Nissan annule son projet d’usine de batteries EV de 1,1 milliard de dollars, signalant des défis financiers

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En bref :

• Nissan abandonne son projet d'usine de batteries LFP au Japon dans le cadre de son plan de redressement financier, renonçant à 384 millions d'euros de soutien gouvernemental.

• Le projet visait à réduire les coûts des batteries électriques de 20-30% et à produire jusqu'à 5 GWh annuellement pour les mini-véhicules dès 2028.

• Cette décision intervient alors que Nissan anticipe une perte nette de 5,2 milliards d'euros et fait face à une forte concurrence, notamment de BYD qui prévoit de lancer sa première mini voiture électrique au Japon.

• Parallèlement, Nissan prépare le lancement d'une nouvelle LEAF au design de SUV avec une autonomie annoncée de 600 km selon la norme WLTP.

Nissan fait face à de sérieux défis en annonçant l’abandon de la construction d’une nouvelle usine de batteries LFP au Japon. Ce projet, crucial pour réduire les coûts des batteries électriques, visait à aider la marque à rivaliser avec des leaders comme BYD, alors que Nissan lutte pour redresser sa performance sur le marché.

Nissan abandonne ses projets de nouvelle usine de batteries électriques au Japon

Nissan est en train de redresser la situation. Le constructeur automobile japonais a annoncé qu’il allait « abandonner les projets de construction d’une nouvelle usine » au Japon, destinée à produire des batteries au phosphate de fer lithium (LFP).

Cette décision intervient alors que Nissan « envisage toutes les options pour restaurer sa performance ». L’entreprise a déclaré qu’elle continuerait de travailler sur une stratégie pour les batteries électriques « alignée avec les besoins du marché » dans le cadre de ses efforts de redressement.

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Nissan avait récemment obtenu l’approbation du Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie (METI) pour construire cette nouvelle usine au Japon en septembre.

Les batteries devaient être intégrées dans les mini-véhicules de Nissan à partir de 2028, dans le cadre d’un investissement dépassant 1 milliard de dollars (soit environ 900 millions d’euros).

Nissan devait recevoir jusqu’à 55,7 milliards de yens (environ 384 millions d’euros) en soutien gouvernemental pour aider à construire une chaîne d’approvisionnement domestique.

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Nissan Ariya Platinum+ e-4ORCE de 2025

Comme d’autres constructeurs automobiles japonais, Nissan fait face à une baisse des ventes sur des marchés clés comme la Chine et l’Amérique du Nord. On s’attend à ce que l’entreprise enregistre une perte nette pouvant atteindre 750 milliards de yens (environ 5,2 milliards d’euros) pour l’exercice se terminant en mars 2025.

La nouvelle usine de LFP était censée aider Nissan à réduire les coûts des batteries électriques de 20 à 30 %, avec une capacité de production annuelle allant jusqu’à 5 GWh.

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La nouvelle Nissan LEAF

Plus tard cette année, Nissan lancera la prochaine génération de LEAF aux États-Unis et au Canada. Après avoir dévoilé le modèle mis à jour en mars, Nissan a affirmé que la nouvelle LEAF offrirait « des améliorations significatives en termes d’autonomie ».

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La gamme à venir de Nissan aux États-Unis, y compris la nouvelle LEAF et un SUV axé sur l’aventure

Nissan a abandonné le design emblématique de la version à hayon au profit d’un profil plus similaire à un SUV. Elle sera également équipée d’un port NACS natif pour accéder aux Superchargeurs de Tesla.

Bien que les spécifications officielles et les prix seront révélés plus près du lancement, le Responsable des programmes de véhicules chez Nissan, François Bailly, a déclaré que la nouvelle LEAF devrait avoir une autonomie de 373 miles (600 km) selon la norme WLTP.

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Analyse d’Electrek

Bien que Nissan cite les « besoins du marché » et cherche à réduire les coûts dans le cadre de son plan de redressement, l’abandon de l’usine de batteries LFP risque de retarder encore davantage sa position à long terme.

BYD et d’autres marques de voitures électriques leaders gagnent rapidement des parts de marché dans des régions clés comme l’Asie du Sud-Est, l’Amérique centrale et du Sud, ainsi que dans certaines parts de l’Europe, où des fabricants japonais comme Nissan et Toyota génèrent une part importante de leurs ventes.

Aujourd’hui, BYD vise le Japon. Le constructeur automobile chinois prévoit de lancer sa première mini voiture électrique, ou kei car, l’année prochaine, ce qui représente une « menace majeure » pour les fabricants automobiles japonais.

La décision de Nissan fait suite à l’annonce du président de Toyota, Koji Sato, indiquant que l’entreprise « revoit » ses plans de vente de 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2026.

Source : Nikkei

Mon avis :

Nissan a abandonné son projet de construction d’une usine de batteries LFP au Japon, une décision qui soulève des inquiétudes quant à sa compétitivité dans un marché dominé par des concurrents comme BYD. Bien que cela permette une gestion immédiate des coûts, ce retrait pourrait freiner les efforts à long terme pour réduire les coûts de batteries de 20 à 30 % et renforcer la chaîne d’approvisionnement domestique, alors que la marque fait face à une perte nette projetée de 5,2 milliards d’euros pour l’année fiscale.

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