La saison de croisières à la Costa Brava a battu des records, avec près de 69 000 passagers et 80 escales à Palamós et Roses. Un essor de 30% par rapport à l’année précédente a généré un impact économique de 6,6 millions d’euros, consolidant ces ports comme moteurs du tourisme catalan.
Une saison record de croisières sur la Costa Brava
La dernière saison de croisières sur la Costa Brava a révélé des chiffres sans précédent dans les ports de Palamós et Roses, consolidant leur position comme deux des destinations les plus dynamiques du littoral catalan pour ce type de tourisme. Avec environ 69 000 passagers et 80 escales, le secteur termine l’une de ses meilleures années, se positionnant comme un moteur économique dans les régions de Gérone.
Une saison exceptionnelle à Palamós et Roses
D’après le bilan officiel de la Généralité et des Ports de la Généralité, cette campagne est qualifiée de saison record de croisières sur la Costa Brava. Entre Palamós et Roses, l’augmentation des escales est d’environ 27 % par rapport à l’année précédente, avec près de 69 000 croisiéristes, affichant une croissance d’environ 23 %.
Les chiffres économiques soutiennent cette évolution : chaque passager dépense en moyenne 90 euros lors de sa visite, tandis qu’environ 6 euros supplémentaires par personne sont générés par des services portuaires. En somme, l’impact économique est estimé entre 6 et 6,6 millions d’euros, une injection significative pour les économies locales.
Manel Nadal, secrétaire général de la Mobilité et des Infrastructures, qualifie cette saison d’« extrêmement importante » et souligne des chiffres record qui renforcent la projection internationale de la Costa Brava comme destination de croisières. Il note également que beaucoup d’activités se concentrent en dehors des mois de pointe d’été, contribuant ainsi à désestresser le tourisme.
La coûts de cette croissance résident en partie dans l’attractivité de la Costa Brava pour les compagnies de croisières européennes et nord-américaines, qui profitent de son offre unique de paysages, de patrimoine et de gastronomie tout en ayant des infrastructures portuaires adaptées aux navires de taille moyenne.
Palamós : un port de référence
Au cœur de cette dynamique, Palamós s’affirme comme le principal port de croisières de la Costa Brava. La saison s’est achevée avec 65 000 passagers, marquant le meilleur chiffre de son histoire récente avec une augmentation d’environ 27 % par rapport à l’année précédente. Le nombre d’escalades a également bondi, atteignant une augmentation de 30 %, concentrant ainsi de nombreuses arrivées de navires.
Un aspect particulièrement apprécié par les autorités est que 63 % des escales à Palamós ont lieu en saison basse. Ce changement de pattern facilite la distribution des flux de visiteurs tout au long de l’année, réduisant la pression pendant l’été et offrant un soutien au commerce et à la restauration lors de périodes traditionnellement moins fréquentées.
La maire, Maria Puig, souligne l’importance de l’intégration du port avec le noyau urbain. La proximité entre les jetées et le centre-ville permet aux croisiéristes d’accéder facilement à des boutiques, bars et restaurants, ce qui se traduit par des bénéfices économiques importants pour les commerces locaux.
La fin de la saison coïncide avec la première escale de l’AIDAluna, un croiseur qui symbolise l’arrivée de nouvelles compagnies sur la route de la Costa Brava. Le port a également enregistré d’autres escales inaugurales de compagnies comme Emerald Yacht Cruises, Plantours Cruises, ou ResidenSea, renforçant ainsi la diversité des opérateurs.
Roses mise sur des croisières de petite taille
Quant à Roses, elle a également connu une croissance significative, mais avec une stratégie différente, plus adaptée aux caractéristiques de son port. Ce port a vu 15 escales et environ 4 000 passagers, ce qui représente presque le triple de visiteurs par rapport à l’année précédente et presque le double d’escales. La moitié des navires ont choisi de faire escale en basse saison, contribuant ainsi à étendre le calendrier touristique.
Le maire, Josep Maria Martínez, défend un modèle fondé sur des croisières de plus petite taille, plus compatibles avec les capacités du port et moins impactantes sur l’environnement. Cette option pour des navires petits et moyens est jugée plus appropriée compte tenu des infrastructures et préserve le port des mégacruciers, dont l’arrivée pourrait surcharger les services municipaux.
À Roses, les retombées économiques ne se limitent pas au front maritime. Beaucoup de croisiéristes utilisent leur escale pour explorer d’autres villes de la région, comme Figueres, Cadaqués, et Portlligat, ce qui permet de répartir les bénéfices sur un territoire plus large tout en mettant en valeur des destinations moins fréquentées.
Concernant le profil des visiteurs de Roses, il diffère sensiblement de celui de Palamós. Environ 34 % des passagers sont des Américains, suivis des Français (21 %), mais aussi des Australiens, Britanniques, Belges, Canadiens, Suisses et Allemands. Cette diversité nécessite une adaptation des services offerts, notamment en matière de langues et de goûts culturels.
Impact économique et désestacionalisation
L’impact économique des 69 000 passagers ayant visité la Costa Brava mérite d’être souligné. Avec un budget estimé à 90 euros par personne, le montant total augmente avec les services portuaires et les dépenses en excursions ou transports.
Les secteurs principalement concernés comprennent le commerce local, la restauration et les services touristiques, qui profitent des jours d’escale traduits par une consommation accrue. Pour beaucoup d’entreprises, ces revenus supplémentaires en dehors des périodes de pointe aident à compenser une affluence généralement plus basse à d’autres moments de l’année.
La désestacionalisation est devenue un mot clé pour les administrations et les entreprises. Tant à Palamós qu’à Roses, une part significative des arrivées s’est produite durant les saisons intermédiaires et basses, notamment au printemps et à l’automne. À Roses, des escales en plein mois de décembre, autrefois inhabituelles, sont désormais considérées comme un signe de maturité de la destination.
Plus d’opérateurs et une projection internationale
Cette saison a également été marquée par une plus grande diversification des compagnies et des navires ayant fait escale sur la Costa Brava. Palamós a collaboré avec environ vingt compagnies de croisières, tandis que Roses a travaillé avec six compagnies, qui ont enregistré une douzaine d’escales inaugurales. Ce dynamisme renforce la visibilité de la région dans le secteur des croisières.
Des opérateurs spécialisés dans les croisières de luxe et les yachts de petite capacité s’adressent à une clientèle avec un pouvoir d’achat plus élevé, recherchant des expériences personnalisées. Ce type de navires s’adapte bien à la configuration des ports de Gérone, tout en offrant une expérience plus douce et intimiste.
Au cours de la saison, les croisiéristes ont exploré de nombreux sites d’intérêt de la province de Gérone, tels que Palamós, Pals, Gérone, Tossa de Mar, et Calella de Palafrugell, parmi d’autres. Ce réseau de visites contribue à équilibrer le flux de visiteurs et à donner de la visibilité à des endroits qui, sans cela, n’auraient pas la même présence sur les circuits internationaux.
Les institutions impliquées, dont la Généralité et les municipalités, estiment que la Costa Brava a considérablement amélioré sa position comme destination de croisières. La bonne évaluation par les entreprises et les passagers augmente les chances de renouveler et d’amplifier les escales dans les prochaines années.
Le défi d’une croissance durable
La forte croissance de cette saison a ravivé le débat sur les limites de ce modèle. Bien que les chiffres soient très positifs, les autorités s’accordent à dire qu’il n’est pas possible de croître indéfiniment sans prendre en compte la durabilité environnementale et sociale. Manel Nadal a souligné que l’objectif n’est plus d’augmenter les escales de manière désordonnée, mais d’atteindre un équilibre raisonnable.
Pour Palamós, un seuil prudent de 70 escales annuelles est envisagé, permettant de maintenir l’activité économique sans surcharger les infrastructures ni perturber l’environnement urbain. La gestion de l’impact sur la qualité de l’air et les ressources, ainsi que la coexistence avec la population locale, seront des enjeux cruciaux des prochaines années.
Les municipalités concernées et l’administration régionale insistent sur la nécessité de promouvoir un tourisme de croisières compatible avec la préservation du littoral, à travers des mesures telles que l’amélioration de l’efficacité énergétique des navires et l’optimisation des services portuaires.
De plus, le modèle actuel repose sur des ports de taille moyenne et des navires de capacité modérée, facilitant une approche plus contenue. Contrairement aux grands ports de la Méditerranée qui subissent la pression de plusieurs mégacruciers, la Costa Brava maintient un volume de visiteurs gérable, ce qui facilite les opérations et réduit la pression sur les services municipaux.
À l’avenir, le défi consistera à confirmer la présence des compagnies qui se sont engagées dans la zone, à attirer de nouveaux acteurs intéressés par des itinéraires plus sélectifs, et surtout à maintenir un équilibre entre les bénéfices économiques et la protection du territoire. L’expérience de cette saison démontre qu’il est possible de croître tout en avançant vers un tourisme plus durable, à condition de fixer des limites claires.
Mon avis :
La saison record de croisières sur la Costa Brava, avec 69 000 passagers et une croissance de près de 30 %, stimule l’économie locale et réduit la saisonnalité. Toutefois, cette expansion soulève des préoccupations sur la durabilité, nécessitant une gestion équilibrée pour éviter la surpopulation et préserver l’intégrité environnementale.
Les questions fréquentes :
Quels sont les chiffres de la dernière saison de croisières en Costa Brava ?
La dernière saison de croisières en Costa Brava a enregistré environ 69 000 passagers et 80 escales, montrant une augmentation d’environ 30 % par rapport à l’année précédente, consolidant ainsi la région comme un important moteur économique.
Quel est l’impact économique des croisières sur la région ?
L’activité de croisières a généré jusqu’à 6,6 millions d’euros dans la région, soutenant les commerces, l’hôtellerie et les services touristiques, en particulier pendant la saison intermédiaire et basse.
Quelles sont les principales nationalités des passagers qui visitent Palamós et Roses ?
À Palamós, environ 72 % des croisiéristes sont britanniques, suivis par des Américains à 12 %. À Roses, les passagers sont majoritairement américains (34 %) et français (21 %).
Comment la Costa Brava aborde-t-elle la durabilité dans le tourisme de croisières ?
Les autorités locales soulignent l’importance de croître de manière durable, avec un objectif de limiter les escales à un niveau raisonnable, afin de préserver l’environnement et d’améliorer la qualité de vie des habitants.
