Dans un tournant préoccupant, le bureau fédéral de l’énergie de Suisse (SFOE) a choisi d’enterrer une étude de 120 000 dollars confirmant les bénéfices environnementaux de l’électrification des voitures. Commandée à Infras en 2022, l’étude révèle que remplacer les voitures à essence par des véhicules électriques serait net positif pour le climat.
Étude sur l’impact environnemental des voitures électriques en Suisse
Dans une série de décisions préoccupantes, le Bureau fédéral de l’énergie (SFOE) de la Suisse a choisi de ne pas publier une étude qu’il avait commandée et financée à hauteur de 120 000 francs suisses (environ 110 000 euros), confirmant que remplacer une voiture à moteur à combustion interne (ICE) par un véhicule électrique (VE) est bénéfique pour l’environnement.
Contexte de l’étude
En 2022, le SFOE a chargé Infras, un cabinet de recherche réputé, de répondre à une question simple : Quand est-il judicieux, d’un point de vue climatique, de remplacer une voiture à essence par une voiture électrique ?
Cette question mérite d’être posée.
Pour ceux qui envisagent d’acheter une nouvelle voiture, opter pour un véhicule électrique est généralement meilleur pour l’environnement. De nombreuses études ont confirmé cette affirmation au fil des ans. Le degré d’avantage écologique dépend cependant de divers facteurs, tels que le kilométrage parcouru et l’utilisation d’énergie renouvelable pour la recharge, mais les bénéfices sont significatifs.
Cependant, certains débattent du fait qu’avec l’impact environnemental élevé de la fabrication d’un nouveau véhicule, il pourrait être préférable de garder une voiture ancienne jusqu’à ce qu’elle ne soit plus fonctionnelle, plutôt que d’acheter un nouveau VE.
Pour répondre à cette problématique, le SFOE a commandé une étude à hauteur de 100 000 francs suisses.
Lorsque le rapport est arrivé à l’automne 2024, le verdict était clair : remplacer plus de 90 % des voitures à essence et diesel existantes par un VE de taille équivalente permettrait d’économiser immédiatement des tonnes de CO₂, sauf pour les véhicules qui ne quittent presque jamais leur allée.
Le détournement de l’information
La seule raison pour laquelle nous connaissons maintenant ces résultats est que Republik, un magazine suisse d’investigation en ligne, a réussi à obtenir une copie via des demandes d’accès à l’information.
Au lieu de publier l’étude, le SFOE a décidé de l’enterrer.
Pourquoi cette décision ? Cela reste flou.
Lorsqu’on leur a posé la question, ils ont exprimé des doutes quant aux résultats. Cependant, des demandes supplémentaires d’accès à l’information, suivies par Republik, ont révélé des communications parmi le personnel du SFOE, indiquant une tout autre réalité.
Communications internes révélées
Un échange de courriels a été mis en lumière, indiquant que le chef de projet avait signalé que le sujet était « potentiellement sensible ». Dans une note à divers collègues début décembre 2024, il a mentionné que les recommandations « pourraient être mal interprétées » à un moment où l’administration fédérale est perçue de manière plutôt négative. Le chef de la communication du SFOE a quant à lui décrit l’étude comme étant « simplement académique ». Il a également souligné que personne ne se poserait la question de savoir s’il faut remplacer une voiture à moteur à combustion âgée de cinq ans par un véhicule électrique « d’un point de vue climatique ». Cette position suggère une réticence à présenter des recommandations perçues comme « élitistes » dans un contexte économique difficile.
Cette discussion est d’autant plus surprenante que l’étude avait pour objectif d’informer les acheteurs sur les impacts environnementaux potentiels du passage à une voiture électrique et qu’ils disposaient maintenant de ces réponses.
Objectifs de l’électromobilité en Suisse
La Suisse avait pour objectif que 50 % des nouvelles voitures vendues dans le pays soient électriques cette année, mais on constate qu’elle n’est qu’à environ 30 %.
Impact sur l’environnement
Le consensus scientifique est fort : les véhicules électriques sont nettement plus bénéfiques pour l’environnement par rapport aux véhicules à carburant fossile. Après plus d’une décennie d’information et de promotion des véhicules électriques, on est surprenant de constater qu’en 2025, la nécessité de lutter contre des idées reçu émerge toujours.
L’étude commandée par le SFOE, dont le rapport indique clairement les avantages environnementaux des véhicules électriques, n’a pas été publiée, laissant un vide d’information et une confusion au sujet de la transition vers une mobilité plus durable.
Les résultats de cette recherche devrait inciter les autorités à revoir et ajuster leur stratégie vis-à-vis des véhicules électriques, tout en communiquant de manière transparente les données pouvant éclairer les choix des consommateurs en matière d’achat automobile.
La situation actuelle souligne l’importance d’accélérer l’adoption des technologies de transport propre et de lutter contre les préjugés qui empêchent une transition efficace vers des solutions plus durables.
Mon avis :
En juin 2025, le SFOE a controversé une étude de 100 000 CHF (environ 95 000 €) confirmant que remplacer plus de 90 % des voitures à essence par des véhicules électriques serait bénéfique pour l’environnement. Cette décision soulève des questions éthiques, notamment sur la transparence gouvernementale face aux enjeux climatiques actuels.