La demande électrique sans précédent liée à l’intelligence artificielle pousse Google à innover. Avec le projet Hermes 2 à Oak Ridge (Tennessee), la firme s’engage à fournir 50 MW d’énergie bas carbone d’ici 2030, en collaboration avec Kairos Power et la Tennessee Valley Authority (TVA), pour soutenir ses centres de données.
Google utilise un réacteur nucléaire modulaire pour alimenter ses centres de données
La demande énergétique sans précédent générée par l’essor de l’intelligence artificielle et le développement de l’infrastructure cloud a poussé Google à intensifier ses efforts en matière d’énergie durable. L’entreprise a décidé d’opter pour un réacteur nucléaire modulaire de petite taille afin d’assurer un sapprovisionnement continu et à faible émission de carbone pour ses installations.
Le projet Hermes 2, situé à Oak Ridge (Tennessee), devrait fournir 50 mégawatts (MW) d’énergie à partir de 2030, grâce à une collaboration avec Kairos Power et la Tennessee Valley Authority (TVA). Ce projet s’inscrit dans une initiative plus large où Google vise à ajouter jusqu’à 500 MW grâce à 6 ou 7 petits réacteurs modulaires (SMR) au cours de la prochaine décennie.
Annonce et fonctionnement de l’accord
Le cœur de cette annonce repose sur un contrat d’achat d’électricité (PPA) établi entre Kairos Power et la TVA. À travers cet accord, la TVA achètera l’électricité produite par Hermes 2, tandis que Google obtiendra via la TVA les attributs d’énergie propre 24/7 pour alimenter ses centres de données dans la région.
L’électricité sera intégrée au réseau de la Tennessee Valley Authority, alimentant les installations de Google dans le sud-est des États-Unis, notamment dans les comtés de Montgomery (Tennessee) et Jackson (Alabama). Cette stratégie favorisera un approvisionnement stable et d’origine locale.
Hermes 2 fournira initialement 50 MW, ce qui représente une petite partie de la demande prévue pour le campus de centres de données. Conformément aux plans, Google et ses partenaires déployeront entre six et sept réacteurs afin d’atteindre environ 500 MW d’ici 2035, répondant ainsi à une part significative des besoins énergétiques de la région.
Délai, chiffres et portée du projet
Le premier réacteur du programme est prévu pour 2030, avec des déploiements ultérieurs s’étalant jusqu’à près de 2035. De plus, cette initiative marque une étape importante pour une entreprise de services publics aux États-Unis, un jalon pertinent pour la commercialisation des technologies nucléaires avancées.
Le cadre dans lequel s’inscrit ce projet souligne l’urgence de la situation : il existe plus de 11 000 centres de données dans le monde qui consomment déjà environ 4 % de la consommation mondiale d’électricité. Aux États-Unis, cette demande pourrait tripler entre 2023 et 2030, nécessitant alors environ 47 GW supplémentaires de capacités de production, selon les estimations actuelles du marché.
L’objectif de capacité de l’accord, avoisinant 500 MW, équivaut à la consommation d’environ 350 000 foyers typiques et contribue à réduire l’empreinte carbone des services cloud ainsi que des charges de travail de l’IA, qui nécessitent un approvisionnement énergétique constant et prévisible tout au long de la journée.
D’autres entreprises technologiques explorent également des options sans émissions directes pour alimenter leurs centres de données, en concluant des accords avec des sources d’énergie nucléaire existantes ou en projet, ainsi qu’en recherchant de nouvelles technologies, toujours dans l’objectif d’assurer un approvisionnement fiable parallèlement à l’utilisation des énergies renouvelables.
Mon avis :
Le projet Hermes 2 de Google, visant à intégrer jusqu’à 500 MW de réacteurs nucléaires modulaires pour alimenter ses centres de données, souligne une approche innovante pour répondre à la demande énergétique croissante tout en réduisant les émissions de carbone. Toutefois, les préoccupations concernant la sécurité nucléaire et la gestion des déchets s’avèrent critiques dans ce contexte.
Les questions fréquentes :
Quelle est la raison de l’utilisation d’un réacteur nucléaire modulaire par Google ?
La demande électrique sans précédent causée par l’intelligence artificielle et la croissance de la cloud a conduit Google à adopter un réacteur nucléaire modulaire de petite taille. Ce choix vise à garantir un approvisionnement continu et à faible émission de carbone pour une partie de son infrastructure.
Où se situe le projet Hermes 2 et quelle est sa capacité initiale ?
Le projet Hermes 2 est situé à Oak Ridge, dans le Tennessee, et prévoit de fournir 50 mégawatts (MW) d’électricité à partir de 2030. Ce projet fait partie d’une collaboration avec Kairos Power et la Tennessee Valley Authority (TVA) et s’inscrit dans un objectif plus large d’atteindre jusqu’à 500 MW à l’avenir.
Comment fonctionne l’accord entre Google et TVA ?
L’accord repose sur un contrat de vente d’électricité (PPA) entre Kairos Power et la TVA. Dans ce cadre, la TVA achètera l’électricité générée par le réacteur Hermes 2, tandis que Google achètera les attributs d’énergie propre 24/7 pour alimenter ses centres de données dans la région.
Quels sont les enjeux liés à la capacité énergétique des centres de données ?
Avec plus de 11 000 centres de données dans le monde, leur consommation représente environ 4 % de l’électricité globale. La demande aux États-Unis pourrait tripler d’ici 2030, nécessitant environ 47 GW supplémentaires de capacité de génération, selon les estimations. Le projet vise à réduire l’empreinte carbone des services cloud, tout en fournissant une énergie constante et prévisible.