À Lorca, une mobilisation populaire a rassemblé près d’une centaine de personnes sur la Place de Calderón pour s’opposer à l’implantation de plantes de biogaz. Les habitants, soutenus par la plateforme Stop Biogás, appellent à une réglementation claire et à davantage de transparence face aux risques pour leur santé et l’environnement.
Mobilisation à Lorca contre les macroplantes de biogaz
En Lorca, une concentration des habitants s’est tenue sur la Plaza de Calderón, rassemblant environ cent personnes pour manifester leur opposition à l’implantation de plantas de biogás dans la commune. Cet événement, organisé un jeudi après-midi, visait à exiger transparence et une réglementation claire concernant des projets qui, selon la plateforme Stop Biogás, comptent déjà plusieurs dossiers en cours de traitement.
Pendant l’événement, les participants ont scandé des slogans tels que « Lorca, réveille-toi, notre terre est en danger » et « Non au biogaz », dénonçant les problèmes liés aux mauvais odeurs, aux émissions, au bruit ainsi qu’au trafic de camions de grande taille. La porte-parole de la manifestation, Sonia Rodríguez, a demandé au municipalité « clarté et sécurité », affirmant que leur opposition est basée sur des témoignages provenant d’autres localités et des rapports techniques signalant des impacts potentiels.
La protestation et les demandes locales
La plateforme Stop Biogás, active dans la commune et ses pedanías, a centré son action sur la sensibilisation aux conséquences de l’établissement de ces infrastructures à proximité de maisons et d’espaces sensibles. Ils ont souligné la nécessité d’une participation citoyenne dans la planification des projets.
Selon leurs analyses, vivre à proximité de ces installations pourrait comporter des risques sanitaires, une affirmation qu’ils appuient sur des études et des expériences passées. Les inquiétudes évoquées incluent la détérioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols, ainsi que l’impact de leur fonctionnement dans une zone sismique comme celle de Lorca.
L’un des aspects générant le plus d’inquiétude parmi les participants est la construction prévue d’une macroplante près de Barranco Hondo, à côté d’un centre de gestion des déchets. Selon leurs estimations, cette installation serait capable de traiter près de deux millions de mètres cubes de purins par an et nécessiterait le passage quotidien d’une centaine de camions poids lourds à travers des zones d’une valeur environnementale significative.
Des habitants comme Antonio Torrecillas, résidant à Torrealvilla, ont exprimé leur désespoir de voir être perturbé « un projet de vie dans une zone calme » et craignent qu’une fois en service, ces installations soient difficiles à annuler. Ginés Celdrán a également alerté sur la présence d’espèces protégées à El Hinojar, ainsi que la proximité avec des logements et des équipements.
Le collectif maintient des contacts avec des plateformes au niveau régional et national pour coordonner les actions et a lancé une collecte de signatures sur change.org. De plus, ils dénoncent le manque d’informations et affirment avoir eu recours à des outils d’intelligence artificielle pour surveiller le bulletin officiel et suivre l’évolution des nouveaux dossiers.
Projets et réponse institutionnelle
La plateforme indique qu’au sein de la commune, jusqu’à une douzaine d’initiatives sont à l’étude, dont quatre seraient en cours selon leurs comptes, incluant l’extension d’une plante existante. Cette situation a accru l’inquiétude dans des pedanías telles que Torrealvilla et El Hinojar.
De son côté, le municipalité de Lorca a rappelé qu’en juillet, elle a refusé la déclaration d’intérêt public pour environ une dizaine de projets, établissant des lignes rouges : éloignement des zones résidentielles, absence de conflits avec les voisins, contrôle des odeurs et impacts, ainsi que le traitement exclusif des déchets générés localement.
Parallèlement, l’administration locale a confirmé que trois projets disposent de l’autorisation municipale, tandis qu’un autre a reçu un avis environnemental favorable de la Communauté Autonome pour son implantation à Torrealvilla, visant à produire du biogaz à partir de purins de porc et de déchets organiques non dangereux.
La manifestation a bénéficié du soutien de conseillers du PSOE et du porte-parole de Izquierda Unida, Pedro Sosa, qui a exprimé son inquiétude concernant les possibles effets sur l’environnement et la santé. Les membres de Stop Biogás affirment qu’il ne s’agit pas d’empêcher la transition énergétique, mais de réclamer une planification et des localisations sûres.
Tout en continuant les procédures, les habitants demandent des règles d’emplacement précises et des garanties pour éviter des autorisations données par la « porte de derrière », faisant référence à des formules comme l’« intérêt social ». Leur demande commune est claire : un accès à l’information publique compréhensible, des évaluations rigoureuses, et une décision prenant en compte ceux qui vivent à proximité des installations.
Cette mobilisation met en lumière un débat allant au-delà des enjeux locaux : comment déployer des infrastructures de bioénergie sans compromettre la qualité de vie des résidents proches. À Lorca, l’accent est mis sur des macroprojets comme celui de Barranco Hondo, le progrès des dossiers à Torrealvilla, et le besoin pour les administrations de définir des règles claires et vérifiables avant que les travaux n’évoluent davantage.
Mon avis :
La récente mobilisation des habitants de Lorca contre l’implantation de plantes de biogaz illustre une tension croissante entre le développement durable et les préoccupations locales. Bien que ces installations puissent contribuer à la transition énergétique, les inquiétudes liées aux nuisances, aux risques sanitaires et à l’impact environnemental soulignent la nécessité d’une planification transparente et d’une évaluation rigoureuse des projets avant leur mise en œuvre.
Les questions fréquentes :
Quelle était la raison de la concentration à Lorca ?
La concentration à Lorca, qui a rassemblé environ un centenaire de personnes, visait à exprimer le rejet de l’implantation de plantes de biogaz dans la commune. Les participants ont exigé plus de transparence et une réglementation claire concernant ces projets, qui sont en cours de traitement.
Quels ont été les principaux arguments des manifestants ?
Les manifestants ont exprimé leurs préoccupations concernant les odeurs désagréables, les émissions polluantes, le bruit et le trafic de poids lourds associés à l’implantation de ces installations. Ils ont également fait appel à des témoignages d’autres localités et à des rapports techniques sur les impacts possibles.
Quelle est la position de la plateforme Stop Biogás concernant ces projets ?
La plateforme Stop Biogás s’oppose fermement à la construction de ces installations près des habitations, soulignant les risques potentiels pour la santé, une dégradation de la qualité de l’air, de l’eau et du sol, et les implications d’opérations dans une zone sismique comme Lorca.
Quelle réponse a donnée le gouvernement municipal face à ces préoccupations ?
Le gouvernement municipal a mentionné avoir refusé plusieurs projets, en établissant des lignes directrices pour garantir une distance appropriée des centres résidentiels et un contrôle des odeurs et des impacts environnementaux. Cependant, trois projets ont reçu une autorisation, dont un projet qui a obtenu un avis environnemental favorable destiné à produire du biogaz à partir de déchets organiques.
