Le paysage des véhicules électriques aux États-Unis est en pleine mutation. Le Sénat, sous l’influence des Républicains, prévoit d’éliminer le crédit d’impôt de 7 500 $ pour les voitures électriques d’ici septembre. Cette décision, largement anticipée, menace l’avenir de l’innovation, mettant en péril des entreprises comme Tesla et l’empreinte écologique nationale.
Les Républicains cherchent à supprimer le crédit d’impôt pour véhicules électriques de 7 500 € trois mois plus tôt.
Les Républicains du Sénat ont récemment révisé le projet de loi fiscal et budgétaire de Trump, prévoyant l’élimination du crédit d’impôt de 7 500 € pour les véhicules électriques d’ici la fin septembre.
Le Sénat travaille actuellement sur sa version du projet de budget et de loi fiscale du GOP, également connu sous le nom de « Big Beautiful Bill » de Trump, qui a été adopté par la Chambre des représentants le mois dernier.
Il est évident que cette initiative semble directement favorable à l’industrie des combustibles fossiles, ce qui n’est pas surprenant étant donné que Trump avait promis à l’industrie pétrolière qu’il agirait ainsi en échange de plus de 1 milliard d’euros, ce qu’ils ont effectivement fourni.
L’un des rares à sembler surpris est Elon Musk, malgré le fait que Trump et le GOP aient fait campagne sur ce sujet avec son propre financement.
Il paraît difficile de ne pas s’attendre à l’élimination des incitations pour les véhicules électriques et les énergies renouvelables, et les détails sur la manière dont cela se déroulera ont été rapportés au cours des derniers mois.
Au début du mois, la stratégie était de mettre fin au crédit d’impôt de 7 500 € pour les véhicules électriques 180 jours après la signature de la loi, avec une disposition pour les constructeurs automobiles ayant livré moins de 200 000 véhicules électriques aux États-Unis.
Le Sénat a maintenant publié une version mise à jour de la loi qui prévoit d’abolir le crédit d’impôt pour véhicules électriques complètement d’ici le 30 septembre :
IN GÉNÉRAL. La section 30D(h) est modifiée en supprimant « mis en service après le 31 décembre 2032 » et en insérant « acquis après le 30 septembre 2025 ».
Le nouveau projet de loi accélère également la réduction des incitations pour les projets solaires, éoliens et de stockage d’énergie, tout en ajoutant des taxes supplémentaires si des matériaux provenant de la Chine sont utilisés.
Analyse d’Electrek
Les États-Unis accusent déjà un retard significatif par rapport au reste du monde en matière d’adoption des véhicules électriques, et cette décision ne fera qu’accentuer cet écart.
Cela ne fera qu’isoler davantage les États-Unis de la transition mondiale vers les véhicules électriques et rendra l’industrie automobile nationale non compétitive sur la scène internationale.
Ironiquement, Tesla, dont le PDG a contribué à rendre cela possible en versant 300 millions d’euros à Trump et au GOP, sera la plus touchée par cette mesure.
Avec la situation actuelle, il est anticipé que Tesla pourrait commencer à enregistrer des pertes dès le premier trimestre 2026. Toutefois, si ce projet de loi passe, il est envisageable que Tesla commence à perdre de l’argent dès le quatrième trimestre 2025.
Mon avis :
L’élimination prévue du crédit d’impôt de 7 500 $ (environ 6 800 €) pour les véhicules électriques par le Sénat américain soulève des préoccupations quant à la compétitivité de l’industrie automobile et à l’adoption des véhicules électriques, bien que cela puisse bénéficier à l’industrie pétrolière. Cette décision pourrait creuser l’écart entre les États-Unis et d’autres pays en matière de transition énergétique.