Le 27 septembre, Madrid sera le théâtre d’une mobilisation nationale organisée par la coordinadora Stop Biogás España. Plus de cinquante plateformes locales s’uniront à la Puerta de Alcalá pour s’opposer aux macro-installations de biogaz, dénonçant leurs impacts environnementaux et la santé publique.
La mobilisation nationale contre les macro‑plantes de biogaz à Madrid
Madrid sera le théâtre d’une manifestation nationale contre les macro‑plantes de biogaz et de biométhane, orchestrée par la coordinatrice Stop Biogás España. Cet événement se déroulera à la Puerta de Alcalá le 27 septembre à 12h00, rassemblant plus de cinquante associations et plateformes de quartier de divers territoires.
Contexte de l’événement
Cette mobilisation vise à freiner un déploiement jugé nuisible pour le monde rural et la santé publique. Les organisateurs dénoncent que, sous l’étiquette d’« énergie verte », des installations se développent avec des impacts bien plus larges que ceux généralement communiqués, affectant les aquifères, les terres agricoles et la qualité de l’air.
Détails de la manifestation
Où, Quand et Qui ?
La mobilisation est dirigée par Stop Biogás España, avec le soutien de plus de cinquante plateformes locales, témoignant de l’essor du biogaz. Parmi les groupes en soutien figurent la Plataforme contre la Macroplanta de Biometano de Castilléjar et Biogás, Así No – Jambrina Lucha, ainsi que plusieurs comarques, telles que la Ribera. Le slogan principal sera “Ni en ta ville ni dans la mienne”.
Les organisateurs insistent sur le fait qu’il s’agit d’une protestation pacifique et ouverte au public. Ils souhaitent souligner que le débat concerne non seulement des aspects techniques, mais également des choix de développement : quel modèle les villages souhaitent-ils adopter et qui décide de leur mise en œuvre?
Raisons de la protestation
Les associations organisatrices soutiennent que ces macro‑plantes traitent des déchets tels que des purins de macrofermes, des lodos de dépuration, des sous-produits de boucheries, des alperujos, et même des déchets industriels. Selon elles, le sous-produit généré, le digestat, peut contenir des métaux lourds, des bactéries résistantes et des nitrates, qui, s’ils sont utilisés comme fertilisants, finissent par contaminer les sols agricoles et s’infiltrer dans les aquifères.
Une autre critique concerne l’absence de législation spécifique et de planification territoriale limitant la concentration de projets. Les mobilisateurs alertent sur l’« effet cumulatif » lorsque plusieurs installations coexistent à proximité, un scénario qui, selon eux, n’est pas évalué correctement et pourrait créer des impacts synergiques sur l’environnement.
Il est également reproché à certaines administrations de déclarer ces installations d’« intérêt public » pour accélérer les démarches administratives, ce qui, selon les collectifs, réduit la transparence, limite la participation citoyenne et facilite des avantages fiscaux ou administratifs. Dans plusieurs communes, des difficultés d’accès aux dossiers et à la documentation technique ont également été rapportées.
Les organisateurs avertissent qu’un déploiement massif pourrait entraîner un problème environnemental majeur si les erreurs de planification ne sont pas corrigées. Ils comparent cela à des situations passées où la mauvaise gestion et le manque de prévoyance ont amplifié des crises territoriales, en appelant à agir avant que les dommages ne deviennent irréversibles.
Exigences et messages du mouvement
Stop Biogás España et les associations partenaires réclament un arrêt immédiat des projets déjà approuvés, en cours de traitement ou en consultation publique, ainsi que l’interdiction de nouvelles macrofermes et de l’expansion des installations existantes. Ils demandent un modèle énergétique décentralisé, avec un contrôle public accru et une réelle participation des habitants.
- Eau potable exempte de contaminants.
- Terre fertile pour une production agroalimentaire de qualité.
- Air pur et sain pour les générations futures.
- Un modèle énergétique juste et durable, conçu avec et pour le territoire.
Les slogans “Nous ne sommes pas une terre de sacrifice” et “Ni dans ta ville ni dans la mienne” résument la position des organisateurs : ils s’opposent à l’implantation de macro‑installations qui, selon leurs affirmations, externalisent les coûts environnementaux et sociaux sur les zones rurales sans leur approbation.
Soutiens territoriaux et voix locales
Depuis Castilléjar, sa plateforme locale insiste sur le fait qu’elle n’acceptera pas de projets qui pourraient compromettre ses aquifères, ses terres agricoles et la santé. Des groupes comme Biogás, Así No – Jambrina Lucha partagent cette analyse et déclarent ne pas vouloir transformer les comarques agricoles en « décharges de la transition énergétique ». La région de la Ribera, entre autres, a également confirmé son intention de participer à la mobilisation.
Les entités participantes affirment vouloir décider de l’orientation de leur territoire : elles réclament des informations transparentes, des procédures claires et des évaluations cumulatives rigoureuses. Elles précisent que le débat ne porte pas sur une opposition à l’énergie renouvelable, mais sur le besoin d’éviter des macroprojets pouvant engendrer des effets négatifs et de favoriser des alternatives adaptées à l’échelle locale.
Avec une mobilisation bien définie et un argumentaire axé sur la protection du monde rural, la protestation cherche à inscrire dans l’agenda public les limites et conditions de telles installations : des garanties légales solides, une participation effective et des décisions qui privilégient la santé, l’eau et la terre avant toute autre considérations.
Mon avis :
La manifestation prévue à Madrid par la coordinatrice Stop Biogás met en lumière les tensions entre l’expansion des macro‑plants de biogaz, perçue comme une menace pour la santé publique et l’environnement, et la transition énergétique. Le débat souligne l’importance d’une législation appropriée, tandis que la mobilisation cherche à garantir un développement durable respectueux des territoires.
Les questions fréquentes :
Qu’est-ce que la manifestation Stop Biogás à Madrid ?
La manifestation Stop Biogás à Madrid est une mobilisation nationale contre les macro-plantes de biogaz et biométhane, organisée par la coordinatrice Stop Biogás España. Elle se tiendra le 27 septembre à 12h00 à la Puerta de Alcalá, avec la participation de plusieurs associations et plateformes locales.
Quels sont les objectifs de la manifestation ?
Les organisateurs visent à arrêter le développement de projets qu’ils considèrent nuisibles pour l’environnement rural et la santé publique, dénonçant les impacts cachés des installations qualifiées d’“énergie verte” sur les aquifères, les sols agricoles et la qualité de l’air.
Qui participe à cette mobilisation ?
La mobilisation inclut plus de 50 plateformes locales telles que la Plateforme contre la Macroplante de Biometano de Castilléjar et “Biogás, Así No – Jambrina Lucha”. Le message principal est “Ni en tu pueblo ni en le mien”, soulignant l’opposition à l’implantation de telles infrastructures.
Quelles sont les principales revendications du mouvement ?
Les participants demandent l’arrêt immédiat des projets en cours, l’interdiction de nouvelles macrofermes, et la mise en place d’un modèle énergétique décentralisé. Ils exigent également de l’eau potable sans contaminants, de la terre fertile et un air sain pour les générations futures.