficie d’un vaste programme d’aides de 480 millions d’euros (environ 510 millions de dollars) pour promouvoir les technologies propres, renforçant ainsi l’autonomie industrielle. Bien que les opportunités de création d’emplois et de modernisation soient prometteuses, des préoccupations subsistent concernant la concurrence entre entreprises et l’efficacité de l’utilisation des fonds.
Les questions fréquentes :
Quelles technologies seront soutenues par le programme ?
Le programme soutiendra un large éventail de technologies et composants, y compris l’énergie solaire (technologies photovoltaïques et thermiques), l’éolien terrestre et marin, le stockage d’énergie, les pompes à chaleur, l’hydrogène renouvelable, le biogaz, et les technologies hydroélectriques, parmi d’autres. Ce soutien vise à renforcer la production d’équipements essentiels pour la transition énergétique en Espagne.
Qui peut demander les aides ?
Les aides sont accessibles aux nouvelles usines de fabrication ainsi qu’à l’extension ou la reconversion des installations existantes, tant qu’elles se consacrent à la production de technologies propres. Les entreprises pourront soumettre leurs projets en concurrence, et les financements seront accordés après validation des dépenses et de la bonne exécution des investissements.
Quels sont les critères de réception et le montant des subventions ?
Les subventions commenceront à 15 % des coûts admissibles, avec des plafonds atteignables de 150 millions d’euros par projet. Ce montant peut être augmenté dans certaines zones assistance selon le cadre régional européen. Des majorations sont également prévues pour les petites et moyennes entreprises, permettant un meilleur accès au financement.
Quelles sont les dates clés et le processus d’allégation ?
La période d’information publique et de soumission d’allégations sera ouverte jusqu’au 8 septembre 2025. Ce processus est essentiel pour recueillir les retours d’acteurs du secteur industriel et du grand public avant l’approbation finale de la réglementation et des fonds alloués.