La Central Hidroeléctrica de Rules, récemment achevée par la société granadine Cuerva, représente une avancée majeure dans la transition énergétique de l’Espagne. Avec une investissement de 4,5 millions d’euros et une capacité à fournir de l’énergie à plus de 6.000 foyers, ce projet illustre l’engagement envers une génération renouvelable durable et la gestion responsable de l’eau.
La société énergétique de Grenade, Cuerva, a achevé les travaux de la Central Hidroeléctrica de Rules, un projet situé près du réservoir du même nom, sur la côte de Grenade. Cette installation est destinée à devenir un élément clé de la carte énergétique renouvelable du sud de l’Espagne. La centrale est actuellement en phase de tests et d’ajustements techniques avant sa connexion définitive au réseau électrique.
Avec cette initiative, Cuerva renforce son engagement en faveur de la génération d’énergie renouvelable gérable et de l’utilisation responsable de l’eau, tout en affirmant le rôle de la province de Grenade dans la transition énergétique en cours en Espagne.
Une investissement stratégique sur la côte de Grenade
Cette nouvelle centrale hydroélectrique a nécessité une injection de 4,5 millions d’euros (environ 4,7 millions de dollars), destinée à la construction civique, ainsi qu’aux équipements électromécaniques et aux systèmes de contrôle et de protection. Cette infrastructure est conçue pour maximiser l’utilisation des ressources hydriques locales, s’intégrant dans l’environnement du réservoir de Rules.
Selon les prévisions de Cuerva, l’usine sera capable de produire environ 24.000 MWh d’électricité par an. Cette énergie suffira à alimenter plus de 6.000 foyers, contribuant ainsi à diminuer la dépendance aux combustibles fossiles dans la région et renforçant la sécurité énergétique avec de l’énergie d’origine hydraulique.
Du point de vue environnemental, la production renouvelable de Rules évitera l’émission d’environ 11.000 tonnes de CO2 par an, ce qui est significatif compte tenu de la taille de l’installation et de sa nature gérable. L’hydroélectrique se confirme donc comme une technologie de soutien à l’intégration d’autres sources renouvelables plus variables, telles que l’éolienne ou la photovoltaïque.
Actuellement, la centrale est dans la phase de pré-lancement commercial, avec une mise en service prévue pour le premier trimestre de 2026. Pendant cette période, des tests de synchronisation, des vérifications des équipements et des ajustements opérationnels sont effectués pour garantir que l’installation répond de manière sûre et stable aux exigences du réseau électrique.
Autoconsommation photovoltaïque pour les services auxiliaires
Un des éléments distinctifs du projet est l’intégration d’un système d’autoconsommation photovoltaïque conçu pour couvrir les services auxiliaires de la centrale. Au lieu de dépendre entièrement du réseau pour son fonctionnement, l’usine utilisera une partie de l’énergie générée sur place grâce à des panneaux solaires.
En tout, Cuerva a installé 92 modules photovoltaïques, totalisant une puissance de 51 kW. Ces panneaux alimenteront l’éclairage de l’installation, les systèmes de contrôle, les équipements auxiliaires et d’autres consommations internes, réduisant ainsi la demande externe et améliorant l’efficacité globale du complexe.
L’intégration de cette petite installation solaire permet d’augmenter l’autonomie énergétique de la centrale et de diminuer encore davantage son empreinte environnementale. En répondant à une partie de ses propres besoins avec de l’énergie renouvelable, le projet renforce la cohérence entre son design et les objectifs de durabilité que Cuerva s’est fixés.
Cette approche allie la production hydroélectrique, capable de gérer les débits et de s’adapter aux pics de demande, à la contribution constante de l’énergie photovoltaïque pour les consommations internes. Cela illustre comment la hybridation des technologies renouvelables peut optimiser l’utilisation des ressources disponibles et améliorer le comportement environnemental des actifs énergétiques.
Impact économique et social dans la région
Au-delà des données techniques et environnementales, la construction de la Central de Rules a eu un impact significatif sur le tissu économique et social de l’environnement. Les travaux ont impliqué un nombre important d’entreprises basées dans la province de Grenade.
En effet, plus de quinze entreprises locales ont participé aux travaux, ainsi que de nombreuses sous-traitantes liées aux constructions civiles, aux installations électriques, à l’ingénierie et à divers services auxiliaires. Cette activité a contribué à dynamiser l’emploi local et à renforcer l’écosystème entrepreneurial lié au secteur énergétique.
La présence d’une infrastructure de cette envergure sur la côte grenadine accroît l’attrait de la région pour le développement de nouveaux projets industriels, qui prennent en compte la disponibilité d’énergie propre et stable comme un facteur clé de compétitivité. La société souligne que ce type d’investissement est cohérent avec sa vision de créer une valeur partagée avec le territoire.
En parallèle, le projet renforce le positionnement de Grenade en tant que référence en innovation énergétique et développement des énergies renouvelables dans le contexte espagnol. La combinaison de ressources hydriques, solaires et éoliennes dans la région place la province dans une position favorable pour attirer de nouvelles initiatives liées à la transition énergétique.
Une histoire liée à l’hydroélectrique et aux renouvelables
La réalisation de Rules ne constitue pas un événement isolé dans l’histoire de Cuerva, mais plutôt la poursuite d’une trajectoire amorcée il y a plus de huit décennies. L’entreprise a été fondée à la fin des années 30 par José Cuerva Cobo, un pionnier de l’électrification rurale à Grenade, et depuis lors, elle a entretenu un lien étroit avec la production hydroélectrique.
Avec ce projet, Cuerva remet l’énergie hydraulique au cœur de sa stratégie d’entreprise, tout en maintenant l’équilibre entre son héritage historique et les exigences actuelles du système électrique. Rules s’intègre dans un portefeuille hydroélectrique qui, selon les données de l’entreprise, compte déjà plus de 1.900 MW de projets en fonctionnement, en développement et à différents stades de traitement, y compris des initiatives réversibles tant en Espagne qu’en Amérique latine.
En outre, la centrale fait partie d’un portefeuille plus large dépassant les 3.000 MW en développement dans les secteurs éolien, photovoltaïque, hydroélectrique et de solutions de stockage. On y ajoute plus de 200 MW développés avec succès sur divers marchés et 44 MW de capacité propre en exploitation commerciale, consolidant le rôle de Cuerva comme acteur présent à différentes étapes du cycle des projets énergétiques.
La société souligne que ce type d’actifs gérables est essentiel pour apporter stabilité et flexibilité au système électrique espagnol, dans un contexte où la pénétration des renouvelables intermittentes ne cesse d’augmenter. L’hydroélectrique permet d’ajuster la production en fonction des périodes de forte demande et de soutenir d’autres technologies, contribuant ainsi à maintenir l’équilibre entre production et consommation.
Histoire, communication et valeurs de l’entreprise
Parallèlement à l’achèvement de l’œuvre, Cuerva a lancé la série audiovisuelle « Cuerva : El Origen », composée de trois épisodes visant à illustrer l’évolution de l’entreprise et le contexte de projets tel que Rules. Le premier épisode, disponible, retrace les débuts de l’entreprise dans l’électrification rurale et sa transformation progressive en un opérateur clé de la transition énergétique.
Le deuxième chapitre se concentre particulièrement sur la centrale hydroélectrique récemment construite, en mettant en avant les aspects techniques, les décisions de conception et le lien avec l’histoire familiale de l’entreprise. Cette initiative allie divulgation énergétique, mémoire d’entreprise et volonté de transparence sur l’exécution de projets renouvelables réels.
La série met en avant les valeurs qui, selon l’entreprise, ont guidé sa croissance depuis 1939: persévérance, innovation, dévouement et engagement envers le territoire. Ces principes se reflètent dans la manière dont elle envisage des investissements à long terme, dans le soin porté à l’environnement et dans son choix de technologies pouvant s’intégrer de manière stable au réseau électrique.
Dans les mots d’Ignacio Cuerva, PDG de l’entreprise, le projet de Rules symbolise un renouvellement de l’engagement envers l’environnement et la communauté d’origine de l’entreprise. Selon lui, le savoir accumulé au sein et en dehors de l’Espagne est désormais appliqué à un modèle énergétique qui vise à être plus en phase avec le territoire et les besoins locaux.
L’énergie hydraulique dans la nouvelle carte des énergies renouvelables
Le développement de Rules s’inscrit dans un moment où l’Espagne et l’ensemble de l’Union Européenne accélèrent l’intégration des énergies renouvelables, dans le but de réduire les émissions et la dépendance vis-à-vis des combustibles importés. Dans ce contexte, l’hydroélectrique est considérée comme une alliée clé en raison de sa capacité à planifier la production et à répondre rapidement aux variations de la demande.
Comparées aux technologies photovoltaïques ou éoliennes, dont la production dépend du rayonnement ou du vent, les centrales hydroélectriques peuvent moduler les débits et fournir de l’énergie aux heures de pointe. Ainsi, elles contribuent à atténuer la variabilité du système et à faciliter l’intégration d’autres sources renouvelables dans le réseau sans compromettre la sécurité de l’approvisionnement.
La centrale de Rules répond précisément à cette logique : il s’agit d’une infrastructure de taille moyenne, raccordée à un réservoir existant, qui s’intègre dans le reste du système pour fournir une énergie stable quand elle est le plus nécessaire. La combinaison de l’hydroélectrique et de l’autoconsommation photovoltaïque interne renforce le rôle du projet en tant qu’exemple de gestion efficace des ressources hydriques.
Pour la région où elle est implantée, la centrale offre également un élément supplémentaire : la disponibilité d’énergie propre et prévisible peut favoriser l’implantation de nouvelles activités liées à l’industrie, aux services ou à la chaîne de valeur des énergies renouvelables, avec un impact positif sur l’emploi et le développement local.
La mise en service de la Central Hidroeléctrica de Rules incarne la combinaison de tradition hydraulique, d’innovation technologique et d’engagement territorial que la société grenadine a recherché ces dernières années. Avec un investissement de 4,5 millions d’euros, une production estimée pour plus de 6.000 foyers, un système d’autoconsommation photovoltaïque propre et une claire intention de créer de la valeur dans la région, le projet s’intègre à la stratégie renouvelable de Cuerva et aux objectifs de décarbonisation de l’Espagne, renforçant ainsi le rôle de l’énergie hydraulique dans le mix électrique.
Mon avis :
La Central Hidroeléctrica de Rules, achevée avec un investissement de 4,5 millions d’euros, représente une avancée significative dans la transition énergétique de l’Espagne, générant 24.000 MWh annuels et réduisant 11.000 tonnes de CO2. Toutefois, son impact environnemental et social doit être surveillé afin d’équilibrer développement et durabilité locale.
Les questions fréquentes :
Quelle est la capacité de production de la centrale hydroélectrique de Rules ?
La centrale hydroélectrique de Rules est estimée capable de générer environ 24 000 MWh d’électricité par an, permettant de couvrir le besoin énergétique de plus de 6 000 foyers.
Quelle est l’investissement réalisé pour la construction de la centrale ?
La construction de la centrale a nécessité un investissement de 4,5 millions d’euros, destiné à la réalisation de l’œuvre civile ainsi qu’à l’achat d’équipements électromécaniques et de systèmes de contrôle.
Quel est l’impact environnemental de cette centrale ?
La production d’énergie renouvelable à la centrale de Rules devrait éviter l’émission d’environ 11 000 tonnes de CO2 par an, contribuant ainsi à la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles et à la lutte contre le changement climatique.
Quelles innovations technologiques ont été intégrées dans le projet ?
Le projet inclut un système d’autoconsommation photovoltaïque, avec l’installation de 92 panneaux solaires d’une puissance totale de 51 kW, destinés à alimenter les services auxiliaires de la centrale et réduire sa demande externe d’électricité.
