Une nouvelle campagne d’actionnaires appelle à voter contre la proposition de Elon Musk concernant un prix de performance de PDG de 2025 pour Tesla. Les opposants, soutenus par des syndicats et des groupes de surveillance, estiment que ce plan, d’une valeur de près de 1 trillion d’euros, représente un risque de gouvernance majeur.

A new campaign visant à mobiliser les actionnaires appelle les investisseurs de Tesla à voter contre le plan de rémunération proposé pour le PDG Elon Musk en 2025. Ce plan est critiqué pour ses risques de gouvernance et son impact sur la responsabilité de l’entreprise.

La campagne "Take Back Tesla" et ses critiques

À l’approche du rapport sur les bénéfices du troisième trimestre 2025 de Tesla, une coalition de syndicats et d’organisations de surveillance a lancé l’initiative "Take Back Tesla", incitant les investisseurs à rejeter la proposition de rémunération de Musk lors de la prochaine assemblée annuelle. Le projet prévoit d’accorder au PDG des actions d’une valeur d’environ 1 trillion de dollars (environ 930 milliards d’euros) sur dix ans, portant sa participation dans l’entreprise à environ 25 %.

Les soutiens de cette campagne incluent des groupes tels que l’American Federation of Teachers, Public Citizen, Americans for Financial Reform, Ekō, People’s Action, et Stop the Money Pipeline. Sur le site de la campagne, les organisations dénoncent que l’attention de Musk sur ses projets politiques et ses entreprises externes l’a détourné de sa direction de Tesla. Ils qualifient le nouveau prix de performance de PDG de Musk d’« outrageux », soulignant l’énormité de la richesse ainsi proposée, qui dépasse largement les standards actuels des autres PDG.

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Détails éclairants du plan

Pour débloquer la totalité des actions prévues dans ce plan de rémunération, la valeur de Tesla devrait dramatiquement augmenter jusqu’à 8,5 trillions de dollars (environ 7 trillions d’euros). Comme le souligne le document proxy de Tesla, cela signifierait que Tesla vaudrait environ deux fois plus que la société la plus précieuse du monde, Nvidia, aujourd’hui. Si Tesla atteignait cette valorisation, on pourrait arguer qu’il serait alors justifié de payer Musk une rémunération équivalente à deux fois celle du PDG de Nvidia.

Cependant, la valeur annuelle du plan de rémunération de Musk n’est pas juste deux fois celle de ce dernier (qui était près de 50 millions de dollars l’année dernière, soit environ 46 millions d’euros) ; elle est plus de 2 000 fois supérieure. À son tarif actuel de 49,9 millions de dollars (environ 46 millions d’euros), il faudrait plus de 2 000 ans à un PDG de Nvidia pour atteindre le montant que Musk pourrait gagner en moyenne chaque année au cours des dix prochaines années.

La défense du comité exécutif

Le conseil d’administration de Tesla défend avec vigueur ce plan de rémunération, le qualifiant de crucial pour retenir Musk et soutenir l’innovation de l’entreprise, particulièrement dans l’IA, la robotique et la technologie de conduite autonome. L’entreprise fait remarquer que les doutes antérieurs émis par des firmes de conseil en rôle d’actionnaires comme ISS et Glass Lewis avaient précédé une multiplication par 20 de la capitalisation boursière de Tesla depuis 2018, un résultat qui semblait irréaliste au moment de sa proposition.

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Dans un rapport de CNBC, le contrôleur de New York, Brad Lander, qui supervise un fonds de pension de 300 milliards de dollars (environ 278 milliards d’euros), a exprimé qu’il considérait que, bien que Tesla ait été un excellent investissement, il « s’oppose avec véhémence » au plan de rémunération proposé pour 2025. Il a déclaré : « La plupart du temps où nous avons détenu des actions Tesla, cela a été un investissement solide, il a progressé au fil du temps, et c’est pour cela que nous n’avons pas choisi de nous débarrasser de nos actions, » ajoutant qu’il jugeait le conseil d’administration de Tesla « insuffisamment indépendant », ayant permis à Musk de devenir un « PDG absent ». Lander a également noté que l’entreprise n’a pas atteint ses objectifs concernant son programme Robotaxi et sa technologie Full Self-Driving.

Le point de vue d’Elon Musk

Elon Musk, pour sa part, a tenu à préciser que son plan de performance pour 2025 n’a pas pour but d’augmenter encore sa richesse. Il a insisté sur le fait qu’il est nécessaire pour lui de prendre une participation de contrôle dans l’entreprise.

Mon avis :

La campagne « Take Back Tesla » soulève des préoccupations légitimes quant à la gouvernance et la responsabilité d’entreprise, critiquant le plan de rémunération d’Elon Musk qui, s’élevant à près de 850 milliards d’euros, semble démesuré en l’absence de résultats probants. En revanche, le conseil d’administration affirme que cette mesure est cruciale pour attirer et retenir un talent essentiel à l’innovation.

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