mercredi 20 août 2025

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Stockage de CO2 au Maestrazgo : enjeux et perspectives environnementales en débat

Un projet ambitieux d’almacenamiento géologique de CO2 dans le Maestrazgo, promu par Iberia Decarb Hub Aragón, suscite un vaste débat à Teruel. Avec une superficie d’environ 13 534 hectares, il vise à injecter d’importantes quantités de dioxyde de carbone, attirant supports et oppositions de divers acteurs locaux.

Le débat sur le stockage de CO2 dans le Maestrazgo

Un projet de stockage géologique de CO2 dans le Maestrazgo a suscité un vif débat à Teruel. L’initiative vise à injecter d’importants volumes de dioxyde de carbone dans des formations profondes sous les communes de Cantavieja, Mirambel, Tronchón, La Cañada de Benatanduz et Villarluengo, occupant une superficie de 13 534 hectares selon les documents consultés.

La proposition, portée par Iberia Decarb Hub Aragón lié à Nexwell Power, est actuellement en phase d’information publique après la résolution signée à la mi-juillet et sa publication dans le BOA. En parallèle, divers partis politiques et groupes de citoyens ont exprimé leurs réserves et leur refus, tandis que le Gouvernement d’Aragon assure que le dossier sera examiné avec un rigoureux respect des normes techniques et environnementales.

Que propose exactement le projet ?

La société promotrice envisage un stockage permanent de CO2 dans des structures géologiques profondes, après son transport depuis d’autres installations via des gazoducs ou camions. La documentation publiée indique une capacité potentielle d’environ 100 millions de tonnes, ce qui le placerait parmi les plus grands projets proposés en Espagne.

L’aire d’étude s’étend sur 13 534 hectares et concerne cinq communes du Maestrazgo de Teruel. Bien que la zone administrative soit délimitée, certains acteurs locaux mettent en garde contre une affection potentielle au sous-sol des zones environnantes si le projet venait à avancer.

Ce plan s’inscrit dans les technologies de capture et stockage de carbone (CSC), un outil controversé dans la transition climatique qui divise les opinions en fonction de son application, de sa sécurité, de ses coûts et de son intégration territoriale.

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Procédure, délais et contrôles

La Direction Générale de l’Énergie et des Mines a rendu publique la demande de permis de recherche, ouvrant un délai de deux mois pour que le demandeur puisse apporter des améliorations, ainsi que pour que des offres concurrentes et des oppositions de tiers potentiellement affectés puissent être soumises, conformément à la réglementation applicable.

Une fois la concurrence examinée, le permis de recherche pourrait être accordé pour une durée maximale de cinq ans, période durant laquelle l’entreprise devra réaliser des études, échantillonnages et prospections sous supervision technique et environnementale. Passé ce stade, la concession pour exécuter le stockage reviendrait au Ministère pour la Transition Écologique, qui détient le dernier mot.

Le gouvernement aragonais a précisé que la procédure répond à une obligation légale d’accepter les demandes et de les soumettre à un processus, et que toute décision s’appuiera sur des rapports techniques, avec des vérifications approfondies du respect de la réglementation environnementale en vigueur.

Position du Gouvernement d’Aragon

Le président Jorge Azcón a exprimé des doutes quant à la pertinence d’implanter un projet de cette nature dans le Maestrazgo, tout en soulignant que c’est aux techniciens, et non aux politiques, de déterminer sa viabilité. Il a promis une analyse avec une « prudence absolue » et une vérification minutieuse des exigences; si les exigences environnementales ne sont pas satisfaites à la lettre, a-t-il déclaré, le projet ne sera pas réalisé.

Pour sa part, la vice-présidente Mar Vaquero a rappelé que la demande est en exposition publique et que la communauté autonome agira en tant que garante du respect de la réglementation. Elle a insisté sur l’importance d’un dialogue permanent avec les municipalités des zones affectées pour assurer que tout avancement se fasse avec le plus grand consensus possible.

Réactions politiques et sociales sur le terrain

Le Parti Aragonais, dirigé par Alberto Izquierdo, a exprimé une opposition totale au projet et a exhorté le gouvernement autonome à utiliser toutes les voies légales pour se opposer au permis de recherche. Izquierdo soutient que le projet ne génère pas de richesse locale et consiste à introduire des déchets gazeux provenant d’autres communautés.

Chunta Aragonesista a également manifesté un rejet catégorique. Son secrétaire territorial, Javier Carbó, a mis en garde contre les risques de fuites et d’affectations à des aquifères et des écosystèmes, qualifiant la proposition de cortoplaciste par son prolongement de la dépendance aux combustibles fossiles. En alternative, CHA propose de promouvoir des figures de protection pour les montagnes orientales de Teruel et d’orienter le développement vers l’écotourisme et les services environnementaux.

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Le mouvement citoyen Teruel Existe prépare un ensemble d’allégations à mettre à disposition des municipalités, groupes et particuliers. Ses représentants questionnent la magnitude du projet, la sécurité à long terme et le modèle de traitement, mettant en garde contre le risque de transformer le Maestrazgo en un « territoire de sacrifice » face à de grands projets industriels.

Les critiques soulignent que la société promotrice est un véhicule d’affaires associé à un groupe énergétique étranger et que la procédure pourrait, selon eux, se fonder sur la loi minière pour accélérer certaines phases ; un point que le collectif considère inapproprié pour une installation industrielle de ce type.

Portée et points sensibles signalés par le territoire

Les cinq municipalités spécifiquement mentionnées dans le dossier sont Cantavieja, Mirambel, Tronchón, La Cañada de Benatanduz et Villarluengo. Les collectifs locaux soulignent que, bien que les zones administratives totalisent 13 534 hectares, dans le sous-sol, il n’y a pas de frontières, d’où l’appel à étudier en détail les potentielles interactions avec des zones environnantes.

Une autre question soulevée est la modalité de traitement. Les porte-parole critiques affirment que si le processus est classé comme activité minière pour le permis de recherche, cela pourrait réduire les consultations publiques lors des phases suivantes. Ils réclament donc la transparence maximale et que toute autorisation future soit soumise à des évaluations environnementales strictes, en tant qu’industrie sur des sols non urbanisables.

Des entités sociales, comme la Plateforme en faveur des paysages de Teruel, ont salué la coordination institutionnelle croissante face à ce projet et rappellent que les arguments de unoissance territoriale doivent également s’appliquer à d’autres grands projets prévus dans la même région, en raison de leur impact paysager et socio-économique.

Comment la citoyenneté peut-elle participer ?

Les citoyens concernés disposent d’un délai de deux mois à partir de la publication dans le BOA pour soumettre des allégations, proposer des améliorations ou présenter des offres alternatives. Il s’agit d’une étape cruciale pour que la population, les municipalités et les entités fassent parvenir leurs observations et la documentation de soutien.

Les allégations peuvent inclure des critères techniques (géologie, hydrogéologie, risques), des considérations environnementales (biodiversité, paysage) et des éléments socio-économiques (modèle de développement, compatibilité des usages). Des groupes comme Teruel Existe ont annoncé qu’ils mettraient des modèles de texte à la disposition des municipalités et des habitants pour faciliter la participation.

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Après la phase d’information publique, si le permis de recherche est accordé, un cycle d’études de jusqu’à cinq ans sous contrôle administratif s’ouvrirait. En tout état de cause, le permis définitif de stockage revient au MITECO, avec des rapports préalables et des conditions strictes.

Le Maestrazgo est confronté à une décision qui allie ambition climatique, sécurité environnementale et modèle territorial. La procédure se poursuit sur la voie technique et légale, et les outils de participation citoyenne sont mobilisés pour influencer le résultat. Le choix qui sera fait aura un impact sur la compatibilité entre un grand stockage de CO2 et la vision d’avenir que la région souhaite pour elle-même.

Mon avis :

Le projet de stockage géologique de CO2 dans le Maestrazgo soulève des controverses. Bien qu’il offre une capacité de 100 millions de tonnes pour réduire les émissions, des inquiétudes persistent quant aux risques de fuite et aux impacts environnementaux. Un examen rigoureux des conditions techniques et environnementales est crucial pour garantir sa viabilité.

Les questions fréquentes :

Qu’est-ce que le projet d’almacenamiento geológico de CO2 dans le Maestrazgo?

Le projet d’almacenamiento géologique de CO2 dans le Maestrazgo propose d’injecter de grandes quantités de dioxyde de carbone dans des formations géologiques profondes situées sous plusieurs municipalités, couvrant une superficie d’environ 13.534 hectares. Ce projet vise un stockage permanent du CO2, avec une capacité potentielle estimée à environ 100 millions de tonnes.

Quelles sont les phases de tramitación et de contrôle du projet?

La tramitación a débuté avec l’ouverture d’un délai de deux mois pour les améliorations, les offres concurrentielles et les oppositions. Après ce délai, un permis d’investigation pourrait être délivré pour une période allant jusqu’à cinq ans, durant laquelle des études et des prospections seront réalisées sous un contrôle strict. La décision finale concernant le stockage sera prise par le Ministère pour la Transition Écologique.

Quelle est la position du Gouvernement d’Aragon concernant le projet?

Le président d’Aragon, Jorge Azcón, exprime des réserves quant à l’implantation du projet dans la région, laissant l’évaluation de sa viabilité aux techniciens. Il a promis une analyse rigoureuse et un respect strict des exigences environnementales; si celles-ci ne sont pas respectées, le projet ne pourra pas avancer.

Comment la communauté peut-elle participer au processus?

Les citoyens concernés disposent d’un délai de deux mois pour soumettre des alegations, proposer des améliorations ou des alternatives. Les contributions peuvent inclure des critères techniques, des considérations environnementales et des éléments socio-économiques. Des groupes comme Teruel Existe proposent des modèles d’alegations pour faciliter la participation, afin d’assurer une représentation adéquate des préoccupations locales.