Elon Musk, PDG et cofondateur de Tesla, fait face à des préoccupations croissantes concernant son contrôle sur l’entreprise. Des actionnaires activistes pourraient remettre en question son avenir à la tête de la société, alors qu’il cherche à atteindre une part de vote de 25 % pour garantir son influence.
Les inquiétudes d’Elon Musk concernant le contrôle de Tesla face aux actionnaires activistes
Elon Musk, en tant que PDG et l’un des fondateurs de Tesla, exprime des inquiétudes croissantes quant à son contrôle sur l’entreprise. Il voit les actionnaires activistes comme une menace crédible pour l’avenir de Tesla.
La préoccupation de Musk
Musk a fait part de ses inquiétudes concernant le contrôle des votes chez Tesla et la possibilité d’être évincé par des actionnaires qui ne partagent pas forcément les objectifs de l’entreprise. Ces actionnaires pourraient chercher à le remplacer en raison de ses convictions politiques ou de sa richesse personnelle importante.
Exemples de décisions des actionnaires
Nous avons récemment vu un exemple de cette dynamique lorsque les actionnaires ont voté à deux reprises pour attribuer à Musk un package de compensation en 2018, qu’il avait gagné grâce aux objectifs de croissance atteints sous son leadership.
Malgré l’approbation des actionnaires, le juge de la Cour de Chancellerie du Delaware, Kathaleen McCormick, a refusé à Musk ces sommes lors des deux votes, qualifiant un montant d’"inconcevable".
La position de Musk au sein de Tesla
Actuellement, Musk détient 12,8 % des actions de Tesla, mais il a également la possibilité d’acheter 304 millions d’actions supplémentaires. En exerçant cette option, il estime que son contrôle des votes pourrait augmenter d’environ 4 %. Cela dit, il reste convaincu qu’un pourcentage d’environ 25 % des actions serait nécessaire pour être véritablement influent, sans avoir un pouvoir trop important qui le rendrait vulnérable à une éviction. En janvier 2024, il a affirmé :
« Je ne me sens pas à l’aise de faire croître Tesla pour devenir un leader en matière d’IA et de robotique sans avoir environ 25 % du contrôle de vote. Suffisamment pour être influent, mais pas au point de ne pas pouvoir être renversé. »
Ses doutes quant à l’avenir
Musk a réaffirmé ces inquiétudes dans un post sur X (anciennement Twitter), où il a mentionné qu’il n’a actuellement pas de prêts personnels contre ses actions Tesla. Il a réitéré son inquiétude d’être évincé par ceux qu’il a qualifiés d’« actionnaires activistes ».
Lors d’un appel de résultats de l’entreprise qui a eu lieu fin juillet, Musk a déclaré :
« C’est une préoccupation majeure pour moi, comme je l’ai mentionné dans le passé. J’espère que cela sera abordé lors de la prochaine assemblée des actionnaires. C’est un gros problème. Je ne veux pas me retrouver avec si peu de contrôle que je peux être facilement évincé par des actionnaires activistes après avoir construit cette armée de robots humanoïdes. Je pense que mon contrôle sur Tesla, Inc. devrait être suffisant pour garantir que cela aille dans une bonne direction, mais pas au point de ne pas pouvoir être évincé si je devenais déraisonnable. »
Les implications d’un changement de pouvoir
Une inquiétude persistante demeure quant à la possibilité que Musk puisse finir par prendre des mesures plus radicales. Si des juges et des politiciens parvenaient à limiter son actionnariat, comme ils l’ont fait avec son package de rémunération, cela pourrait le pousser à quitter l’entreprise.
Malgré cela, une large majorité des actionnaires qui ont voté pour la rémunération de Musk souhaitent qu’il continue de diriger les opérations quotidiennes de Tesla. En l’absence de sa direction, l’entreprise pourrait être amenée à undergo une restructuration majeure, dévoilant une vision et un modèle économique complètement différents.
Musk continue donc de naviguer dans un environnement complexe où son contrôle sur Tesla se trouve constamment remis en question.
Mon avis :
Elon Musk exprime des inquiétudes légitimes concernant son contrôle sur Tesla, avec une participation de 12,8 % et une option d’acheter 304 millions d’actions, qui pourrait augmenter son influence. Bien que ses compétences aient été validées par des actionnaires, des craintes d’éviction par des activistes persistent, compliquant la stabilité future de l’entreprise.