En décembre, la Secretaría de Energía a annoncé une mise à jour des prix du biodiésel et du bioéthanol, entraînant une hausse allant jusqu’à 5,11%. Ces ajustements, basés sur les résolutions 485 et 486/2025, visent à répondre à la pression des coûts dans un marché complexe.
Mise à jour des prix du biodiesel et du bioéthanol pour le mois de décembre
La Secrétariat de l’Énergie a récemment révisé les prix des biocarburants, établissant une nouvelle référence pour le biodiesel et le bioéthanol, qui doivent être mélangés obligatoirement avec le gazole et les essences. Ces modifications entreront en vigueur pour le mois de décembre et s’inscrivent dans un cadre réglementaire visant à fixer des valeurs minimales pour l’approvisionnement sur le marché intérieur.
Avec cette décision, le gouvernement applique une augmentation pouvant atteindre 5,11% pour les biocarburants régulés, dans un contexte de pression sur les coûts et de révision plus large des tarifs énergétiques. Les nouvelles valeurs ont été publiées dans les résolutions 485 et 486/2025 dans le Bulletin officiel et resteront en vigueur jusqu’à la prochaine réévaluation par le ministère de l’Énergie.
Nouvelles références de prix pour le biodiesel
Le biodiesel, principalement élaboré à partir d’huile de soja en Argentine, est utilisé pour le mélange obligatoire avec le gazole. Selon la Résolution 485/2025, le prix d’acquisition a été fixé à 1.775.230 pesos par tonne pour toutes les opérations effectuées en décembre, ce qui représente une augmentation de 5,11% par rapport au mois précédent. Ce tarif sera applicable jusqu’à la publication d’un nouveau tableau de référence. En outre, la réglementation précise que le délai de paiement pour l’achat de biodiesel ne peut excéder sept jours civils après la date de facturation, une mesure destinée à offrir un respirateur financier aux usines productrices.
Les considérations officielles justifient cette nouvelle tarification par les conditions actuelles du marché du biodiesel, marquées par l’augmentation des coûts de l’huile de soja et d’autres intrants, ainsi que par les effets de l’urgence économique et énergétique déclarée par le gouvernement. Ce nouvel ajustement fait suite à une augmentation de 6,2% intervenue début novembre, motivée par la nécessité d’accommoder les demandes du secteur et d’éviter l’arrêt des usines confrontées à des marges de plus en plus serrées.
Bioéthanol de canne et de maïs : augmentations proches de 5%
La mise à jour concerne également le bioéthanol, un carburant renouvelable mélangé aux essences pour la vente au détail. La Résolution 486/2025 a établi les nouveaux prix d’achat minimum pour le marché intérieur, en fonction du type de matière première utilisée.
Ces montants représentent les valeurs minimales obligatoires pour les opérations de commercialisation sur le marché intérieur, garantissant ainsi qu’aucune compagnie pétrolière ne peut acquérir du bioéthanol en dessous de ces prix de référence.
Concernant les délais de paiement, la Secrétariat de l’Énergie a fixé un délai maximum de 30 jours civils à compter de la date de facturation pour les transactions concernant le bioéthanol, tant pour celui dérivé de la canne à sucre que du maïs. Ce dispositif vise à offrir une certaine prévisibilité aux flux de trésorerie des sucreries et distilleries.
Cadre législatif, urgence énergétique et critères de mise à jour
Les résolutions qui actualisent les valeurs du biodiesel et du bioéthanol s’appuient sur la Loi 27.640 sur les Biocarburants, qui confère à l’autorité énergétique le pouvoir de déterminer les prix et les conditions de commercialisation de ces produits destinés à être mélangés obligatoirement.
L’énoncé officiel rappelle qu’à travers des instruments antérieurs, tels que la Résolution 373/23, les procédures de calcul des prix du bioéthanol de canne et de maïs avaient été établies pour refléter les coûts réels de production et garantir une rentabilité minimale pour les entreprises du secteur. Parallèlement, ces règles permettent des ajustements en cas de déséquilibres significatifs.
En particulier, la Secrétariat de l’Énergie souligne sa capacité à modifier les prix réglementés lorsque les valeurs issues du schéma de calcul ne suivent pas l’évolution des intrants ou entraînent des distorsions dans le prix final des combustibles fossiles aux pompes.
La référence à l’urgence économique et énergétique est significative : le gouvernement tente d’équilibrer les comptes des entreprises productrices de biocarburants tout en évitant une hausse excessive des prix pour les consommateurs dans les stations-service, notamment en période inflationniste.
Impact sur le marché intérieur des combustibles
Les décisions de prix concernant les biocarburants sont prises en parallèle avec d’autres ajustements sur le tableau tarifaire énergétique, comme les mises à jour des tarifs de gaz et d’électricité, ainsi que les modifications des taxes sur les combustibles. L’ensemble de ces mesures peut influermontrer dans les budgets des ménages et des entreprises.
En ce qui concerne spécifiquement le biodiesel, le produit est mélangé avec le gazole dans un pourcentage régulé par la Loi 27.640, actuellement fixé à 7,5%, bien que le gouvernement ait appliqué une réduction temporaire à 7% pour atténuer l’impact des coûts de l’intrant sur le prix final du carburant. Ces changements dans le mélange obligatoire font partie des outils utilisés par la Secrétariat de l’Énergie pour maîtriser l’impact sur les prix.
De plus, le bioéthanol est mélangé avec les essences, représentant au total 12%, divisé en 6% provenant du maïs et 6% de la canne à sucre. Le secteur discute actuellement de la possibilité d’augmenter ces pourcentages, avec des propositions visant à porter le mélange de bioéthanol à 15% et celui de biodiesel à 10%, bien que cela demeure à l’état de projet.
Les acteurs du marché prévoient que la combinaison d’une augmentation des biocarburants, associée à une mise à jour des taxes spécifiques et d’autres éléments de la chaîne (transport, distribution, logistique), pourrait conduire à de nouvelles hausses des combustibles liquides dans les semaines à venir, un phénomène que le gouvernement cherche à limiter pour éviter un rebond inflationniste.
Un secteur en quête de stabilité et de rentabilité
Derrière cette mise à jour se cache une réalité productrice : le secteur des biocarburants fait face à des mois de tensions dues à la hausse des matières premières et à la difficulté de maintenir les activités avec des prix désuets. Dans ce contexte, le gouvernement a d’ores et déjà reconnu qu’il était nécessaire de réajuster les valeurs réglementées pour permettre la reprise des usines qui avaient réduit ou stoppé leur production.
Les organisations patronales mettent en garde depuis un certain temps sur la nécessité d’un cadre de prix prévisible et de règles claires à moyen terme. Certains projets actuellement en discussion visent à redéfinir la législation en vigueur, à réviser les pourcentages de mélange et à garantir des systèmes d’évaluation automatique qui reflètent mieux la variabilité des coûts, tant sur le marché intérieur qu’international.
Le gouvernement insiste sur le fait que les décisions récentes, y compris les hausses quasi mensuelles de l’année et les ajustements des limites de mélange, visent à préserver la stabilité du marché, protéger les consommateurs et offrir de la prévisibilité aux producteurs. Néanmoins, l’équilibre entre ces objectifs reste fragile et dépend de l’évolution des prix des intrants, du taux de change et de la demande intérieure de combustibles.
Avec ce nouveau système qui entrera en vigueur en décembre, les biocarburants se retrouvent au cœur du débat énergétique : d’une part, comme outil pour diversifier le mix énergétique et réduire la dépendance aux combustibles fossiles ; d’autre part, comme composant sensible dans la formation des prix pour les transporteurs, l’industrie et les automobilistes.
Le mouvement régulatoire de la Secrétariat de l’Énergie laisse entrevoir un paysage où le biodiesel et le bioéthanol achèvent l’année avec des prix légèrement plus en phase avec leurs coûts, bien que l’incertitude persiste quant à savoir dans quelle mesure ces ajustements se répercuteront sur les stations-service et l’impact qu’ils auront sur le reste de la chaîne énergétique dans les mois à venir.
Mon avis :
L’augmentation de 5,11 % des prix du biodiesel et du bioéthanol en Argentine, justifiée par la hausse des coûts de production, vise à soutenir le secteur face à l’inflation. Toutefois, cette décision pourrait exacerber la pression sur les consommateurs et affecter les prix des carburants, soulignant un équilibre délicat entre rentabilité et accessibilité. En convertissant, le prix du biodiesel est d’environ 5 200 $ par tonne, ce qui équivaut à environ 4 700 € (selon un taux de change approximatif de 1,10).
Les questions fréquentes :
Quels sont les nouveaux prix du biodiésel en décembre ?
Le prix d’acquisition du biodiésel pour décembre est fixé à 1.775.230 pesos argentins par tonne, ce qui correspond approximativement à 5.336 euros (au taux de change actuel). Cela représente une augmentation de 5,11 % par rapport au mois précédent.
Quels sont les impacts sur le bioéthanol ?
Les nouvelles références pour le bioéthanol ont également été établies, avec une hausse d’environ 5 % sur le prix d’acquisition. Les opérations doivent désormais se conformer aux nouveaux prix minimums afin d’assurer un revenu adéquat aux producteurs tout en maintenant la rentabilité des entreprises.
Quels sont les délais de paiement pour le biodiésel et le bioéthanol ?
Pour les achats de biodiésel, le délai de paiement ne doit pas excéder 7 jours, tandis que pour le bioéthanol, ce délai est fixé à 30 jours. Cela vise à offrir une certaine flexibilité financière aux producteurs dans un contexte de hausse des coûts.
Quelles sont les raisons de la révision des prix ?
La révision des prix est justifiée par l’augmentation des coûts des matières premières, notamment le prix de l’huile de soja, ainsi que par les effets de l’urgence économique et énergétique. Le gouvernement cherche à équilibrer le soutien aux producteurs avec la maîtrise des prix pour les consommateurs.
