Le cas de la perrita ‘Susu’ a profondément choqué le district d’Independencia à Lima Norte, en raison d’une vidéo virale montrant son propriétaire en train de l’étrangler en pleine rue. Cette scène de violence a suscité une réaction citoyenne et a mis en lumière la problématique du maltraitance animale.

L’incident de la chienne ‘Susu’ à Independencia

Origine de l’indignation

Le cas de la chienne ‘Susu’ a suscité une immense indignation dans le district d’Independencia, au nord de Lima. Un vidéo partagé sur les réseaux sociaux montre son propriétaire tentant de l’étrangler en pleine rue. Cette scène, captée par des passants, a déclenché une vive réaction de la part du public, mettant en lumière le fléau du maltraitance animale.

À la suite de la diffusion des images, le Ministère Public et la Police Nationale ont pris des mesures juridiques appropriées. Actuellement, Óscar Balarezo Ávalos, âgé de 66 ans, fait face à une enquête pour des accusations d’abandon et d’actes de cruauté envers les animaux domestiques. Des groupes de défense des animaux ainsi que des résidents se sont mobilisés pour exiger une réponse vigoureuse de la justice.

Détails des faits sur l’avenue Contisuyo

D’après le rapport de police et les témoignages recueillis, l’incident s’est déroulé à la quatrième pâté de maisons de l’avenue Contisuyo, dans le district d’Independencia. Plusieurs passants ont assisté à un homme en train d’attacher la chienne à un arbre par le cou, un acte interprété comme une tentative d’asphyxie. Cet individu a été identifié comme étant Óscar Balarezo, un policier à la retraite.

Face à cette situation, des personnes présentes se sont approchées pour interpeller l’agresseur et condamner son comportement. Les vidéos montrent la chienne ‘Susu’ en train de pendre à une corde, tandis que des témoins crient pour qu’il cesse son acte. Selon les premiers rapports, l’animal a réussi à survivre à cet incident initial.

La chienne, une bulldog d’environ six ans, a ensuite été transférée dans une clinique vétérinaire à Los Olivos, où le personnel médicale a évalué son état. En raison de sa gravité et de la souffrance qu’elle présentait, les vétérinaires ont décidé de pratiquer l’euthanasie, une décision qui a également soulevé des débats publics, bien qu’elle ait été prise dans le cadre de soins professionnels.

Dans sa défense, Óscar Balarezo a déclaré que ‘Susu’ souffrait d’un cancer entraînant de fortes douleurs, raison pour laquelle il aurait décidé de mettre fin à sa vie. Cependant, cette version contrasta avec la forme violente et publique de son acte, ce qui a été vivement critiqué par des groupes de défense des animaux, des spécialistes et des citoyens.

Des organisations telles que l’Union de Animalistes ont également indiqué que le tuteur principal de la chienne serait le fils de Balarezo, compliquant ainsi la compréhension des responsabilités liées à l’animal.

Enquête et affaires clés du Ministère Public

La portée de cette affaire a conduit à l’intervention rapide de la Sexta Fiscalía Provincial Penal Corporativa de Lima Norte, qui a ouvert une enquête préliminaire contre Óscar Balarezo pour des actes présumés d’abandon et de cruauté envers les animaux domestiques et sauvages. Le bureau du procureur en charge, dirigé par Ronald Eduardo Caballero Benites, a donné des ordres pour recueillir les déclarations du suspect ainsi que celles des témoins qui ont participé au sauvetage et à la captation de la vidéo. Ces témoignages seront cruciaux pour reconstituer les faits et évaluer le degré de violence exercée sur l’animal.

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Le Ministère Public a également requis à la clinique vétérinaire de Los Olivos le dossier médical et le rapport concernant ‘Susu’, afin de déterminer avec précision le diagnostic, l’évolution de la maladie et les raisons médicales ayant justifié l’euthanasie. Il a également été demandé d’identifier le vétérinaire qui a pratiqué la procédure.

Le dossier inclura aussi la collecte de séquences de vidéos de sécurité et d’autres enregistrements pouvant compléter les preuves visuelles diffusées en ligne. Pour la Fiscalie, ces éléments audiovisuels sont essentiels pour déterminer s’il y a eu acte de cruauté au sens de la loi et si la tentative d’étranglement était en lien direct avec la mort ultérieure de la chienne.

Parallèlement, le Ministère Public examine la justification fournie par Balarezo, qui soutient avoir agi pour éviter plus de souffrances à ‘Susu’ en raison de sa maladie terminale. L’enquête devra établir si cet argument a un fondement tant médical que juridique, ou s’il s’agit plutôt d’une tentative de dissimulation d’un acte de violence injustifiable envers un animal dont il avait la charge.

La version du suspect et ses excuses publiques

Après l’énorme vague de critiques, Óscar Balarezo a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il exprime son émotion. Dans ce message, le suspect admet avoir presque commis un acte dont il se dit maintenant honteux et pour lequel il présente des excuses publiques.

Selon son récit, ‘Susu’ aurait été membre de sa famille depuis de nombreuses années et partageait des moments avec ses petites-filles. Balarezo avance que la chienne souffrait d’une malformation congénitale et avait été traitée par plusieurs vétérinaires, où des analyses, des radiographies et des traitements analgésiques avaient été prescrits pour soulager sa douleur.

Le suspect affirme que l’état de santé de la chienne s’est détérioré progressivement, le rendant profondément triste de la voir souffrir. Il soutient même qu’il a des reçus et des examens médicaux pour prouver son intention d’abréger les souffrances de ‘Susu’. Dans sa vidéo, il déclare ne pas pouvoir supporter la pensée que la chienne ne serait plus jamais avec sa famille lors de moments spéciaux.

Malgré ses affirmations, les groupes de défense des animaux et une majorité de citoyens restent méfiants envers son repentir. Plusieurs manifestants ont noté que la vidéo d’excuses pourrait être une stratégie de défense, conseillée par des avocats, pour tenter de minimiser les conséquences pénales.

Pour l’instant, ses excuses publiques ne modifient pas le cours de l’enquête, qui se poursuit devant la Fiscalie. Les déclarations de l’accusé sont intégrées au dossier, mais n’atténuent pas la gravité des événements enregistrés ni n’empêchent l’éventuelle imposition d’une peine d’emprisonnement.

Manifestations et tensions sociales

L’impact émotionnel du cas de ‘Susu’ s’est rapidement traduit dans la rue. Des organisations de défense animale et des voisins du district ont organisé un rassemblement devant le domicile d’Óscar Balarezo, également situé à Independencia, pour exiger justice et sanctions exemplaires.

Initialement, la concentration, qui a rassemblé des dizaines de personnes, s’est déroulée pacifiquement, scandant des slogans contre le maltraitance animale et appelant à une application rigoureuse de la loi. Cependant, un incident s’est produit lorsque, selon la police, certains manifestants auraient lancé des objets contre la façade de la maison de l’accusé.

Face à cette situation, la Police Nationale est intervenue pour rétablir l’ordre. Au moins une personne a été arrêtée et conduite au commissariat PNP de Tahuantinsuyo, un événement également filmé et commenté sur les réseaux sociaux, illustrant la tension sur place.

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Malgré cet incident, les organisateurs ont déclaré que leur objectif était de maintenir une protestation pacifique et de souligner la nécessité que ce cas ne demeure pas impuni. Ils ont souligné qu’ils continueraient à surveiller la situation et à organiser de nouvelles actions si la réponse institutionnelle était jugée insuffisante.

Cette manifestation a également permis de mettre en lumière la problématique du maltraitance animale, ainsi que la demande d’une application plus efficace de la loi. De nombreux participants ont insisté sur le fait que des événements comme celui de ‘Susu’ montrent que la tolérance sociale envers la cruauté animale a diminué de manière significative ces dernières années.

Cadre légal : sanctions pour maltraitance animale

Le cas de ‘Susu’ est examiné selon la Loi N.º 30407 de Protection et de Bien-être Animal, qui a modifié le Code Pénal péruvien par l’ajout de l’article 206-A. Cette loi établit que les actes de maltraitance ou de cruauté envers les animaux domestiques ou sauvages constituent des crimes passibles de peines d’emprisonnement.

Dans sa formulation de base, le délit de maltraitance animale prévoit des peines allant jusqu’à trois ans de prison, ainsi que des amendes pouvant aller de 100 à 180 jours-amende, selon la gravité des faits et les circonstances atténuantes ou aggravantes. Toutefois, lorsque la maltraitance conduit à la mort de l’animal, le cadre pénal devient beaucoup plus sévère.

Pour ces cas agraves, la loi prévoit des peines privatives de liberté de trois à cinq ans, accompagnées d’amendes variant de 150 à 360 jours-amende. De plus, des interdictions de détenir des animaux peuvent être imposées, de manière temporaire ou permanente, selon l’évaluation judiciaire.

La législation va au-delà des cas individuels et interdit également des pratiques telles que les combats d’animaux, les mutilations injustifiées et des spectacles basés sur la cruauté, entraînant des sanctions à la fois pénales et administratives. Les autorités rappellent que tout citoyen peut signaler des actes de maltraitance animale auprès de la police, du Ministère Public ou des gouvernements locaux.

Dans le contexte actuel, des spécialistes et des groupes de défense des animaux estiment que le cas de ‘Susu’ pourrait correspondre au critère de l’acte de cruauté entraînant la mort, ouvrant ainsi la voie à de lourdes peines proches du maximum prévu par la loi, surtout si la violence utilisée s’avère injustifiée et délibérée.

Analyse des juristes en droit animal

Le cas a également été examiné par des spécialistes en droit animal, fournissant une analyse technique de son éventuel encadrement pénal. L’avocate constitutionnaliste Heydi Candela Feijóo, experte en la matière, a précisé que les faits constituent un délit de cruauté aggravé par la mort de l’animal.

Selon son analyse, la loi péruvienne considère les actes de cruauté entraînant la mort de l’animal avec des peines comprises entre trois et cinq ans de prison. Candela Feijóo souligne que ce n’est pas une fourchette choisie au hasard, mais le résultat de l’ajout d’aggravants qui reflètent la gravité du comportement, en comparaison avec d’autres cas de maltraitance sans conséquence fatale.

L’expert estime qu’il serait approprié de prévoir une mesure de détention préventive, étant donné qu’il existe un cadre pénal supérieur à quatre ans et un risque potentiel de fuite. Elle souligne que l’accusé est conscient de faire face à une condamnation possible qui ne pourrait pas être suspendue.

Un autre point souligné par la spécialiste est que l’euthanasie réalisée sur ‘Susu’ ne peut pas justifier automatiquement sa mort. Selon elle, la tentative d’étranglement aurait provoqué un dysfonctionnement systémique dans l’organisme de l’animal, de sorte que l’euthanasie aurait été appliquée dans un contexte déjà extrêmement compromis par l’agression initiale.

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De plus, Candela Feijóo insiste sur le fait que pendre un chien à un arbre en pleine rue constitue non seulement un facteur aggravant de l’acte de cruauté, mais aussi un risque potentiel pour la santé publique, en raison des effets émotionnels que la scène peut provoquer chez des personnes vulnérables, telles que des enfants ou des personnes âgées.

Réactions des collectifs de défense des animaux

Dès le début, des organisations de défense des animaux et des groupes de citoyens se sont unis pour soutenir le cas. Des groupes comme l’Union de Animalistes, ainsi que d’autres associations et activistes indépendants, ont fermement condamné ce qui est arrivé à ‘Susu’.

Pour ces collectifs, l’état de santé de l’animal ne peut en aucun cas justifier le méthode utilisée pour tenter de mettre fin à sa vie. Des intervenants comme Erika Yara ont qualifié la tentative d’étranglement d’acte d’extrême cruauté, tout en soulignant l’importance de respecter les procédures vétérinaires et les décisions professionnelles lors de situations de maladie terminale.

Le Conseil National de Protection Animale a également annoncé qu’il assumerait la défense légale du cas. Son représentant, Edwin Barrientos, a expliqué que l’objectif était d’obtenir une peine exemplaire de quatre à cinq ans de prison, qui représente le maximum prévu par la législation péruvienne lorsque la maltraitance entraîne la mort de l’animal.

Les groupes de défense des animaux insistent sur le besoin que la procédure judiciaire constitue un précédent significatif dans la lutte contre la maltraitance animale. Ils espèrent que les sanctions qui seraient imposées, si une condamnation était prononcée, envoient un message dissuasif à la société et renforcent l’idée que la violence envers les animaux a des conséquences pénales réelles.

Dans de nombreux communiqués, ces organisations ont réitéré leur vigilance quant à chaque étape de la procédure, depuis l’enquête jusqu’à une éventuelle condamnation, pour éviter que le cas ne se dilue ou qu’il n’y ait aucune responsabilité claire pour l’accusé.

Conclusion

Tout ce qui a entouré la chienne ‘Susu’, depuis la tentative d’étranglement en pleine rue jusqu’à son euthanasie et les manifestations qui en ont découlé à Independencia, met en évidence la sensibilité croissante de la société face à la maltraitance animale et la nécessité d’institutions appliquant rigoureusement la loi. L’enquête contre Óscar Balarezo, l’analyse des juristes spécialisés et la pression des groupes de défense des animaux convergent vers un même objectif : que la mort de ‘Susu’ n’en reste pas à un simple cas viral, mais entraîne des responsabilités pénales et un véritable renforcement de la protection des animaux dans le pays.

Mon avis :

Le cas de la perrita ‘Susu’ soulève des préoccupations majeures sur le maltraitance animale à Lima, exposant les limites de la compassion humaine. Si la mobilisation citoyenne témoigne d’une sensibilité croissante, la complexité des circonstances entourant la décision d’euthanasie et les enjeux juridiques devront être soigneusement examinés pour éviter un jugement hâtif.

Les questions fréquentes :

Quel est le cas de la petite chienne ‘Susu’ ?

Le cas de la chienne ‘Susu’ a suscité une vague d’indignation à Lima Nord, après qu’une vidéo ait circulé sur les réseaux sociaux montrant son propriétaire tentant de l’étrangler en plein rue. Cette scène a provoqué une réaction rapide des citoyens et a remis le maltraitance animale au centre du débat public.

Quelles mesures ont été prises après la diffusion de la vidéo ?

Suite à la viralisation des images, le Ministère Public et la Police Nationale ont activé les procédures légales adéquates. Actuellement, un homme de 66 ans, Óscar Balarezo Ávalos, fait l’objet d’une enquête pour des délits présumés d’abandon et de cruauté envers les animaux domestiques.

Pourquoi la chienne ‘Susu’ a-t-elle été euthanasiée ?

Après avoir été transportée dans une clinique vétérinaire, la santé de ‘Susu’ a été jugée grave et, en raison de ses souffrances, les vétérinaires ont décidé d’appliquer l’euthanasie. Cette décision a également suscité un débat public, bien qu’elle ait été prise dans un cadre professionnel.

Quelles sanctions pourraient être appliquées dans ce cas ?

Le cas de ‘Susu’ est examiné selon la Loi N.º 30407 de Protection et Bien-être Animal, qui sanctionne la cruauté envers les animaux domestiques avec des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans en cas de décès de l’animal. Les organisations de défense des animaux demandent des sanctions exemplaires pour ce type de maltraitance.

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