Apple pourrait avoir résolu le problème de la pliure d’écran qui a affecté chaque concurrent avec son iPhone pliable. Cette innovation, dévoilée par Tim Cook, promet une expérience utilisateur sans compromis. Alors que les smartphones pliables comme ceux de Samsung luttent avec cette difficulté, Apple semble prendre de l’avance.
L’iPhone Pliable d’Apple : Une Révolution Possible contre le Problème de la Crevasse d’Écran
Chaque téléphone pliable proposé actuellement sur le marché présente un compromis visible : une crevasse qui traverse le centre de l’écran interne. Ce défaut est immédiatement perceptible lorsque la lumière s’y réfléchit sous certains angles. Samsung a déjà itéré à travers six générations de sa gamme Galaxy Z Fold, perfectionnant les mécanismes des charnières, ajustant les formulations de verre ultrafin (UTG) qui recouvrent les écrans pliables, et expérimentant diverses configurations d empilement d’écran. Cependant, la crevasse demeure. Le Pixel Fold de Google en est affecté. Le razr de Motorola également. La crevasse est devenue un impôt accepté par l’industrie, un rappel visuel et tactile que le verre pliable reste un défi non résolu en ingénierie des matériaux.

En date du 24 décembre 2025, Jon Prosser a divulgué des rendus montrant un iPhone pliable de style livre, prévu pour accompagner la série iPhone 18, avec un lancement annoncé pour l’automne 2026 et un prix estimé entre 2 000 et 2 500 dollars. Ce qui reste à vérifier : la revendication centrale d’une crevasse invisible, qui ne pourra être confirmée qu’après des tests avec du matériel de production.
Les récentes fuites de Prosser laissent entendre qu’Apple souhaite éliminer ce compromis une bonne fois pour toutes. Les rendus montrent un iPhone pliable de style livre, avec une promesse d’absence de crevasse visible sur l’écran interne. Si cette information est exacte, il ne s’agissait pas d’un raffinement, mais d’une avancée fondamentale en matière d’architecture d’écran pliable.
Le Défi d’Ingénierie Derrière la Crevasse
Pour comprendre pourquoi la crevasse existe, il faut examiner la pile de couches d’un panneau OLED flexible. La réponse repose sur le comportement des matériaux plutôt que sur une négligence de conception. Les OLED traditionnels utilisent des substrats en verre qui offrent une stabilité structurelle et une clarté optique, créant une surface qui semble homogène sous le doigt et réfléchit la lumière uniformément. Les affichages pliables remplacent ce verre par des substrats en plastique, généralement constitués de polyimide (PI), capables de se plier sans se fracturer, mais qui réagissent au stress mécanique de manière cumulative, « se souvenant » de chaque pli. Chaque pli laisse une empreinte, invisible au début, puis progressivement visible au fur et à mesure que le substrat fatigué suit l’axe de courbure. L’approche UTG de Samsung ajoute une fine couche de verre pour une meilleure sensation et résistance aux rayures, mais ce verre développe des micro-fractures le long du rayon de courbure qui aggravent le problème avec le temps.
Lorsqu’un écran pliable se plie le long de son axe de charnière, le matériau sur la courbe extérieure s’étire tandis que celui sur la courbe intérieure se comprime. Ce stress différentielle s’accumule à la ligne de pli, entraînant une déformation permanente du substrat en plastique. Les couches de protection, les films de capteurs tactiles et les feuilles de polariseur réagissent différemment à ce stress, rendant la crevasse visible et palpable. Si vous glissez lentement votre doigt sur le centre de n’importe quel pliable actuel, cette petite bosse raconte une histoire de compromis mécanique.
Le rayon de courbure est d’une importance capitale : des courbures plus serrées créent une concentration de stress excessive, tandis que des courbures plus larges réduisent le stress mais augmentent l’épaisseur de l’appareil lorsqu’il est fermé. Chaque fabricant de pliables a navigué à travers ce compromis différemment, mais aucun n’a éliminé la physique fondamentale à l’origine de la crevasse.
La Solution Présumée d’Apple : Dispersion Métallique et Charnières en Métal Liquide
Selon la fuite de Prosser, deux innovations clés sont à l’origine de cette approche ingénieuse et simple. La première implique un plateau métallique positionné sous l’écran qui disperse la pression de flexion sur une zone plus large au lieu de la concentrer le long d’un seul axe.

Le concept de la plaque de dispersion aborde directement le problème de concentration du stress, représentant une réévaluation fondamentale de la façon dont la force doit voyager à travers une pile d’affichage pliable. Au lieu de permettre à l’affichage de subir un strain maximum le long d’une ligne de pliage étroite, la plaque métallique distribuerait cette charge mécanique sur une zone plus vaste. Cette approche ressemble aux principes d’ingénierie structurelle utilisés dans les ponts suspendus, où les forces se répartissent sur plusieurs points de support plutôt que d’être concentrées sur des ancres uniques. La géométrie de cette plaque devrait être précisément calculée pour équilibrer flexibilité et rigidité, poids et durabilité. La question essentielle reste de savoir si Apple a développé une configuration de plaque qui atteint cet équilibre sans ajouter une épaisseur ou un poids prohibitif.
La seconde innovation concerne un mécanisme de charnière en métal liquide, probablement en référence aux travaux en cours d’Apple avec le Liquidmetal, un alliage amorphe basé sur le zirconium que la société explore depuis qu’elle a acquis les droits de licence en août 2010. Les alliages métalliques amorphes peuvent être moulés en géométries complexes avec des tolérances extrêmes, permettant potentiellement des designs de charnières qui contrôlent le profil de flexion de manière plus précise que ne le permettent les composants usinés. La lubrification naturelle du matériau et sa résistance à la fatigue pourraient améliorer la fiabilité à long terme, remédiant ainsi à la sensation mécanique des charnières traditionnelles en offrant quelque chose qui opère plus fluidement.
Analyse des Dimensions : Ce Que Révèlent les Mesures
Les dimensions divulguées mettent en lumière les priorités d’ingénierie d’Apple avec une clarté inhabituelle. L’appareil mesure 9 mm d’épaisseur lorsqu’il est fermé, se divisant en environ 4,5 mm par moitié, rendant l’épaisseur dépliée à seulement 4,5 mm. L’iPhone 15 Pro mesure 8,25 mm. L’iPhone pliable d’Apple, lorsqu’il est fermé, serait seulement légèrement plus épais que les iPhones phares actuels tout en offrant un écran interne de 7,8 pouces.

Ces dimensions suggèrent une miniaturisation agressive des composants et une gestion thermique soignée. Apple utiliserait apparemment son modem de seconde génération développé en interne (C2) et des cellules de batterie à haute densité permises par un pilote d’affichage plus mince. Le passage de Face ID à Touch ID dans le bouton d’alimentation représente une autre décision d’économisation d’espace, éliminant l’ensemble du système de caméra TrueDepth occupant un volume significatif dans les conceptions actuelles d’iPhone.
La Réalité de la Production
Les rendus existent dans un espace conceptuel sans friction. Chaque surface semble homogène. Chaque matériau fonctionne à son maximum théorique.
Le matériel de production opère sous d’autres contraintes, et la question de savoir si Apple a réellement résolu le problème de la crevasse ne peut être répondue tant que quelqu’un n’a pas plié et déplié une unité de production dans des conditions d’éclairage variées, à différentes températures, après des milliers de cycles. La crevasse s’aggrave généralement avec l’âge au fur et à mesure de l’accumulation d’usure. Un rendu ne peut pas montrer ce qui se passe après six mois. Les rapports précédents suggéraient qu’Apple avait compris comment minimiser la crevasse ; la fuite de Prosser indique qu’elle pourrait être éliminée complètement. Ces déclarations décrivent des réalisations d’ingénierie significativement différentes : minimiser implique une crevasse visible moins prononcée que celle des concurrents, tandis qu’éliminer implique l’absence totale d’une crevasse.
Considérations Matériaux et Échelle de Production
En supposant qu’Apple ait développé un mécanisme de pliage sans crevasse, la question se pose de savoir s’il peut être produit à l’échelle iPhone. Apple expédie des iPhones à une échelle qui dépasse de loin celle de toute la catégorie des pliables. Chaque composant doit être produit en quantités qui surpassent ce que Samsung livre pour sa gamme pliable, où les expéditions pliables représentent une petite fraction des volumes globaux de smartphones.
La plaque de dispersion, si elle utilise des géométries ou des matériaux exotiques, pourrait présenter des goulets d’étranglement de fabrication qui ralentiraient la production initiale à un rythme de tortue. Les composants en métal liquide exigent des processus de coulage et de formation spécialisés que Apple n’a utilisés que dans des applications limitées : outils pour éjecter le tiroir SIM, boutons de l’Apple Watch Series 9. L’augmentation à des composants de la taille d’un affichage à des volumes phares nécessiterait d’importants investissements en infrastructures de production. L’approvisionnement en panneaux d’affichage constitue une autre contrainte. Samsung Display domine actuellement la production d’OLED flexible, et Apple a collaboré avec LG Display et BOE pour diversifier ses fournisseurs, mais la construction de capacités pour un tout nouveau format de panneau flexible nécessiterait des années de développement et des milliards de dollars en investissements des fabricants de panneaux. La chaîne d’approvisionnement elle-même pourrait déterminer si cet appareil sera expédié en millions ou en centaines de milliers.
Prix et Positionnement sur le Marché
Le prix attendu raconte une histoire à lui seul. Prosser suggère une fourchette de prix entre 2 000 et 2 500 dollars, bien qu’il soit prudent sur le chiffre exact. Cette fourchette positionne l’iPhone pliable au-dessus du Galaxy Z Fold 6, qui commence à 1 899 dollars, tout en tombant en deçà du territoire des téléphones de luxe les plus extrêmes. Pour Apple, cela représente un positionnement de prix inexploré pour une gamme de produits grand public. Les luttes de ventes rapportées de l’iPhone Air, si elles sont exactes, suggèrent des limites au montant que les consommateurs sont prêts à payer simplement pour une innovation de forme. L’iPhone pliable mettra à l’épreuve la capacité du premium de la marque Apple à s’étendre à une nouvelle catégorie de dispositifs ou si le marché pliable lui-même a un plafond de prix que même Apple ne peut dépasser.
Les options de couleur, limitées au noir et au blanc, reflètent la tendance d’Apple à restreindre le lancement initial des produits, signalant une entrée prudente dans le marché plutôt qu’une poussée de masse. Un positionnement premium avec des variantes limitées permet à Apple de gérer les contraintes d’approvisionnement tout en testant la demande au haut de la fourchette de prix.
La stratégie est claire, et Apple semble suffisamment confiant pour penser qu’il existe assez d’acheteurs à ce prix pour justifier des années d’investissement en R&D et en outillage, même si le marché adressable initial reste étroit.
Les Implications Technologiques Plus Larges
Si Apple a réellement résolu le problème de la crevasse, les implications s’étendent bien au-delà des smartphones, touchant toutes les catégories de dispositifs pouvant bénéficier des affichages flexibles. Des tablettes pliables, des ordinateurs portables avec des écrans pliables et des formats d’écran déroulable rencontrent toutes des contraintes de matériaux similaires, et une percée dans la distribution de stress ou l’ingénierie des substrats aurait des applications à travers toute l’industrie des affichages flexibles. La solution, quelle qu’en soit la forme, sera probablement protégée par de nombreux dépôts de brevets. Cela pourrait créer des opportunités de licence ou, plus probablement étant donné les tendances historiques d’Apple, un avantage propriétaire que les concurrents ne pourront pas facilement reproduire.

Samsung a construit son écosystème pliable en partie sur les ventes de composants. Une percée d’Apple utilisant une technologie développée en interne viendrait perturber cette dynamique de chaîne d’approvisionnement. D’autres fabricants auraient besoin de licencier l’approche d’Apple ou de développer leurs propres solutions à partir de zéro.
Le calendrier d’un lancement à l’automne 2026, si cela se confirme, donne à Apple près de deux ans pour peaufiner la fabrication, constituer un inventaire de composants et développer les expériences logicielles qui justifient un format pliable. Les adaptations d’iOS pour de plus grands écrans internes, les paradigmes de multitâche, et les cadres pour les développeurs d’applications nécessiteront tous d’importants investissements en ingénierie au-delà du matériel lui-même. La percée en matière d’affichage ne signifierait rien sans un logiciel qui rend l’écran plus grand digne d’intérêt.
Ce Qui Reste à Découvrir
La revendication concernant l’absence de crevasse reste le détail le plus crucial et le moins vérifiable. Prosser a correctement prédit certaines annonces d’Apple tout en se trompant sur d’autres. Son parcours offre une certaine crédibilité, mais pas de certitude. Jusqu’à ce que le matériel de production atteigne des critiques indépendantes, la promesse fondamentale de l’iPhone pliable d’Apple demeure spéculative.
Le contexte légal ajoute de l’intrigue, et la question de la fiabilité des sources devient plus complexe lorsque les litiges entrent en jeu. Apple a poursuivi Prosser en juillet 2025 pour avoir divulgué des détails sur iOS 26 et le design du verre liquide, et sa réponse semble être de faire encore plus de fuites. Que cela reflète une confiance en ses sources ou un défi face à la pression légale d’Apple est difficile à évaluer de l’extérieur. Pour l’industrie des affichages pliables, la revendication elle-même compte peu importe son exactitude : si Apple croit qu’un affichage pliable sans crevasse est réalisable, les ressources d’ingénierie que l’entreprise peut déployer surpassent ce que n’importe quel concurrent a investi. Même si l’implémentation initiale ne correspond pas aux promesses des rendus divulgués, l’entrée d’Apple accélérerait le développement à travers tout l’écosystème pliable. La question qui définit ce produit ne sera pas déterminée par des rendus ou des fuites. Elle sera déterminée par la lumière qui se reflète ou non sur une ligne de pliage à certains angles, par les doigts qui ressentent ou non une ligne en balayant le centre d’un écran de 7,8 pouces. L’automne 2026 fournira la réponse.
Spécifications
Les spécifications divulguées dépeignent un tableau des compromis d’ingénierie agressifs. Apple semble avoir priorisé la minceur et la taille de l’écran interne sur l’espace d’écran externe, pariant que les utilisateurs passeront le plus clair de leur temps avec le dispositif déplié. Le choix de Touch ID au lieu de Face ID représente une rupture significative avec la stratégie biométrique d’Apple au cours de la dernière décennie, suggérant que les contraintes d’ingénierie liées à l’ajustement d’un mécanisme pliable n’ont laissé aucune place à l’ensemble de la caméra TrueDepth.
| Spécification | Détails |
|---|---|
| Écran Externe | 5,5 pouces |
| Écran Interne | 7,8 pouces |
| Épaisseur Fermée | 9 mm |
| Épaisseur Dépliée | 4,5 mm |
| Type de Charnière | Mécanisme en métal liquide avec plaque de dispersion (signalé) |
| Biométrie | Touch ID (bouton d’alimentation) |
| Modem | Apple C2, rapporté comme modem interne de seconde génération |
| Couleurs | Noir, Blanc |
| Prix Attendu | 2 000 à 2 500 dollars |
| Lancement Attendu | Automne 2026 |
Ces chiffres demeurent non vérifiés tant que du matériel de production n’a pas émergé. Le parcours de Prosser inclut à la fois des prévisions précises et des échecs notables, donc considérer une seule spécification comme confirmée serait prématuré. La chronologie de l’automne 2026, si elle est exacte, donne à Apple environ dix-huit mois pour finaliser ces détails.
Pour en savoir plus sur les technologies d’affichage, consultez l’article sur le [site d’Apple](https://www.apple.com/fr/).
FAQ 1: Qu’est-ce qui cause le pli sur les écrans pliables ?
Le pli sur les écrans pliables est causé par la façon dont les matériaux réagissent au stress mécanique. Lorsque l’écran plie, le matériau sur la courbure extérieure s’étire tandis que celui sur la courbure intérieure se comprime, créant une déformation permanente.
FAQ 2: Quelle est l’innovation supposée d’Apple pour résoudre le problème de pli ?
Apple aurait développé un mécanisme de charnière en métal liquide et une plaque de dispersion qui répartit la pression de flexion sur une plus grande surface, réduisant ainsi le stress concentré le long de la ligne de pli.
FAQ 3: À quoi ressemblera le nouvel iPhone pliable d’Apple ?
Le nouvel iPhone pliable devrait mesurer 9 mm d’épaisseur lorsqu’il est fermé, se divisant en deux moitiés d’environ 4,5 mm chacune, avec un écran interne de 7,8 pouces. Cela se traduirait par une épaisseur globale similaire à celle des modèles actuels d’iPhone.
FAQ 4: Quand le nouvel iPhone pliable d’Apple sera-t-il lancé ?
Le lancement de l’iPhone pliable est prévu pour l’automne 2026, bien que certaines spécifications et détails restent à confirmer jusqu’à ce que le matériel de production soit disponible.

