Le Ministère pour la Transition Écologique a lancé une convocation de 292 millions d’euros pour dynamiser la modernisation des parcs éoliens et des centrales hydroélectriques en Espagne. Ce programme, Repoten 2, financé par les fonds Next Generation EU, vise à maximiser la production d’énergie renouvelable et réduire l’impact environnemental.

aides modernisation energie eolienne et hydroelectrique

Le Ministère de la Transition Écologique et du Défi Démographique a lancé une nouvelle convocation de 292 millions d’euros pour soutenir la modernisation des parcs éoliens et des centrales hydroélectriques en Espagne. Il s’agit de la seconde édition du programme Repotenciación Circular, également connu sous le nom de Repoten 2, financé par des fonds européens Next Generation EU dans le cadre du Plan de Récupération, Transformation et Résilience (PRTR).

Avec ce soutien, le gouvernement vise à augmenter la production d’énergie renouvelable tout en exploitant les infrastructures existantes plutôt que de construire uniquement de nouvelles installations. Parallèlement, il s’agit de réduire l’impact environnemental des anciens parcs. Le programme cible spécifiquement les parcs éoliens et les centrales hydroélectriques de jusqu’à 50 mégawatts (MW), favorisant la mise à jour technologique et l’intégration de systèmes de stockage d’énergie.

Un programme essentiel pour revitaliser l’éolien et l’hydroélectrique

Le programme Repoten 2 se positionne comme un outil clé pour moderniser une part significative du parc renouvelable espagnol, s’inscrivant dans la continuité d’une première convocation qui avait déjà mobilisé 222,5 millions d’euros. Cette fois, le budget est renforcé et le champ d’application élargi, notamment en ce qui concerne la capacité maximale des installations hydroélectriques qui peuvent bénéficier des aides.

L’objectif principal est de booster l’efficacité énergétique et de réduire l’impact environnemental des parcs éoliens vieillissants en remplaçant les équipements obsolètes par des éoliennes plus performantes. Parallèlement, le programme entend favoriser la modernisation technologique et environnementale des centrales hydroélectriques, intégrant des solutions permettant une opération plus flexible et durable.

La convocation est financée par des ressources européennes du PRTR et de Next Generation EU, liées aux domaines de la transition écologique, de la transformation énergétique et de la résilience du système électrique. De cette manière, ces aides s’alignent avec les engagements de l’Espagne en matière de climat et d’énergie, ainsi qu’avec les objectifs de l’Union Européenne en matière de décarbonisation et de sécurité d’approvisionnement.

Selon les estimations du ministère, la mise en œuvre des projets soutenus par Repoten 2 devrait permettre de moderniser au moins 750 MW de puissance éolienne, de moderniser environ 115 MW hydroélectriques et d’ajouter environ 130 mégawattheures (MWh) de stockage au réseau. Ces chiffres annoncent une amélioration significative de la capacité renouvelable gérable dans le système électrique.

Cela fait partie d’une stratégie plus large de modernisation du parc énergétique, visant à maximiser l’utilisation des infrastructures existantes, à raccourcir les délais d’implémentation et à contenir les coûts comparativement à la construction de nouvelles installations à partir de zéro.

Actions admissibles : revitalisation et stockage

parcs éoliens et installations hydroélectriquesparcs éoliens et installations hydroélectriques

Les aides de Repoten 2 sont destinées à des projets visant une revitalisation efficace des parcs éoliens et une modernisation approfondie des installations hydroélectriques dans la limite de 50 MW. Il ne s’agit pas de simples améliorations, mais d’actions significatives représentant un véritable bond technologique.

Vous aimerez aussi :  Les ferias et ateliers de champignons comestibles : un phénomène en pleine expansion en Europe

Pour l’énergie éolienne, les investissements admissibles incluent le remplacement des éoliennes obsolètes par des équipements de dernière génération, ayant une meilleure capacité, un meilleur rendement et un impact environnemental réduit. Cela peut se traduire par moins de machines pour une puissance installée équivalente ou supérieure, diminuant ainsi l’occupation du territoire tout en améliorant l’intégration environnementale.

Pour les centrales hydroélectriques, le programme finance des actions orientées vers la modernisation technologique et environnementale : amélioration des turbines et générateurs, mise à jour des systèmes de contrôle, optimisation de l’efficacité des équipements et adaptation des installations à des exigences environnementales plus strictes, à condition que ces installations aient une puissance allant jusqu’à 50 MW.

Un point crucial de cette édition est l’accent mis sur le stockage d’énergie hybride. Dans les projets éoliens comme hydroélectriques, l’installation de systèmes de stockage (par exemple, des batteries) est considérée comme une action admissible, facilitant ainsi l’intégration des renouvelables variables et améliorant la stabilité du système.

De plus, des conditions plus flexibles ont été introduites pour faciliter l’intégration du stockage dans les projets. Pour les centrales hydroélectriques, le seuil de puissance admissible a été porté de 10 MW à 50 MW, ouvrant ainsi la porte à un plus large éventail d’installations candidates aux aides.

Répartition du budget : priorité à l’éolien

La conception budgétaire de Repoten 2 accorde une grande importance à l’énergie éolienne, sans négliger la modernisation hydroélectrique. Sur les 292 millions d’euros de la convocation, 252 millions sont réservés à la revitalisation des parcs éoliens et 40 millions sont destinés à des projets de centrales hydroélectriques.

Cette répartition s’explique en grande partie par le volume plus conséquent de puissance éolienne en service et l’important potentiel d’amélioration que présentent de nombreux parcs développés lors des premières phases de déploiement des énergies renouvelables en Espagne. En remplaçant les turbines vieillissantes par des modèles plus modernes, il est possible d’augmenter la production tout en minimisant l’impact territorial.

Concernant le secteur hydroélectrique, les 40 millions d’euros visent à soutenir des projets qui actualisent des centrales déjà établies, améliorent leur rendement, renforcent leur contribution à la flexibilité du système et réduisent les impacts environnementaux, notamment ceux liés aux débits écologiques, à la faune aquatique ou à la gestion de l’eau.

Le programme laisse une certaine flexibilité : si l’un des deux sous-programmes (éolien ou hydroélectrique) n’épuisait pas sa dotation, une réaffectation de fonds entre les deux est prévue. Cela vise à maximiser l’utilisation des ressources disponibles, évitant ainsi tout reste non engagé.

Cette flexibilité financière s’associe avec la volonté de renforcer la chaîne de valeur nationale et européenne, soutenant des projets qui mobilisent des fournisseurs locaux de technologies, de services d’ingénierie et de services associés à la revitalisation et au stockage.

Évolutions par rapport à la première convocation et cohérence avec d’autres programmes

Repoten 2 ne débute pas de zéro : il s’agit de la deuxième édition d’un schéma d’aides déjà expérimenté précédemment. Cependant, la nouvelle convocation introduit des ajustements significatifs tant dans le champ technologique que dans la coordination avec d’autres programmes publics.

Un des changements notables est l’exclusion des projets de recyclage et traitement des pales éoliennes dans le cadre de la Repotenciación. Lors de la première édition, six initiatives pionnières avaient été soutenues pour établir des usines industrielles dédiées à cette activité en Espagne.

Vous aimerez aussi :  Dominion lance la vente du parc éolien de Cerritos : opportunités d'investissement à saisir en énergie renouvelable

Désormais, ce type de projets est canalisé par un programme indépendant soutenu par l’IDAE : Renocicla, une ligne spécifique dédiée à l’économie circulaire des équipements d’énergies renouvelables. Renocicla dispose d’un budget de 100 millions d’euros et a été conçu précisément pour couvrir, entre autres, la gestion des composants tels que les pales, les structures ou les équipements en fin de vie.

La période de réception des candidatures pour Renocicla s’est terminée à la mi-septembre, de sorte que l’approche de Repoten 2 se concentre désormais sur la modernisation des installations en opération et sur l’amélioration de leur rendement, laissant la partie recyclage à ce programme spécialisé.

Un autre aspect important par rapport à la première convocation est l’augmentation de la puissance maximale subventionnable dans les centrales hydroélectriques, qui n’est plus limitée à 10 MW, mais portée à 50 MW. Ce changement élargit le nombre d’installations pouvant bénéficier d’un soutien et facilite la participation de centrales de taille moyenne jouant un rôle significatif dans le système.

Gestion des aides, délais et critères d’évaluation

La gestion de Repoten 2 est confiée à l’Institut pour la Diversification et l’Économie d’Énergie (IDAE), qui traitera la convocation sur la base d’une concurrence concurrentielle. Cela signifie que les projets seront comparés entre eux et classés selon une série de critères définis dans les bases réglementaires.

Le délai pour soumettre des candidatures est défini : il s’ouvre le 15 janvier et se clôt le 24 février. Pendant cette période, les entités concernées doivent préparer et soumettre toute la documentation technique, administrative et économique requise, conformément à ce qui est indiqué dans la convocation officielle.

Parmi les facteurs qui seront pris en compte pour sélectionner les initiatives figurent la réduction de l’aide demandée (c’est-à-dire les projets nécessitant moins de subvention par unité de puissance ou d’énergie), la viabilité administrative, le degré d’innovation technologique et la contribution du projet au fonctionnement du système électrique, par exemple en termes de flexibilité ou d’intégration des renouvelables.

Le lieu des actions sera également un critère de choix, favorisant celles situées dans des zones de transition juste ou dans des territoires affectés par le Défi Démographique, où l’investissement dans les renouvelables peut aider à générer de l’activité économique et à créer des emplois dans des régions connaissant une perte de population ou confrontées à des fermetures d’installations fossiles.

Des aspects liés à la résilience de la chaîne de valeur nationale et européenne seront également considérés, valorisant les projets incluant des fournisseurs locaux, favorisant des capacités industrielles propres et réduisant la dépendance aux approvisionnements critiques de pays tiers.

Exigences environnementales et adaptation à la réglementation européenne

Au-delà des critères économiques et technologiques, Repoten 2 impose des exigences rigoureuses en matière environnementale. Tous les projets devront respecter le principe européen de « ne pas causer de dommages significatifs » (DNSH) à l’environnement, condition essentielle pour bénéficier du financement du Plan de Récupération.

Le principe DNSH implique que les actions ne doivent pas générer d’impacts graves en matière de mitigation et d’adaptation au changement climatique, de gestion durable de l’eau, de transition vers une économie circulaire, de prévention de la pollution ou de protection de la biodiversité et des écosystèmes.

Les bases réglementaires de ces aides ont été adaptées, par le biais d’un récent arrêté ministériel, aux critères concernant les aides d’État définis par la Commission Européenne pour les programmes financés par le Mécanisme de Récupération et de Résilience. Cette harmonisation garantit que les projets cofinancés sont alignés avec la politique communautaire et les exigences de transparence et de contrôle.

Vous aimerez aussi :  Quintana Roo lance une usine pilote de biogaz à partir de sargazo et de lodos pour une énergie durable

Concrètement, cela se traduit par un niveau de détail accru pour justifier la compatibilité environnementale des actions, tant dans la revitalisation éolienne que dans la modernisation hydroélectrique. Les entités promotrices doivent prouver que l’amélioration technologique s’accompagne d’une performance environnementale équivalente ou meilleure à celle qui existait auparavant.

Le respect de ces exigences n’est pas seulement une condition d’accès aux aides, mais est également lié aux engagements internationaux de l’Espagne en matière de climat et de biodiversité, ainsi qu’aux objectifs nationaux en matière d’énergie et de climat et à la stratégie de neutralité climatique à moyen terme.

Calendrier d’exécution et perspective jusqu’en 2030

Une fois les aides accordées, elles sont assorties d’un calendrier d’exécution relativement large, mais avec une limite bien définie. Les actions retenues devront être achevées, en règle générale, avant le 30 juin 2030.

Néanmoins, la possibilité d’étendre ce délai maximum jusqu’au 31 décembre 2030 est envisagée, toujours en conformité avec la réglementation européenne en vigueur et avec les modifications introduites dans les bases réglementaires. Cette extension potentielle est conçue pour donner du temps aux projets complexes pouvant faire face à des retards administratifs, logistiques ou de construction.

L’IDAE insiste sur le fait que, bien que l’horizon temporel soit large, les engagements d’exécution seront stricts, tant en ce qui concerne le respect des jalons que la justification technique et économique des dépenses. L’objectif est de garantir que les fonds européens se traduisent par des projets réels, opérationnels et alignés sur le PRTR.

Dans ce contexte, les entreprises et les entités candidate aux aides devront anticiper d’éventuels goulets d’étranglement, planifier précisément leurs projets et s’assurer de la disponibilité de ressources techniques, humaines et financières pour achever les investissements dans les délais impartis.

La fenêtre d’opportunité ouverte par Repoten 2 coïncide également avec un moment où l’industrie des renouvelables en Europe fait face à des défis tels que l’augmentation des coûts des matériaux, la concurrence internationale et la nécessité d’accélérer les déploiements pour atteindre les objectifs des renouvelables et de l’efficacité d’ici 2030.

Grâce à ce paquet de 292 millions d’euros, le gouvernement espagnol cherche à garantir qu’une part significative de la transition énergétique repose sur la modernisation des actifs existants, renforçant ainsi la sécurité d’approvisionnement et réduisant les émissions sans accroître inutilement l’empreinte territoriale.

Mon avis :

Le programme Repotenciación Circular 2, avec un budget de 292 millions d’euros, vise à moderniser les parcs éoliens et les centrales hydroélectriques existants. Bien que cette initiative favorise l’efficacité énergétique et l’impact environnemental réduit, son succès dépendra de la capacité à mobiliser les fonds et à répondre aux exigences réglementaires, notamment les normes européennes de durabilité.

Les questions fréquentes :

Qu’est-ce que le programme Repoten 2 ?

Le programme Repoten 2 est une initiative du Ministère pour la Transición Ecológica et le Reto Demográfico d’Espagne, visant à moderniser les parcs éoliens et les centrales hydroélectriques. Il propose une aide financière de 292 millions d’euros pour accroître la production d’énergie renouvelable en améliorant les infrastructures existantes.

Qui peut bénéficier des aides de Repoten 2 ?

Les aides de Repoten 2 sont destinées aux projets de repotenciation des parcs éoliens et de modernisation des centrales hydroélectriques avec une capacité allant jusqu’à 50 MW. Les entreprises et entités qui répondent à ces critères peuvent soumettre leur demande.

Comment la priorité budgétaire est-elle répartie entre l’énergie éolienne et hydroélectrique ?

Dans le cadre du budget de 292 millions d’euros, 252 millions sont alloués à la repotenciation des parcs éoliens, tandis que 40 millions sont réservés pour les projets dans les centrales hydroélectriques. Cette répartition reflète la nécessité de moderniser les infrastructures éoliennes plus anciennes.

Quels sont les délais pour soumettre une demande ?

Les demandes d’aides peuvent être présentées du 15 janvier au 24 février. Les entités intéressées doivent préparer tous les documents nécessaires en respectant les exigences spécifiées dans l’appel à propositions.

Share.
Leave A Reply