Quand Google Cast s’invite dans Android Auto : les prémices d’une révolution multimédia

L’univers de la voiture connectée connaît une mutation rapide. Alors que les constructeurs rivalisent d’ingéniosité pour proposer des systèmes d’infodivertissement toujours plus sophistiqués, Google s’apprête à franchir un cap décisif. Des indices récemment détectés dans la version bêta d’Android Auto 15.9.655104 révèlent l’arrivée imminente de Google Cast, cette technologie de diffusion en continu qui a déjà conquis des millions de foyers à travers le monde.

Cette évolution ne relève pas du hasard. Depuis l’intégration de Cast dans Android Automotive OS l’année dernière, la fonctionnalité a démontré son utilité auprès des automobilistes équipés de systèmes natifs signés Nissan, Renault ou Volvo. Désormais, Google semble vouloir démocratiser cette capacité en l’étendant à Android Auto, qui équipe déjà plus de 200 millions de véhicules dans le monde. Une stratégie qui vise à unifier l’expérience multimédia embarquée, quelle que soit l’architecture logicielle du véhicule.

Les développeurs attentifs ont repéré plusieurs chaînes de caractères éloquentes dans le code source : « Cast », « Cast. Connecté », « Cast. Connexion en cours » ou encore « Arrêter la diffusion ». Ces mentions, associées à des avertissements spécifiques invitant l’utilisateur à vérifier que l’application mobile et la voiture partagent le même réseau Wi-Fi, suggèrent un déploiement imminent. L’objectif ? Permettre aux passagers de projeter des contenus vidéo depuis leur smartphone directement sur l’écran de bord, à condition que le véhicule soit à l’arrêt.

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Cette nouveauté s’inscrit dans une dynamique plus large annoncée lors de la conférence Google I/O, où la firme de Mountain View a levé le voile sur l’arrivée prochaine de catégories d’applications inédites : vidéo et navigateurs web. En intégrant Cast, Google prépare le terrain pour une expérience multimédia enrichie, capable de rivaliser avec les systèmes propriétaires des constructeurs premium. Pour les utilisateurs, cela signifie pouvoir regarder une vidéo YouTube sur l’écran de bord lors d’une pause, sans manipulation complexe.

  • Diffusion simplifiée : projeter n’importe quel contenu compatible depuis un smartphone ou une tablette
  • Compatibilité étendue : accessibilité pour les 200 millions de véhicules équipés d’Android Auto
  • Sécurité renforcée : fonctionnement strictement à l’arrêt du véhicule
  • Unification progressive : alignement des capacités entre Android Auto et Android Automotive OS
Fonctionnalité Android Automotive OS Android Auto (actuel) Android Auto (à venir)
Google Cast Disponible depuis 2024 Non disponible En cours d’intégration
Applications vidéo Supportées Limitées Annoncées
Navigateurs web Disponibles Non En développement
Contrôle smartphone Indépendant Dépendant Dépendant

Les implications de cette évolution dépassent le simple confort. Elles redéfinissent le rôle de la voiture, qui devient un espace de vie numérique à part entière. La technologie embarquée cesse d’être un simple accessoire pour s’imposer comme un critère d’achat déterminant. D’ailleurs, les problèmes techniques occasionnels rencontrés avec Google Cast sur d’autres appareils montrent l’importance d’une implémentation soignée pour garantir une adoption massive.

Architecture technique et contraintes de sécurité : comment Google Cast s’adapte à l’environnement automobile

L’intégration de Google Cast dans Android Auto soulève des questions techniques complexes. Contrairement à un Chromecast branché sur un téléviseur domestique, le système embarqué doit composer avec des contraintes spécifiques liées à la mobilité, à la sécurité routière et aux variations de connectivité. Les lignes de code découvertes dans la version bêta révèlent que Google a prévu des garde-fous stricts : l’exigence d’une connexion au même réseau Wi-Fi entre le smartphone et le véhicule constitue la première barrière.

Cette approche n’est pas anodine. Elle garantit que la diffusion en continu s’effectue via un réseau local sécurisé, généralement celui créé par le point d’accès Wi-Fi du véhicule. Cette configuration minimise les risques d’intrusion externe et préserve la bande passante des réseaux cellulaires, souvent limitée en déplacement. Par ailleurs, le système détecte automatiquement l’état du véhicule : la diffusion de contenus vidéo ne s’active que lorsque la voiture est à l’arrêt complet, conformément aux réglementations en vigueur dans la plupart des pays.

La technologie embarquée doit également gérer la latence et la stabilité du flux. Contrairement à un usage domestique où le routeur se trouve à quelques mètres, l’environnement automobile présente des interférences multiples : métal de la carrosserie, électronique embarquée, systèmes de communication sans fil. Google semble avoir anticipé ces défis en optimisant les protocoles de transmission. Les développeurs évoquent notamment l’utilisation de codecs adaptés et d’algorithmes de compensation pour maintenir une qualité de streaming acceptable, même en cas de fluctuations du signal.

  • Réseau Wi-Fi local : obligation de connexion au point d’accès du véhicule pour des raisons de sécurité
  • Détection automatique : le système identifie l’état du véhicule (arrêt/mouvement) via les capteurs embarqués
  • Codecs optimisés : compression adaptée pour limiter la consommation de bande passante
  • Interface simplifiée : commandes réduites au minimum pour éviter les distractions
  • Compatibilité étendue : support des formats vidéo courants (MP4, AVI, MKV) et des services de streaming populaires
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Composant technique Fonction Avantage
Point d’accès Wi-Fi véhicule Créer un réseau local sécurisé Protection contre intrusions externes
Détecteur d’état véhicule Bloquer diffusion en mouvement Conformité réglementaire et sécurité
Protocole Cast adapté Optimiser transmission audio/vidéo Réduction latence et saccades
Interface utilisateur simplifiée Limiter manipulations complexes Expérience fluide et intuitive

L’interface utilisateur constitue un autre enjeu majeur. Les écrans tactiles des voitures, souvent moins réactifs que ceux des smartphones, imposent une ergonomie repensée. Google mise sur des boutons surdimensionnés, des menus déroulants limités et des confirmations vocales pour réduire le temps d’interaction. Les premières captures d’écran circulant dans la communauté des développeurs montrent une interface épurée, proche de celle déjà présente sur Chromecast avec Google TV, mais adaptée aux contraintes de la conduite.

Un autre défi réside dans la synchronisation entre l’application mobile et le système embarqué. Lorsqu’un utilisateur lance une vidéo sur son smartphone, le contenu doit basculer instantanément sur l’écran de bord sans interruption. Cette prouesse technique requiert une communication permanente entre les deux appareils, avec des mécanismes de basculement automatique en cas de perte de connexion. Google semble avoir tiré les leçons des implémentations précédentes pour proposer une expérience transparente, où l’utilisateur n’a pas à se soucier des aspects techniques.

Différences et complémentarités entre Android Auto et Android Automotive OS

Pour saisir l’ampleur de l’évolution en cours, il convient de distinguer clairement Android Auto et Android Automotive OS. Le premier fonctionne comme une projection : le smartphone exécute les applications et affiche leur contenu sur l’écran du véhicule via un câble USB ou une connexion sans fil. Le second est un système d’exploitation complet, directement intégré dans l’électronique de bord, capable de gérer l’ensemble des fonctions d’infodivertissement sans dépendre d’un téléphone externe.

Cette distinction explique pourquoi Google Cast est arrivé plus tôt sur Android Automotive OS. Ce dernier dispose de ressources matérielles dédiées (processeur, mémoire, connectivité) et peut exécuter nativement les protocoles de diffusion. Android Auto, en revanche, doit composer avec les limitations du smartphone et de la liaison qui le relie au véhicule. Pourtant, l’intégration de Cast dans Android Auto représente une prouesse : elle prouve que Google parvient à contourner ces contraintes pour offrir une expérience multimédia comparable.

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  • Android Auto : projection du smartphone, dépendance au téléphone, compatibilité universelle
  • Android Automotive OS : système embarqué natif, autonomie fonctionnelle, intégration profonde avec le véhicule
  • Cast sur Android Auto : nécessite smartphone comme source et relais de connexion
  • Cast sur Android Automotive OS : diffusion directe depuis smartphone vers système intégré
Caractéristique Android Auto Android Automotive OS
Dépendance smartphone Totale Aucune
Installation Application à télécharger Préinstallé constructeur
Ressources matérielles Limitées par smartphone Dédiées (processeur, RAM)
Évolutivité Via mises à jour app Via mises à jour OTA véhicule
Coût Gratuit (nécessite smartphone) Inclus dans prix véhicule

Les constructeurs automobiles adoptent des stratégies variées. Certains, comme Renault ou Volvo, ont choisi Android Automotive OS pour offrir une connectivité maximale dès l’achat. D’autres préfèrent des systèmes propriétaires tout en proposant Android Auto en complément, via Apple CarPlay, pour satisfaire les utilisateurs de smartphones. Cette diversité explique pourquoi Google cherche à harmoniser les fonctionnalités : un propriétaire de véhicule équipé d’Android Auto ne doit pas se sentir lésé par rapport à celui qui roule avec Android Automotive OS.

L’arrivée de Cast sur Android Auto illustre cette volonté d’unification. Elle permet à Google de proposer une expérience multimédia cohérente à travers l’ensemble de son écosystème, qu’il s’agisse de dongles de streaming domestiques, de téléviseurs connectés ou de systèmes embarqués. Cette approche renforce la fidélité des utilisateurs à l’univers Google, tout en offrant aux constructeurs une solution clé en main pour enrichir leurs véhicules sans développer de technologies propriétaires coûteuses.

Un autre aspect mérite attention : la montée en puissance de l’intelligence artificielle dans l’automobile. Google développe activement des assistants vocaux capables de comprendre le contexte et d’anticiper les besoins des occupants. L’évolution de Google Assistant vers Gemini pourrait transformer la manière dont les passagers interagissent avec Cast : « Affiche mes photos de vacances » ou « Diffuse la playlist familiale » deviendront des commandes naturelles, exécutées sans manipulation manuelle. Cette convergence entre IA et multimédia embarquée redéfinit les standards de la voiture connectée.

Applications pratiques et scénarios d’usage : quand la voiture devient un salon roulant

L’intégration de Google Cast dans Android Auto ouvre des perspectives d’usage qui dépassent largement le simple visionnage de vidéos. Imaginons une famille en route pour les vacances, stoppée sur une aire d’autoroute. Plutôt que de sortir tablettes et smartphones, les enfants peuvent regarder un film directement sur l’écran central du véhicule, avec un son diffusé via les haut-parleurs de bord. Cette configuration transforme la voiture en salle de cinéma mobile, avec un confort d’écoute et de visionnage supérieur aux petits écrans individuels.

Les professionnels en déplacement bénéficieront également de cette évolution. Un commercial attendant son rendez-vous pourra consulter une présentation vidéo sur l’écran de bord, avec la possibilité de prendre des notes vocales via l’assistant intégré. Un technicien de maintenance accédant à des tutoriels en ligne pourra projeter les instructions étape par étape, libérant ainsi ses mains pour préparer son intervention. Ces scénarios illustrent comment la technologie embarquée cesse d’être un gadget pour devenir un outil de productivité à part entière.

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  • Divertissement familial : films, séries et dessins animés pour occuper les passagers lors des pauses
  • Productivité professionnelle : présentations, tutoriels et formations accessibles sur grand écran
  • Partage social : photos de vacances, vidéos personnelles visibles par tous les occupants
  • Gaming mobile : jeux compatibles Cast diffusés sur l’écran central avec commandes smartphone
  • Visioconférence à l’arrêt : réunions virtuelles dans le confort du véhicule stationné
Scénario Utilisateur type Avantage principal
Pause autoroutière Famille avec enfants Divertissement collectif, confort visuel
Attente rendez-vous Professionnel en déplacement Productivité accrue, grand écran
Pause déjeuner Routier, VRP Détente multimédia, son de qualité
Stationnement aéroport Voyageur en attente Visionnage confortable avant embarquement
Camping-car Vacancier nomade Cinéma extérieur via écran véhicule

Les amateurs de contenus culturels trouveront également leur compte. Un mélomane pourra diffuser des clips musicaux en haute définition, transformant l’habitacle en salle de concert privée. Un passionné d’art accédant à des visites virtuelles de musées profitera d’un affichage grand format, bien plus immersif qu’un écran de smartphone. Ces usages émergents témoignent de la manière dont la voiture connectée évolue : d’un simple moyen de transport, elle devient un espace de vie numérique polyvalent.

Cependant, cette richesse fonctionnelle pose la question de la gestion des contenus. Comment s’assurer que les passagers arrière puissent choisir leur programme sans perturber le conducteur ? Google semble avoir anticipé ce besoin en permettant le contrôle depuis plusieurs smartphones simultanément. Ainsi, chacun peut proposer sa sélection, et un système de vote ou de priorité détermine ce qui s’affiche. Cette approche collaborative renforce l’expérience multimédia collective tout en préservant l’harmonie à bord.

L’essor des véhicules électriques amplifie l’intérêt pour ces fonctionnalités. Les temps de recharge, souvent supérieurs à 30 minutes sur les bornes rapides, deviennent des opportunités de détente. Plutôt que de patienter en consultant son téléphone, l’automobiliste peut lancer un épisode de sa série favorite, confortablement installé dans son siège chauffant. Certains constructeurs, conscients de cet enjeu, conçoivent des systèmes audio premium spécifiquement optimisés pour la diffusion en continu, avec des subwoofers et des tweeters positionnés pour créer une scène sonore immersive.

Les implications vont au-delà du simple confort. Elles touchent également à la conception même des véhicules. Les designers intègrent désormais des écrans de plus grande taille, parfois jusqu’à 17 pouces, pour optimiser l’interface utilisateur et le rendu visuel. Les sièges pivotants, jusqu’ici réservés aux concepts-cars, commencent à apparaître sur certains modèles haut de gamme, permettant aux passagers de se faire face lors des pauses et de partager collectivement le contenu diffusé. La voiture cesse d’être un simple habitacle pour devenir un salon modulable.

Stratégies de monétisation et enjeux concurrentiels : la bataille des écosystèmes embarqués

L’arrivée de Google Cast sur Android Auto ne relève pas uniquement d’une démarche altruiste visant à améliorer l’expérience utilisateur. Elle s’inscrit dans une stratégie commerciale globale où Google cherche à étendre son influence sur le marché automobile, évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars. En équipant massivement les véhicules de ses technologies, la firme californienne crée un écosystème captif, où les utilisateurs sont incités à consommer des services Google : YouTube, Google Play Films, et bientôt d’autres plateformes encore en développement.

Cette approche inquiète les constructeurs automobiles traditionnels, qui voient leur valeur ajoutée rogner au profit des géants technologiques. Certains, comme Stellantis ou General Motors, ont tenté de développer leurs propres systèmes d’infodivertissement pour conserver la maîtrise de la relation client. Mais la complexité technique et les coûts de développement les poussent à collaborer avec Google, Apple ou Amazon. Ce jeu d’alliances et de tensions façonne le paysage de la voiture connectée, où les équilibres de pouvoir se redéfinissent constamment.

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  • Revenus publicitaires : Google pourrait intégrer des publicités ciblées avant les contenus diffusés via Cast
  • Abonnements premium : accès prioritaire à certaines fonctionnalités contre rémunération mensuelle
  • Commissions sur contenus : pourcentage prélevé sur les achats/locations de films via Android Auto
  • Données utilisateur : collecte d’informations sur les habitudes de consommation pour affiner les recommandations
  • Partenariats constructeurs : licences payantes pour intégrer Cast dans les systèmes propriétaires
Acteur Solution embarquée Stratégie
Google Android Auto / Automotive OS Écosystème ouvert, monétisation services
Apple CarPlay Intégration native, fidélisation iPhone
Amazon Alexa Auto Commerce vocal, logistique connectée
Constructeurs traditionnels Systèmes propriétaires Indépendance technologique, marges préservées

Apple constitue le concurrent le plus direct avec CarPlay, qui équipe également des centaines de millions de véhicules. La firme de Cupertino a récemment dévoilé une version enrichie de son système, intégrant des fonctionnalités de streaming vidéo similaires à celles développées par Google. Cette course aux fonctionnalités pousse chaque acteur à innover rapidement, au risque de fragmenter l’expérience utilisateur. Un automobiliste possédant un iPhone mais un véhicule optimisé pour Android Auto pourrait se retrouver pénalisé, et inversement.

La question des données personnelles cristallise également les débats. En diffusant des contenus via Cast, les utilisateurs transmettent inévitablement des informations sur leurs préférences, leurs horaires, leurs trajets. Google assure respecter la réglementation européenne (RGPD) et limiter la collecte au strict nécessaire. Mais les associations de consommateurs restent vigilantes, craignant une exploitation commerciale excessive. Les enjeux d’intégrité liés à l’intelligence artificielle se posent également, car les algorithmes de recommandation analysent massivement les comportements pour suggérer les contenus les plus susceptibles de retenir l’attention.

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Les constructeurs automobiles tentent de préserver leur indépendance en négociant des accords de co-branding. Ainsi, certains véhicules affichent « Powered by Google » sans pour autant abandonner leur identité de marque. Cette stratégie permet de bénéficier de la technologie embarquée avancée tout en maintenant une différenciation commerciale. Mais elle soulève la question de la pérennité : que se passerait-il si Google décidait de modifier ses conditions tarifaires ou d’interrompre le support de certaines fonctionnalités ? Les constructeurs se retrouveraient alors dépendants d’un tiers pour des composants essentiels de leur offre.

Un autre enjeu concurrentiel réside dans l’intégration verticale. Tesla, par exemple, développe l’intégralité de son système d’infodivertissement en interne, sans recourir à Android Auto ou CarPlay. Cette approche lui confère une agilité maximale pour déployer de nouvelles fonctionnalités, comme les jeux vidéo en natif ou les services de streaming propriétaires. Mais elle requiert des investissements colossaux en recherche et développement, hors de portée pour la plupart des constructeurs. Google, en proposant une solution clé en main, facilite l’accès à une expérience multimédia de qualité sans nécessiter ces ressources.

Perspectives d’évolution et défis réglementaires : vers une normalisation des usages embarqués

L’intégration de Google Cast dans Android Auto marque une étape, mais certainement pas un aboutissement. Les feuilles de route de Google laissent entrevoir des ambitions bien plus vastes : support de la réalité augmentée pour superposer des informations contextuelles sur les vitres du véhicule, intégration de services de cloud gaming permettant de jouer à des titres AAA directement depuis l’écran de bord, ou encore synchronisation multiroom entre la voiture et le domicile pour poursuivre un film commencé à la maison. Ces évolutions transformeront radicalement l’expérience multimédia automobile.

Toutefois, ces innovations soulèvent des défis réglementaires considérables. Les autorités de régulation routière, notamment en Europe et aux États-Unis, imposent des contraintes strictes pour limiter les distractions au volant. L’Union européenne a adopté en 2022 un règlement exigeant que les fonctions non essentielles à la conduite soient désactivées dès que le véhicule dépasse 5 km/h. Google devra démontrer que Cast respecte ces normes, en intégrant des mécanismes de blocage automatiques et des interfaces simplifiées ne détournant pas l’attention du conducteur.

  • Réalité augmentée : affichage d’informations contextuelles sur le pare-brise via projection Cast
  • Cloud gaming : jeux vidéo en streaming accessibles lors des pauses, commandes via smartphone
  • Synchronisation domotique : continuité de lecture entre domicile et véhicule via écosystème Google
  • Multidiffusion : envoi simultané de contenus différents sur plusieurs écrans (avant/arrière)
  • Contrôle gestuel : commandes sans contact pour limiter distractions tactiles
Évolution attendue Horizon temporel Obstacle principal
Cast multi-écrans 2025-2026 Coût matériel, compatibilité constructeurs
Réalité augmentée 2027-2028 Réglementation sécurité, luminosité
Cloud gaming 2026-2027 Latence réseau, autonomie batterie
Synchronisation domotique 2025-2026 Standardisation protocoles, confidentialité
Contrôle vocal avancé 2025 Reconnaissance multi-locuteurs, dialectes

La question énergétique constitue un autre défi de taille. La diffusion en continu consomme de l’énergie, tant au niveau du système d’infodivertissement que du réseau Wi-Fi embarqué. Sur un véhicule thermique, cet impact reste négligeable. Mais sur un véhicule électrique, chaque kilowattheure compte pour préserver l’autonomie. Google travaille sur des algorithmes d’optimisation énergétique, réduisant la luminosité de l’écran et la puissance du Wi-Fi lorsque le niveau de batterie devient critique. Ces ajustements automatiques, invisibles pour l’utilisateur, garantissent que le confort multimédia ne se fait pas au détriment de la mobilité.

Les aspects liés à la cybersécurité préoccupent également les experts. Un système Cast mal sécurisé pourrait devenir une porte d’entrée pour des pirates informatiques cherchant à prendre le contrôle du véhicule. Google a renforcé le chiffrement des communications et impose des certifications strictes aux applications tierces souhaitant se connecter. Mais la menace évolue constamment, nécessitant des mises à jour régulières et une vigilance permanente. Les ressources consacrées à l’intelligence artificielle jouent un rôle clé dans la détection proactive des intrusions et la neutralisation des tentatives d’attaque.

Enfin, l’interopérabilité entre constructeurs et entre plateformes demeure un enjeu structurel. Un utilisateur passant d’un véhicule équipé d’Android Auto à un autre équipé d’Android Automotive OS doit retrouver une expérience homogène, avec ses paramètres, ses favoris et ses préférences synchronisés automatiquement. Google développe des standards ouverts pour faciliter cette transition, mais la multiplicité des acteurs et des intérêts commerciaux ralentit la convergence. À terme, une normalisation similaire à celle observée dans l’électronique grand public (USB-C, Bluetooth) pourrait s’imposer, simplifiant la vie des consommateurs et accélérant l’adoption de la voiture connectée.

Les prochaines années seront déterminantes pour le positionnement de Google dans l’automobile. Si l’intégration de Cast rencontre le succès escompté, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres services à forte valeur ajoutée : paiement mobile directement depuis le véhicule, gestion de flottes professionnelles, ou encore assurances connectées basées sur l’analyse des trajets. Chacune de ces applications nécessite une infrastructure robuste, une interface utilisateur irréprochable et une confiance totale des utilisateurs. Google dispose des ressources techniques et financières pour relever ce défi, mais la concurrence veille, et les constructeurs automobiles ne comptent pas céder le terrain sans résistance.

Google Cast fonctionnera-t-il sur Android Auto en mouvement ?

Non, la diffusion de contenus vidéo via Google Cast sur Android Auto sera strictement limitée aux véhicules à l’arrêt, conformément aux réglementations de sécurité routière. Le système détectera automatiquement l’état du véhicule et bloquera la fonction dès que la vitesse dépasse 5 km/h. Seuls les contenus audio pourront être diffusés en mouvement.

Quelle différence entre Google Cast sur Android Auto et sur Android Automotive OS ?

Sur Android Automotive OS, Google Cast fonctionne de manière autonome car le système d’exploitation est intégré au véhicule. Sur Android Auto, le smartphone sert de relais : il doit rester connecté au véhicule et au même réseau Wi-Fi pour permettre la diffusion. Les deux systèmes offrent des fonctionnalités similaires, mais Android Automotive OS bénéficie de meilleures performances grâce à ses ressources matérielles dédiées.

Quels types de contenus pourront être diffusés via Cast sur Android Auto ?

Google Cast sur Android Auto supportera tous les contenus compatibles avec la technologie Cast : vidéos depuis YouTube, Netflix, Disney+, applications de photos, présentations professionnelles, et même certains jeux mobiles. Cependant, l’affichage sera limité aux formats adaptés à l’écran du véhicule, et certaines restrictions pourraient s’appliquer selon les accords passés entre Google et les fournisseurs de contenus.

L’utilisation de Google Cast consomme-t-elle beaucoup de batterie sur véhicule électrique ?

La consommation énergétique de Google Cast reste modérée, comparable à celle d’un système d’infodivertissement classique. Google a optimisé les protocoles de transmission et intégré des mécanismes d’économie d’énergie qui réduisent automatiquement la luminosité et la puissance Wi-Fi lorsque la batterie du véhicule atteint un seuil critique. Sur un véhicule électrique moderne, l’impact sur l’autonomie globale reste négligeable, généralement inférieur à 1 % pour une heure de diffusion vidéo.

Faut-il un abonnement payant pour utiliser Google Cast sur Android Auto ?

Non, Google Cast restera une fonctionnalité gratuite intégrée à Android Auto. Aucun abonnement supplémentaire ne sera nécessaire pour diffuser des contenus depuis votre smartphone vers l’écran du véhicule. En revanche, l’accès aux contenus eux-mêmes (films, séries, services de streaming) dépendra de vos abonnements existants aux plateformes concernées, comme Netflix ou YouTube Premium.

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Bonjour, je m'appelle Nadia et j'ai 36 ans. Je suis une journaliste passionnée par la technologie. Bienvenue sur mon site web où je partage mes articles et mes découvertes dans le monde de la tech.

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