Le débat sur le crédit d’impôt pour véhicules électriques de 7 500 $ (environ 6 900 €) est plus que jamais d’actualité. Le président de la Chambre, Mike Johnson, a annoncé que sa suppression semble imminente, tandis que la Maison Blanche, sous Donald Trump, pousse pour de nouvelles réductions fiscales qui exacerbent la dette américaine.
Plan des Républicains pour Éliminer le Crédit d’Impôt sur les Véhicules Électriques de 7 500 €
Le président de la Chambre des représentants des États-Unis, Mike Johnson, a confirmé que les discussions actuelles concernant le crédit d’impôt fédéral de 7 500 € pour les véhicules électriques risquent fortement de mener à la suppression de cet avantage.
Contexte Budgétaire au Congrès
Le Congrès américain est de retour après sa pause d’avril, et les négociations sur le budget fédéral continuent. Dans le cadre de ce nouveau budget, l’administration de Donald Trump plaide pour des réductions d’impôts supplémentaires, car les nouveaux tarifs ne suffisent pas à compenser les déficits croissants. Cette situation pourrait aboutir à un déficit encore plus important, un point que Trump a régulièrement promis de résoudre.
Elon Musk, figure emblématique de l’industrie des véhicules électriques, avait initialement prévu de réduire les dépenses de 2 billions de dollars, mais l’objectif a été révisé à 150 milliards d’euros d’ici 2026.
Objectifs des Républicains
Le Congrès devra désormais prendre des décisions concernant les coupes budgétaires, et le crédit d’impôt fédéral pour les véhicules électriques a longtemps été une cible pour les Républicains, qui contrôlent actuellement le Sénat, la Chambre et la Maison Blanche. Lors d’une mise à jour sur les négociations, Mike Johnson a déclaré que la tendance était à l’élimination du crédit d’impôt :
“Je pense qu’il y a plus de chances que nous l’éliminions plutôt que de le préserver. Mais nous verrons comment cela se passera.”
Conséquences des Réductions d’Impôts
Les experts s’accordent à dire que les réductions d’impôts proposées par Trump pourraient augmenter le déficit des États-Unis d’au moins 4,5 billions d’euros au cours de la prochaine décennie. En 2024, le gouvernement fédéral devrait avoir dépensé environ 2 milliards d’euros en paiements anticipés de crédits d’impôt à la vente pour les véhicules électriques, un montant qui reste relativement faible par rapport aux enjeux.
Analyse Politique
Cette situation dépasse largement la simple question de la responsabilité fiscale. Les nouveaux tarifs représentent une lourde augmentation d’impôts pour l’ensemble de la population américaine, alors que les réductions fiscales proposées profiteraient principalement au 1 % des Américains les plus riches. Ce groupe devrait recevoir environ 25 % des avantages totaux des réductions d’impôts, tandis que près de la moitié des bénéfices iraient au 5 % les plus riches.
Parallèlement, les États-Unis font face à un problème de dette croissant, et ces réductions fiscales ne feraient qu’aggraver le déficit. Pourtant, la suppression des 2 milliards d’euros de dépenses annuelles consacrées aux véhicules électriques — un domaine où les États-Unis tentent de rattraper leur retard dans l’électrification de l’industrie automobile, un des derniers grands secteurs manufacturiers en sol américain — semble être envisagée pour équilibrer les comptes.
Impact sur l’Industrie des Véhicules Électriques
Il est prévu que le budget passe entre la fin mai et la fin juillet. Si le crédit d’impôt pour les véhicules électriques est effectivement abrogé, une période de grâce pourrait être instaurée. Plusieurs propositions de loi présentées par le GOP durant l’année précédente ont inclus des dispositions permettant de conserver l’accès au crédit jusqu’à la fin de l’année. D’autres propositions pourraient mettre fin au crédit un mois après le passage de la législation.
Une telle décision serait problématique, mais entraînerait également un pic des ventes de véhicules électriques, les acheteurs cherchant à profiter de l’avantage avant sa disparition. Tesla, étant le plus grand constructeur de véhicules électriques aux États-Unis, subirait sans doute les conséquences les plus notables de la fin de ce crédit d’impôt. À court terme, des entreprises comme Rivian et Lucid ne devraient pas ressentir une grande douleur, leurs modèles de véhicules électriques étant généralement trop chers pour bénéficier du crédit. Cependant, cela compliquerait les perspectives pour leurs futurs véhicules électriques moins chers, tels que le Rivian R2 qui doit être lancé l’année prochaine.
Mon avis :
L’éventuelle suppression du crédit d’impôt de 7 500 $ (environ 6 800 €) sur les véhicules électriques par le Congrès soulève des préoccupations fiscales. Bien que cela pourrait réduire le déficit budgétaire, l’impact négatif sur l’innovation dans l’électromobilité et la compétitivité de l’industrie automobile américaine est significatif.