Le Ministère des Transports et de la Mobilité Durable a lancé une Consultation Préliminaire du Marché pour explorer l’utilisation de l’hydrogène vert dans les lignes ferroviaires non électrifiées. Cet effort vise à remplacer la traction diesel par des solutions plus écologiques, tout en contribuant à la décarbonisation du secteur.
Le Ministère des Transports et de la Mobilité Durable a lancé une Consultation Préliminaire du Marché pour étudier l’utilisation de l’hydrogène vert dans les lignes ferroviaires non électrifiées, en comparaison avec d’autres technologies exemptes de combustibles fossiles. Cette initiative ouverte sollicite des propositions et des preuves techniques de la part de l’industrie pour définir comment remplacer la traction diesel par des solutions plus propres dans plusieurs corridors de la Réseau Ferroviaire d’Intérêt Général.
L’objectif est d’évaluer s’il est préférable d’électrifier des sections entières ou d’opter pour des systèmes alternatifs – tels que des trains à hydrogène ou à batteries – dans les zones où la caténaire n’est pas viable à court terme. Cette démarche s’inscrit dans les engagements du Mécanisme de Récupération et de Résilience (MRR) ainsi que dans la nouvelle Stratégie Indicative, dont le développement est prévu d’être finalisé en 2026.
Analyse de la consultation et focus sur l’hydrogène vert
La Direction Générale du Secteur Ferroviaire recueille des informations auprès des opérateurs, fabricants et fournisseurs sur les technologies alternatives au diesel, leur infrastructure requise, leurs coûts d’exploitation et leurs limitations. Cette procédure, publiée sur la Plateforme de Contrat du Secteur Public, restera ouverte jusqu’au 30 septembre à 23h59, avec une éventuelle prolongation sans engagement contractuel pour les participants.
Pour l’hydrogène vert, l’analyse se concentre sur les trains à pile à hydrogène qui convertissent l’hydrogène en électricité pour alimenter des moteurs électriques, n’émettant que de la vapeur d’eau. Cette technologie peut être combinée avec des sections électrifiées, permettant des opérations flexibles sur des lignes mixtes et offrant une alternative lorsque l’électrification totale s’avère coûteuse ou complexe.
Le ministère évalue également d’autres solutions telles que les trains à batteries rechargeables sous caténaire, des systèmes hybrides (électrique avec batterie et/ou hydrogène) avec une électrification stratégique à des points clés, et même l’utilisation de biocombustibles ou d’e-fuels dans des flottes diesel adaptées. Toutefois, l’orientation principale de cette consultation reste la promotion de technologies qui réduisent significativement la dépendance au gasoil et diminuent les émissions dans le service réel.
Ce processus vise également à garantir transparence, égalité de traitement et non-discrimination entre les acteurs du secteur, en intégrant la connaissance industrielle dans la conception de solutions efficaces et réalistes pour rendre le rail plus attractif pour les passagers et les marchandises.
Lignes non électrifiées en évaluation
La consultation cible six corridors conventionnels où l’implantation de traction par hydrogène vert et d’autres alternatives au diesel est envisagée, ainsi que la possibilité d’une électrification totale ou partielle selon leur viabilité technique et économique :
- Ávila–Salamanca
- Torralba–Soria
- Huesca–Canfranc
- Cáceres–Valencia de Alcántara
- Zafra–Huelva
- Mérida–Los Rosales
Actuellement, des 11 672 kilomètres de la réseau conventionnelle gérée par Adif, 6 719 km (57,5 %) sont électrifiés, laissant 4 953 km (42,5 %) sans caténaire. Pour ce qui est du réseau à grande vitesse, la longueur totale est d’environ 3 976 km, dont 94,2 % (environ 3 748 km) sont électrifiés, mettant en évidence le travail qu’il reste à réaliser pour moderniser les corridors conventionnels.
La participation est ouverte à toute personne physique ou morale, publique ou privée, désireuse de contribuer en apportant son expertise pour définir des investissements et des délais. Les contributions recueillies jusqu’au 30 septembre alimenteront les analyses qui composeront la Stratégie Indicative en cours de développement, visant à accélérer la décarbonisation du transport ferroviaire par des solutions opérationnelles et évolutives.
La traction par hydrogène vert est considérée comme l’une des options les plus prometteuses pour décarboniser les lignes non électrifiées, complétant la caténaire là où cela est plus rentable et facilitant une transition organisée du diesel vers un service ferroviaire plus durable et compétitif, conforme aux objectifs climatiques européens.
Mon avis :
Le projet du ministère des Transports espagnol d’intégrer l’hydrogène vert dans les lignes ferroviaires non électrifiées offre une alternative prometteuse pour réduire les émissions de CO2. Si cette technologie peut améliorer la flexibilité opérationnelle et diminuer la dépendance au diesel, des défis, tels que les coûts d’infrastructure estimés à plusieurs millions d’euros, restent à surmonter pour garantir sa viabilité à long terme.
Les questions fréquentes :
Qu’est-ce que la Consultation Préliminaire au Marché ?
La Consultation Préliminaire au Marché est une initiative lancée par le Ministère des Transports et de la Mobilité Durable pour examiner l’utilisation de l’hydrogène vert sur des lignes ferroviaires non électrifiées. Elle vise à comparer cette approche avec d’autres technologies qui ne reposent pas sur les combustibles fossiles.
Quel est l’objectif de l’évaluation des lignes ferroviaires ?
L’objectif est d’évaluer la possibilité d’électrifier entièrement certaines sections ou d’opter pour des systèmes alternatifs, tels que des trains à hydrogène ou à batteries, surtout dans les zones où l’électrification n’est pas viable à court terme.
Quelles sont les alternatives étudiées en plus de l’hydrogène vert ?
En plus de l’hydrogène vert, d’autres solutions sont également envisagées, y compris des trains à batteries rechargeables, des systèmes hybrides combinant électricité et hydrogène, ainsi que l’utilisation de biocarburants ou de carburants synthétiques dans des flottes diesel adaptées.
Quelle est la durée de la consultation et qui peut y participer ?
La consultation est ouverte jusqu’au 30 septembre et permet aux personnes physiques ou morales, publiques ou privées, de soumettre leurs propositions et informations techniques pour contribuer à la définition des investissements et des délais dans le cadre de la transition vers un transport ferroviaire plus durable.