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Toyota revoit sa stratégie EV : une alliance pour rivaliser avec la Chine dans l’électromobilité

Toyota change de stratégie pour s’adapter au marché mondial de l’électromobilité. En s’associant avec la Chine, le plus grand constructeur automobile mondial s’apprête à réduire les coûts de production de ses nouveaux modèles électriques. Des pièces chinoises seront intégrées dans son usine de Thaïlande afin de lancer des véhicules plus accessibles d’ici 2028.

La nouvelle stratégie électrique de Toyota : S’unir pour survivre

L’objectif de Toyota : Utiliser la Chine pour réduire les coûts

Le plus grand constructeur automobile mondial, Toyota, compte tirer parti de la Chine pour gagner un avantage sur le marché mondial. L’entreprise a déjà commencé à se fournir en pièces auprès de fournisseurs chinois pour la fabrication de ses véhicules électriques (EV) à l’étranger.

Selon Nikkei, Toyota élargit l’utilisation de pièces et d’autres composants d’EV provenant de fournisseurs chinois pour sa base de production en Thaïlande. Cette installation constitue le plus grand pôle de production de l’entreprise en Asie du Sud-Est. Historiquement, les marques japonaises dominent les ventes de véhicules dans la région. Cependant, les véhicules électriques à bas prix des marques chinoises, telles que BYD, séduisent rapidement les acheteurs avec des technologies et des fonctionnalités plus avancées.

En Thaïlande, les marques japonaises représentaient environ 90 % des ventes de nouveaux véhicules. Pourtant, au cours des cinq premiers mois de 2025, la part de marché du Japon a chuté à seulement 71 %. Pendant ce temps, les marques chinoises ont vu leur part augmenter à 16 %.

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Approvisionnement local : Une nouvelle ère pour Toyota

Plusieurs sources indiquent que Toyota a déjà commencé à se procurer des composants d’EV en provenance de Chine pour son usine en Thaïlande. L’entreprise prévoit de lancer des véhicules électriques plus abordables à ce pôle dès 2028, avec un objectif de réduction des coûts d’environ 30 % grâce à cet approvisionnement.

En collaborant avec des fournisseurs locaux, Toyota a suscité de nouvelles attentes en Chine. Des nouveaux EV, comme le bZ3X, affichent une forte demande initiale. Ce SUV électrique, affiché à partir de 109 800 yuans (environ 15 000 euros), est devenu le meilleur EV en termes de ventes parmi les marques étrangères en Chine en mai, marquant ainsi son deuxième mois sur le marché.

Un dirigeant de Toyota a confirmé que « nous prévoyons également de développer des véhicules électriques à coûts réduits en tirant parti des pièces des fabricants chinois, tout comme le bZ3X » en Asie du Sud-Est.

Le bZ3X est produit par la coentreprise de Toyota, GAC-Toyota. Il est comparable en taille à un Tesla Model Y, mais coûte deux fois moins cher en Chine.

Des partenariats stratégiques avec des acteurs majeurs

Lors de son événement EV Tech Day en juin, Toyota a annoncé de nouveaux partenariats avec des géants de l’industrie automobile, tels que Xiaomi, Momenta et Huawei. De plus, l’entreprise a posé la première pierre d’une nouvelle usine d’EV en Chine pour sa marque de luxe Lexus, devenant ainsi le deuxième constructeur automobile étranger à établir une usine entièrement détenue en Chine, après Tesla.

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Analyse de la situation

Alors, Toyota peut-elle rivaliser avec la Chine en utilisant des pièces fournies par le pays ? Cela pourrait aider, comme le montre le succès du bZ3X. Cependant, avec des marques chinoises comme BYD qui fabriquent tout en interne, y compris les batteries, ces dernières conservent probablement un avantage compétitif.

Toyota a promis de lancer une série de batteries EV moins coûteuses et plus efficaces, mais cela pourrait encore prendre quelques années. Face aux nouvelles taxes sur les importations des États-Unis, Toyota mise sur la production locale pour réduire les coûts. L’entreprise a également ouvert sa première usine de batteries à l’étranger en Caroline du Nord plus tôt cette année, qui alimentera les EV, hybrides électriques et hybrides rechargeables de Toyota en Amérique du Nord.

Mon avis :

Toyota, en s’associant avec des fournisseurs chinois pour réduire ses coûts de production d’EV en Thaïlande, cherche à renforcer sa compétitivité face à des marques comme BYD. Bien que cette stratégie puisse accroître l’accessibilité de ses véhicules, elle soulève des préoccupations sur la dépendance technologique, surtout face à des concurrents intégrant leurs propres batteries.