L’hypothyroïdie chez les chiens est une affection fréquente due à une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes. Ses symptômes variés, allant de l’augmentation de poids à l’alopécie, peuvent affecter leur qualité de vie. Découvrez les signes, les causes et les solutions pour vos compagnons à quatre pattes.

Symptômes, Diagnostic, Traitement et Soins du Thyréoïdisme Hypothyroïdien chez les Chiens

Qu’est-ce que l’hypothyroïdisme chez le chien?

L’hypothyroïdisme chez le chien est un trouble résultant d’une activité insuffisante de la glande thyroïdienne. Cela conduit à la production de quantités réduites d’hormones thyroïdiennes, essentielles pour le métabolisme de divers organes. Ce déficit hormonal peut entraîner une variété de symptômes sur les plans dermatologique, métabolique et neurologique.

Cette condition est souvent causée par des maladies auto-immunes comme la thyroïdite lymphocytaire, ou bien par un développement anormal de la glande. Il existe aussi des formes moins courantes d’hypothyroïdisme dues à l’atrophie glandulaire ou à des altérations de l’hypophyse.

Les symptômes peuvent se manifester dès l’âge de deux ans, bien qu’il soit plus courant de diagnostiquer cette maladie chez des chiens de moyenne à avancée âge, particulièrement dans les races de taille moyenne à grande.

Symptômes de l’hypothyroïdisme chez les chiens

Les signes cliniques de l’hypothyroïdisme chez le chien sont similaires à ceux observés chez les humains souffrant de ce trouble. Voici les symptômes les plus courants :

  • Prise de poids : Même en maintenant une alimentation stable, le chien peut prendre du poids de manière significative.
  • Apathie ou léthargie : Le chien semble fatigué et moins enclin à jouer, préférant se reposer.
  • Alopecies : Des pertes de poils peuvent survenir sur diverses parties du corps simultanément, touchant aussi la queue. Ce type d’alopécie n’est pas accompagné de démangeaisons.
  • Bradycardie : Le rythme cardiaque du chien diminue.
  • Pelage sec et terne : Le poil devient fragile et peut mettre du temps à repousser, avec des signes d’hyperpigmentation et d’épaississement de la peau.
  • Intolérance au froid : Le chien recherche la chaleur et évite les espaces froids.
  • Infections cutanées et auriculaires : Des pyodermites ou des otites récurrentes peuvent se produire, souvent accompagnées d’une odeur désagréable.
  • Changements comportementaux : Réduction des interactions, somnolence et diminution de l’activité générale.
  • Altérations de laboratoire fréquentes : Une hypercholestérolémie et une hypertriglycéridémie, et parfois une légère anémie.
  • Signes moins courants : Une atteinte neurologique périphérique (faiblesse, ataxie) ou reproductive, ainsi qu’une diminution de la production lacrymale. Le coma myxoedémateux est rare.
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Causes et facteurs de risque

L’hypothyroïdisme primaire, souvent attribué à la thyroïdite lymphocytaire ou à l’atrophie idiopathique, est la forme la plus courante. Des tumeurs thyroïdiennes ou des désordres hypophysaires/hipothalamiques peuvent également en être la cause, bien que cela soit rare.

Tous les chiens peuvent être affectés, mais les chiens de taille moyenne à grande et ceux d’âge moyen sont plus fréquemment touchés. Certaines races de lévriers affichent naturellement des niveaux de T4 plus bas, ce qui doit être pris en compte lors des analyses.

Diagnostic vétérinaire et tests

Si vous suspectez un hypothyroïdisme chez votre chien, il est crucial de consulter un vétérinaire. Celui-ci réalisera un test sanguin pour évaluer les niveaux d’hormones thyroïdiennes, le moyen le plus fiable pour établir un diagnostic.

Le diagnostic repose sur le tableau clinique et l’évaluation des niveaux de T4 totale, T4 libre et TSH canine. En général, les chiens hypothyroïdiens présentent une T4 basse et une TSH élevée. Le test de stimulation avec la TSH est considéré comme la référence en cas de doute.

Il est nécessaire de prendre en compte certaines conditions qui peuvent fausser les résultats, comme des maladies systémiques (syndrome du chien eutéroïdien malade) ou l’utilisation de médicaments comme les corticostéroïdes, phénobarbital, certaines sulfonamides, et des AINS. Dans ces cas, le vétérinaire peut décider de retarder la confirmation et de répéter les tests après une période sans interférences.

Traitement et suivi

Une fois le diagnostic établi, le vétérinaire mettra en place un traitement adapté, lequel consiste souvent à administrer des hormones sous forme de comprimés pour aider le chien à retrouver un meilleur état de santé. Le traitement habituel est la lévothyroxine sodique, généralement par voie orale. Au début, elle peut être administrée deux fois par jour jusqu’à stabilisation, puis ajustée à une prise quotidienne selon les besoins.

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Le traitement est généralement à vie et nécessite un suivi régulier, avec des contrôles de T4 et TSH toutes les 4 à 8 semaines au début, puis des révisions périodiques pour s’assurer du bon contrôle clinique et analytique. Une surdose peut entraîner des symptômes tels que nervosité, perte de poids, polyurie/polidipsie, halètement ou hyperactivité; dans ce cas, le vétérinaire ajustera le dosage.

La plupart des chiens montrent une amélioration de leur niveau d’activité en quelques semaines, tandis que le repoussement du pelage et la guérison des problèmes cutanés peuvent prendre plusieurs mois. Bien qu’il n’existe pas de prévention spécifique, une détection précoce et un traitement approprié confèrent une qualité de vie presque normale.

À domicile, il est utile d’offrir une alimentation de qualité correspondant à son état de santé et de surveiller dans la mesure du possible son poids corporel. Il est important d’éviter l’automédication et d’informer le vétérinaire de tout autre médicament administré pour prévenir les interférences.

Reconnaître les symptômes clés (prise de poids, apathie, changements dans la peau et le pelage, intolérance au froid) et consulter rapidement un vétérinaire facilite le diagnostic. Avec un suivi adéquat, la lévothyroxine permet au chien de retrouver son énergie et améliore l’état de sa peau tout en stabilisant ses analyses, assurant ainsi une excellente qualité de vie.

Mon avis :

Le hipotiroidisme chez le chien, causé par une défaillance de la glande thyroïdienne, entraîne divers symptômes, tels que l’augmentation de poids, l’apathie et des infections cutanées. Bien que le diagnostic précoce et le traitement par levothyroxine soient efficaces pour rétablir la qualité de vie, la maladie nécessite une surveillance à vie et peut engendrer des complications si non traitée.

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Les questions fréquentes :

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie chez le chien ?

L’hypothyroïdie chez le chien est un trouble causé par une activité insuffisante de la glande thyroïdienne, qui produit moins d’hormones thyroïdiennes que nécessaire. Cela affecte le métabolisme de plusieurs organes, entraînant divers symptômes dermatologiques, métaboliques et neurologiques.

Quels sont les symptômes de l’hypothyroïdie chez le chien ?

Les symptômes incluent un gain de poids malgré une alimentation constante, une apat irie, des alopecies (perte de poils), de la bradycardie (battements cardiaques lents), un pelage sec, une intolérance au froid, des infections cutanées et auriculaires récurrentes, ainsi que des changements comportementaux. Des tests de laboratoire peuvent aussi montrer des anomalies comme l’hypercholestérolémie.

Comment le vétérinaire diagnostique-t-il l’hypothyroïdie ?

Le diagnostic est établi par un vétérinaire, qui réalisera un examen clinique et des analyses de sang pour mesurer les niveaux d’hormones thyroïdiennes (T4 totale, T4 libre et TSH). Il est important de prendre en compte d’éventuelles interférences causées par d’autres maladies ou médications.

Quel est le traitement de l’hypothyroïdie chez le chien ?

Le traitement consiste généralement à administrer des hormones thyroïdiennes sous forme de comprimés, comme la lévothyroxine sodique, à vie. Un suivi régulier est nécessaire pour ajuster la dose en fonction des résultats des tests et des réponses cliniques du chien. Une détection précoce et un traitement approprié permettent une vie presque normale pour le chien.

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