vendredi 8 août 2025
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Las Tablas de Daimiel : un record impressionnant de censo d’oiseaux en Espagne

Le dernier censo des oiseaux aquatiques du Parque Nacional de Las Tablas de Daimiel révèle des résultats remarquables. En tête, la nidification confirmée du flamenco commun représente un tournant pour cet écosystème. Avec 563 hectares inondés, ce parc se positionne comme un refuge de premier plan pour la biodiversité.

Les récents records en matière de recensement des oiseaux aux Tablas de Daimiel

Censo de aves en Las Tablas

Le dernier recensement des oiseaux aquatiques du Parc National des Tablas de Daimiel a révélé des chiffres sans précédent, marquant une amélioration significative dans la reproduction de plusieurs espèces. Un événement marquant est la première nidification confirmée du flamant rose dans ce marais de la Manche.

Cette avancée s’explique en grande partie par la meilleure gestion des niveaux d’eau ces derniers mois. Actuellement, 563 hectares sont inondés (soit 32,47 % des terres inondables), un chiffre bien supérieur aux 137 hectares (7,9 %) enregistrés à la même période l’année précédente. Ce changement, bien que nécessitant prudence, explique en grande partie les résultats positifs obtenus.

Situation hydrique et portée du recensement

Les administrations régionale et nationale soulignent que le recensement des oiseaux aquatiques repose sur un suivi minutieux et que ces résultats font partie des meilleurs de la série 1980–2025 dans le parc. Les chiffres indiquent le nombre de couples reproducteurs, le nombre de couvées et de jeunes oiseaux observés, offrant ainsi une vision fiable de la saison de reproduction.

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Espèces avec des niveaux de reproduction records

Le canard siffleur, emblème des Tablas, a atteint un plafond historique avec entre 1 350 et 1 400 couples, affirmant le marais comme un possible centre de reproduction principal en Espagne et un des points de référence au niveau européen pour cette espèce.

La malvasie à tête blanche connaît également une année exceptionnelle : environ 90 à 95 couples ont été recensés, ainsi que 74 couvées et près de 454 jeunes, un chiffre qui bat tous les records dans cet espace protégé.

Il est également important de noter l’augmentation du canard pardo (en danger critique), avec 28 à 32 couples, au moins 14 couvées et environ 98 jeunes, positionnant le parc comme un noyau crucial de reproduction pour cette espèce en Espagne.

Le canard européen ne reste pas en reste, comptabilisant de 500 à 550 couples, atteignant des chiffres égaux aux meilleures années enregistrées dans le marais.

Nidifications inédites et espèces menacées

Pour la première fois, la reproduction du flamant rose a été confirmée aux Tablas, avec au moins 51 jeunes détectés, confirmant que l’habitat a offert des conditions appropriées pour leur reproduction et renforçant la valeur écologique de cet espace.

Elle a également été enregistrée la première reproduction de la sterne commune, avec une population de 20 à 25 couples nidifiant, une donnée peu courante en Espagne pour cette espèce classée comme menacée.

Concernant la canard à ailes barrées (en situation critique), le recensement indique trois couples et l’observation d’une femelle avec sept jeunes, ce qui témoigne d’une amélioration de l’habitat pour cette espèce vulnérable.

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La sterne à tête noire affiche une population notable avec environ 1 300 couples, affirmant encore l’importance des Tablas comme zone de reproduction essentielle pour les oiseaux aquatiques coloniaux.

Ardeidae et autres oiseaux aquatiques remarquables

Parmi les ardeidae, la grue impériale compte 50 à 55 couples répartis sur quatre colonies, consolidant sa présence en tant qu’espèce reproductrice dans la région. La grue argentée atteint 52 à 57 couples tandis que la grue crabière fournit des chiffres entre 7 et 9 couples, confirmant sa progression après des années d’absence ; de plus, il a été observé un retour de la grue à bec de foin dans la zone.

En ce qui concerne les plongeons et les grèbes, le plongeon à col noir compte 330 à 350 couples et le grèbe huppé atteint 180 à 195, un des meilleurs enregistrements de la série. La mouette rieuse se classe également avec environ 490 couples.

Dans un aspect de conservation, 19 individus de l’iberoriental (sous-espèce en danger critique) ont été recensés, renforçant la position du parc comme noyau reproducteur majeur.

Gestion, conservation et défis

L’administration régionale, par l’intermédiaire de Susana Jara (Direction Générale de l’Environnement Naturel et de la Biodiversité), considère les résultats comme très positifs et souligne que la disponibilité en eau — tant en quantité qu’en qualité — a été déterminante. Le gouvernement régional continuera de coordonner ses efforts avec le ministère de la Transition écologique pour garantir la conservation du marais.

Avec le changement climatique comme arrière-plan, la stratégie vise à maintenir une gestion efficace de l’eau et à poursuivre la restauration des habitats tout en assurant une surveillance scientifique, avec l’objectif que ces tendances favorables se traduisent en une stabilité à long terme pour les populations les plus vulnérables.

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Le recensement montre clairement que les Tablas de Daimiel s’affirment comme un refuge de premier plan pour les oiseaux aquatiques, avec des records de reproduction, de nouvelles nidifications, et une amélioration environnementale visible qui, grâce à une gestion appropriée, pourrait se concrétiser en une stabilité durable pour ces populations sensibles.

Mon avis :

Le dernier recensement des oiseaux aquatiques au Parc National des Tablas de Daimiel révèle une amélioration significative des conditions de reproduction, avec des augmentations notables de populations comme le canard rouge et le flamant rose. Cependant, la gestion durable de l’eau demeure cruciale pour contrer les impacts du changement climatique sur cet écosystème fragile.

Les questions fréquentes :

Quelles sont les nouvelles significatives du dernier recensement d’oiseaux du Parc National des Tablas de Daimiel ?

Le dernier recensement des oiseaux aquatiques a révélé des chiffres inédits, notamment la première nidification confirmée du flamant commun. Cela est attribuable à une amélioration significative du niveau de l’eau, avec 563 hectares inondés, bien au-dessus des 137 hectares de l’année précédente.

Quelles espèces ont atteint des niveaux record de reproduction ?

Le canard colvert a connu un succès historique avec 1 350 à 1 400 couples, consolidant le parc comme potentiel principal endroit de reproduction en Espagne. La malvasie à tête blanche a également eu une année exceptionnelle, avec 90 à 95 couples et 74 nichées.

Quelles sont les espèces menacées observées dans le recensement ?

Le recensement a relevé la nidification du fumarel commun, avec 20 à 25 couples, une espèce menacée en Espagne. Trois couples de la cerceta pardilla, également en situation critique, ont été recensés, montrant des signes d’amélioration de l’habitat.

Comment la gestion des ressources hydriques influence-t-elle les résultats du recensement ?

La disponibilité en quantité et en qualité de l’eau est déterminante pour la réussite de la reproduction des espèces. Les autorités régionales soulignent la nécessité de maintenir une gestion efficace des ressources pour assurer la durabilité et la conservation des populations d’oiseaux aquatiques.