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Iberdrola clôture Almaraz et suspend la prolongation : enjeux énergétiques et stratégies à venir.

Dans un récent événement à Londres, Iberdrola a annoncé qu’elle exclut la prolongation de la vie de la centrale nucléaire Almaraz, confirmant que son fermeture interviendra selon le calendrier de 2019. Cette décision s’inscrit dans le cadre de sa nouvelle stratégie pour 2025-2028, alignée sur des investissements massifs en énergie renouvelable.

Iberdrola et le Ferme de la Centrale Nucléaire d’Almaraz

En raison de sa récente réunion avec les investisseurs à Londres, Iberdrola a annoncé qu’elle abandonne l’idée d’une prolongation de la durée de vie de la centrale nucléaire d’Almaraz, située en Espagne. La compagnie a également confirmé que le processus de fermeture se conformera au protocole établi en 2019, dans le cadre de son nouveau plan stratégique. Cette décision fait partie de la planification d’Iberdrola, qui intègre la fermeture des deux réacteurs : Almaraz I en novembre 2027 et Almaraz II en octobre 2028, sans prévoir une alternative pour prolonger leur fonctionnement.

Calendrier et Conséquences sur la Capacité d’Iberdrola

La documentation afférente au plan stratégique met en évidence une perte de près de 1 000 MW associée à la participation d’Iberdrola dans Almaraz, la société contrôlant un peu plus de 50 % de cette installation. Néanmoins, Iberdrola prévoit de maintenir une capacité de production élevée en Espagne, grâce à l’expansion de ses énergies renouvelables qui compenseront une partie de cette baisse.

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Avec l’échéance de la fermeture à l’horizon, la centrale est actuellement en mode « cessation d’opérations ». La recharge de combustible prévue pour le 6 octobre a entraîné une réduction d’environ 200 renforts temporaires, alors que cette opération mobilisait historiquement près de 1 200 professionnels de plus de 70 entreprises spécialisées.

Prorogation Bloquée : Fiscalité et Négociations Politiques

Parallèlement, les propriétaires de la centrale ont envisagé une « miniprórroga » d’environ trois ans, qui ne modifierait pas la date finale d’arrêt nucléaire prévue pour 2035. Toutefois, le dialogue avec le gouvernement est toujours enlisée. Le directeur général d’Endesa, José Bogas, a souligné que les discussions se poursuivent, mais sans avancées significatives.

Cette idée pourrait être recevable sur le plan politique, mais elle se heurte à des contraintes techniques. Enresa, l’entité gérant le démantèlement des centrales, n’a pas les moyens de gérer plusieurs désactivations simultanément. Elle privilégie un schéma échelonné, de sorte que l’accumulation de fermetures mettrait à mal sa capacité opérationnelle.

La question fiscale est devenue un facteur crucial. En 2024, le gouvernement a augmenté de 30 % la « taxe Enresa », et jusqu’à présent, il persiste dans sa résistance à la révision de cette taxe. De plus, des divergences régionales demeurent. Par exemple, la Generalidad Valenciana a supprimé les taxes régionales pour faciliter la prolongation de Cofrentes, alors que la Junta de l’Extremadura maintient son imposition sur Almaraz.

En outre, face aux titres pro-nucléaires, Iberdrola a conditionné toute prolongation potentielle à la rentabilité strictement commerciale, ce qui impliquerait une réduction des charges et une plus grande certitude réglementaire. Avec le cadre actuel, la société considère donc la prorogation d’Almaraz comme amortie.

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Stratégie du Groupe et Rôle de la Nucléaire

Le plan d’Iberdrola pour 2025-2028 prévoit des investissements bruts de 58 milliards d’euros, dont près de 65 % seront effectués hors d’Espagne, principalement aux États-Unis et au Royaume-Uni. Sur le marché espagnol, Iberdrola envisage d’investir environ 9 milliards d’euros : environ 5 milliards pour la production et les clients et 4 milliards pour les réseaux de distribution, montants tributaires de l’évolution du cadre réglementaire.

Il est à noter qu’en Espagne, la compagnie n’envisage pas la construction de nouvelles centrales nucléaires et concentre son développement sur les énergies renouvelables et les réseaux. Bien qu’Iberdrola soit ouverte à l’idée d’étudier des prolongations de durée de vie lorsque la réglementation le permettra, elle a fixé les dates de fermeture pour Almaraz et se prépare aux protocoles de désactivation pour les deux unités.

Le secteur, par le biais de la Sociedad Nuclear Española, a averti que la centrale se trouve à un point critique et a demandé l’évaluation de mesures pour inverser la fermeture, en citant des exemples de Bélgique ou de Suède. Cependant, la feuille de route d’Iberdrola maintient son calendrier et aligne sa stratégie autour d’une part limitée de l’énergie nucléaire dans le mix énergétique national.

Le message émis par la société électrique est clair : la prorogation d’Almaraz perd de son ampleur et la centrale se dirige vers une fermeture ordonnée entre 2027 et 2028, avec la fiscalité, les capacités d’Enresa, et les tensions politiques constituant des variables qui, pour l’instant, ne modifient pas le scénario.

Mon avis :

Iberdrola a décidé de fermer la centrale nucléaire d’Almaraz conformément à son plan stratégique, entraînant une perte de capacité de près de 1 000 MW. Bien que cette transition vers des énergies renouvelables soit positive pour l’environnement, elle soulève des préoccupations sur l’approvisionnement énergétique et l’emploi local, compliquées par une fiscalité élevée.

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Les questions fréquentes :

Quelle est la date de fermeture de la centrale nucléaire d’Almaraz ?

La centrale nucléaire d’Almaraz fermera Almaraz I en novembre 2027 et Almaraz II en octobre 2028, conformément au plan stratégique d’Iberdrola.

Iberdrola envisage-t-elle de prolonger la vie de la centrale ?

Iberdrola a annoncé qu’elle ne prévoit pas de prolonger la vie utile de la centrale d’Almaraz, indiquant que la fermeture se déroulera selon le calendrier fixé en 2019.

Quels seront les impacts de la fermeture sur la production d’énergie d’Iberdrola ?

La fermeture de la centrale entraînera une réduction de près de 1.000 MW pour Iberdrola, qui détient plus de 50 % de l’actif, mais l’entreprise prévoit de compenser cette baisse par une augmentation de ses capacités de génération d’énergie renouvelable en Espagne.

Quelles sont les principales préoccupations politiques entourant cette fermeture ?

Les discussions autour d’une possible « miniprórroga » de trois ans pour la fermeture restent bloquées avec le gouvernement, alimentées par des préoccupations fiscales et techniques liées à la capacité d’Enresa à gérer plusieurs désmantèlements simultanément.