mercredi 6 août 2025

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Réseau de fausses protectrices d’animaux démasqué : escroquerie et maltraitance en Espagne

Dans les derniers mois, un scandale de fraudes via des protectrices d’animaux fictives a secoué l’Espagne. À Roquetas de Mar, une femme a été incarcérée pour avoir distribué des animaux malades malgré une interdiction judiciaire. Ce cas souligne les manquements graves du système d’adoption animalier et l’urgence d’une vigilance accrue.

cachorro en protectora falsa

Récemment, une affaire préoccupante concernant des fraudes orchestrées par des protectrices animales fictives en Espagne a émergé, provoquant l’indignation des citoyens et suscitant des inquiétudes parmi les organisations de défense des animaux. Un réseau a été particulièrement mis en lumière à Roquetas de Mar, en Almería, où une femme a été emprisonnée après que des preuves établirent qu’elle continuait à distribuer des animaux malades et négligés, malgré une interdiction judiciaire.

Ce cas illustre non seulement les faiblesses du système actuel d’adoption, mais met aussi en évidence que le manque de contrôle permet à des individus malintentionnés de tirer profit de l’image de collectifs humanitaires. L’intervention des forces de l’ordre, la coopération du public et le suivi judiciaire ont été essentiels pour dévoiler une activité cachée derrière une façade d’altruisme, générant des pertes économiques et émotionnelles pour les adoptants, tout en infligeant des souffrances extrêmes aux animaux.

Les machinations d’une fausse protectrice : tromperie, insalubrité et maltraitance

L’enquête a débuté suite à un grand nombre d’alerte concernant des personnes ayant adopté des chiens et des chats en état critique, nombre d’entre eux succombant quelques jours à peine après leur arrivée dans de nouveaux foyers. Ces adoptions étaient gérées via plusieurs profils sur les réseaux sociaux, prétendument liés à des protectrices ou associations soucieuses du bien-être animal, mais qui en réalité n’avaient aucune légitimité.

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Derrière ces profils se cachait une résidente d’Aguadulce qui faisait semblant de gérer plusieurs entités visant à sauver des animaux, diffusant sans relâche des messages et des photos sur les plateformes sociales. Toutefois, les agents du SEPRONA (Service de protection de la nature) de la Garde Civile ont découvert que les animaux provenaient uniquement de son domicile, un appartement où ils étaient entassés dans des conditions sanitaires épouvantables. Les odeurs, la présence d’excréments et l’absence de soins de base étaient monnaie courante ; beaucoup de chiots souffraient de déshydratation, de maladies infectieuses comme le parvovirus, et même de blessures cutanées et respiratoires graves.

La prétendue protectrice réclamait des montants élevés — allant jusqu’à 250 euros (environ 220 dollars) par adoption — prétextant qu’il s’agissait de dons pour des soins vétérinaires, identification et vaccinations. Cependant, selon l’enquête, l’argent n’était jamais utilisé pour les animaux, mais constituait un fraude soigneusement orchestrée. Dans certains cas, les animaux n’arrivaient même jamais chez leurs adoptants, et la plupart de ceux qui les récupéraient finissaient par consulter en urgence un vétérinaire, parfois sans pouvoir éviter la mort de l’animal.

Mode opératoire : identités fictives et réseaux sociaux

Pour éviter d’être démasquée, la cheffe de réseau utilisait des noms et profils fictifs, empruntant même l’identité d’autres individus, et recourait à des intermédiaires (notamment des proches) pour recevoir les paiements via des applications mobiles comme Bizum. Ce stratagème compliquait le traçage de l’argent et permettait de maintenir la tromperie en adoptant une nouvelle identité chaque fois qu’elle était découverte par une victime.

D’après les rapports de police, l’activité était tellement structurée qu’elle publiait des annonces dans différentes régions, expédiant des animaux vers des villes comme Murcie, Madrid, Valladolid et Elche, tout en organisant des récupérations par le biais de plateformes de covoiturage. L’objectif était d’atteindre le plus grand nombre possible de personnes et d’étendre les bénéfices économiques sans éveiller de soupçons immédiats.

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Le nombre de personnes touchées dépasse une vingtaine rien qu’en termes de plaintes officielles, mais les enquêteurs estiment que la fraude pourrait avoir concerné plus de cent individus à travers l’Espagne. Les conséquences n’étaient pas seulement financières ; certains adoptants ont dû faire face à la mort de l’animal nouvellement adopté après des tentatives infructueuses d’intervention vétérinaire.

Réaction judiciaire et conséquences légales

La réponse rapide du système judiciaire a conduit à la détention préventive, sans possibilité de libération sous caution, de la principale accusée, après avoir prouvé non seulement les graves dommages causés mais aussi sa récurrente désobéissance aux ordres émis. Elle avait déjà été arrêtée précédemment et interdit formellement d’avoir toute interaction avec l’élevage, la possession ou le commerce d’animaux. Pourtant, elle a poursuivi ses activités criminelles, empruntant parfois le nom de tiers pour échapper à la vigilance des autorités.

Le tribunal a jugé que la seule manière d’éviter la continuation de la fraude et de la maltraitance était d’adopter des mesures coercitives, au vu de l’indifférence affichée par l’accusée face aux sanctions et avertissements antérieurs. Les preuves accumulées démontraient un mépris total pour la loi et pour la souffrance animale, concentrant toute sa stratégie sur l’obtention d’un profit personnel aux dépens de la bonne volonté et de la sensibilité des adoptants.

Les perquisitions ont nécessité le soutien des pompiers, et les rapports ont décrit un “appartement de l’horreur” où des dizaines d’animaux cohabitaient parmi des excréments dans une puanteur insupportable. De plus, l’opération ‘Cobaka’ a permis le sauvetage de plusieurs chiens, désormais pris en charge par des organisations légitimes comme SOS Adopta à Pechina.

Le rôle de la société et des autorités pour éradiquer ces fraudes

Les associations protectrices et les forces de l’ordre insistent sur l’importance de signaler tout cas suspect et de collaborer uniquement avec des entités officielles et dûment enregistrées pour les processus d’adoption. Acheter des animaux ou faire confiance à de soi-disant protectrices sans vérifier leur statut légal peut encourager de nouveaux épisodes de fraude, maltraitance et abandon. De plus, il est crucial de se renseigner sur l’enregistrement obligatoire des chiens et chats dans l’UE et de vérifier que la protectrice possède les autorisations adéquates, évitant ainsi de devenir victime de ces fraudes.

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Les institutions soulignent la nécessité de promouvoir une culture d’adoption responsable des animaux et de maintenir une vigilance constante pour empêcher la récurrence de telles activités frauduleuses. La collaboration citoyenne, la transparence dans les adoptions et la dénonciation de toute anomalie constituent la meilleure voie pour protéger les animaux et garantir leur bien-être.

Mon avis :

Les récentes arnaques liées aux fausses protectrices d’animaux en Espagne soulignent des lacunes préoccupantes dans la régulation des adoptions. Bien que la loi soit renforcée par des actions judiciaires, la vigilance citoyenne est cruciale pour prévenir les abus économique et émotionnel liés à ces fraudes, favorisant ainsi le bien-être animal.

Les questions fréquentes :

Qu’est-ce qui s’est passé avec les protectoras d’animaux falsifiées en Espagne ?

Un cas alarmant d’estafas impliquant des protectoras d’animaux falsifiées a été découvert en Espagne, notamment à Roquetas de Mar, où une femme a été emprisonnée pour avoir continué à livrer des animaux malades malgré une interdiction légale. Ce scandale a soulevé l’indignation du public et des organisations de défense animale.

Comment les adopteurs ont-ils été trompés ?

Les adopteurs ont révélé avoir adopté des chiens et des chats en mauvais état, avec de nombreux animaux décédant peu après leur arrivée. Les faux profils sur les réseaux sociaux se faisaient passer pour des protectoras légitimes, mais étaient en réalité illégaux et n’offraient aucun soin aux animaux.

Quelles mesures ont été prises contre la fraude ?

Une enquête a conduit à l’arrestation de la responsable, dont les activités ont été jugées suffisamment graves pour justifier une détention provisoire sans possibilité de libération sous caution. Les forces de l’ordre ont mis en place des actions pour sortir les animaux de ce milieu horrible.

Comment peut-on éviter d’être victime de telles escroqueries ?

Il est essentiel de signaler tout comportement suspect et de n’adopter des animaux qu’à travers des entités officiellement enregistrées. Les citoyens doivent vérifier la légalité des protectoras et s’informer sur les obligations d’enregistrement des animaux pour prévenir d’éventuelles fraudes et maltraitances.