jeudi 24 juillet 2025

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Qu’est-ce qui a provoqué la chute soudaine de 427 drones en quelques secondes ?

Le 14 juillet 2023, une spectaculaire représentation de drones à Melbourne s’est soldée par un désastre. Sur 500 drones, 427 se sont crashés dans le port, causant une panique inattendue. L’ATSB a publié un rapport mettant en lumière des erreurs cruciales, offrant des leçons essentielles pour les opérateurs de spectacles de drones.

Que s’est-il passé avec les 427 drones en plein ciel ?

Le 14 juillet 2023, un spectacle de drones très médiatisé dans le port de Victoria, à Melbourne, n’a jamais atteint son point culminant tant attendu. Au lieu de cela, 427 des 500 drones ont chuté dans l’eau après une série d’erreurs de contrôle et de collisions en plein vol, entraînant un chaos inattendu pour le public.

Ce qui a mal tourné

Des vents invisibles pour le pilote : Avant le lancement, des rafales au niveau du sol flirtait avec la limite de 35 km/h des drones Damoda Newton V2.2. Cependant, le pilote distant (RPIC) n’a pas effectué de vol d’essai avec un "drone météo" ni consulté les mesures à haute altitude, bien que ces étapes soient intégrées dans le plan de gestion du vent de l’entreprise. Une fois en l’air, le logiciel de la station de contrôle au sol (GCS) affichait en temps réel la vitesse du vent, mais ni le RPIC ni le co-pilote ne savaient que cette lecture existait. Alors que le groupe montait vers la zone de spectacle, des vents plus de deux fois supérieurs à la capacité publiée des drones frappaient la formation.

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Alerte automatisée absente : La version 3 du GCS manquait d’une alarme audible ou visuelle pour les dépassements de vent. Sans une vérification manuelle du champ numérique obscur, il n’y avait aucune indication que les conditions étaient devenues dangereuses.

Charge de travail élevée, pression accrue : Le RPIC jonglait avec des changements de position, des communications avec le client et un co-pilote inexpérimenté. L’ATSB conclut que le pilote ressentait une "pression plus élevée que normale" pour faire décoller le spectacle, une recette classique pour des décisions précipitées.

Erreurs en chaîne : Alors que les drones dérivaient hors de leur trajectoire, le RPIC tenta de manœuvrer et de ramener manuellement les pires contrevenants à leur point de départ. À ce moment-là, près de 400 drones perdirent la liaison de données et subirent une descente de sécurité, tombant directement dans le port.

Facteurs contribuant selon l’ATSB

  1. Lancement à la limite : Le pilote a sciemment décollé avec des vents proches de la limite sans preuve des conditions à l’altitude du spectacle.

  2. Omission de l’outil de vérification du vent : L’option de drone météo, ajoutée un mois auparavant, a été ignorée car elle n’était pas mentionnée dans les listes de contrôle.

  3. Tempête plus forte en altitude : Les vents en altitude ont rapidement submergé les moteurs des drones, causant des ruptures de formation, des violations de géorepères et des collisions.

  4. Méconnaissance du logiciel : Les pilotes n’ont pas réalisé qu’un champ de vitesse du vent était affiché sur l’écran.

  5. Surcharge du pilote : Les ajustements au logiciel, un co-pilote mal formé et le stress de l’événement ont empiré la prise de décision.

Problèmes de sécurité signalés par le rapport

  • Angles morts dans les listes de contrôle : Ni la checklist de lancement ni la liste "jour de spectacle" ne rappelaient aux équipes d’effectuer une vérification météo avec un drone.

  • Formation sur les mises à jour logicielles : L’opérateur s’est fié à l’apprentissage sur le terrain ; aucune instruction formelle sur la version 3 du GCS n’a eu lieu.

  • Fonction d’alerte au vent manquante : L’absence d’un avertissement automatisé a laissé les dépassements cachés en pleine vue.
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Solutions déjà en cours

Actions des opérateurs : Suite à ce fiasco, la société de spectacle exige désormais deux pilotes agréés par l’Autorité de la sécurité aérienne civile (CASA) par événement, effectue des vols test de drones individuels avant le lancement de masse, insère plusieurs points de contrôle pour décider de procéder ou non, et impose une règle de cockpit stérile pour empêcher des conversations distrayantes pendant les phases cruciales.

Réponse du fabricant : Damoda évalue une mise à jour du GCS qui signalera activement les dépassements de vent, évitant ainsi au pilote de chercher les données. L’ATSB a émis une recommandation de sécurité officielle enjoignant de rajouter cette alerte.

Pourquoi les opérateurs de drones américains devraient s’en soucier

Les spectacles de lumière par drones explosent à travers le pays, des parcs d’attractions aux spectacles de mi-temps, et beaucoup utilisent des drones et des logiciels de contrôle à l’étranger. L’incident en Australie souligne des leçons universelles :

  • Vérifiez toujours les vents : Un vol d’"exploration" bon marché peut révéler un courant-jet silencieux non ressenti au sol.

  • Familiarité avec le logiciel : Si votre GCS reçoit de nouvelles fonctionnalités, intégrez une formation de rafraîchissement — et des listes de contrôle mises à jour — dans votre manuel d’opérations avant le prochain événement.

  • Automatisez les évidences : Des alertes sonores pour le vent, les faibles batteries ou la dégradation du GPS peuvent acheter des secondes précieuses lorsque des centaines d’appareils nécessitent votre attention.

  • Gérez la pression des événements : Les pilotes ont besoin de bande passante ; confier le rôle de liaison auprès des clients pour garder l’attention sur le vol.

L’ATSB illustre comment un seul paramètre négligé — le vent en altitude — peut compromettre un spectacle de drones coûteux en quelques minutes. La chaîne n’a pas été forgée par un seul maillon défectueux, mais par plusieurs lacunes gérables : données pré-vol manquantes, fonctions logiciel cachées et pression humaine. Les opérateurs américains qui combleront ces lacunes aujourd’hui pourront éviter que leur prochain spectacle ne devienne une attraction aquatique imprévue.

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Mon avis :

L’incident de l’échec du spectacle drone à Melbourne souligne des défaillances critiques dans la gestion des conditions météorologiques et la formation des pilotes. Bien que des mesures correctives soient mises en œuvre, comme l’exigence de pilotes certifiés, cet événement met en lumière les enjeux de sécurité qu’implique l’utilisation croissante des drones pour des spectacles publics, nécessitant une vigilance accrue dans la planification des opérations.

Les questions fréquentes

Que s’est-il passé lors du spectacle de drones à Melbourne ?

Le 14 juillet 2023, un spectacle de drones très médiatisé au-dessus du Victoria Harbour dans le quartier des Docklands à Melbourne a échoué à atteindre sa finale. Au lieu de cela, 427 des 500 drones ont plongé dans l’eau après une série d’erreurs de contrôle et de collisions en plein vol.

Quelles sont les principales erreurs identifiées par le rapport de l’ATSB ?

Le rapport de l’ATSB a mis en évidence plusieurs erreurs, dont le lancement des drones dans des conditions de vent non vérifiées, l’absence d’alerte automatique pour les dépassements de vent, et une charge de travail excessive sur le pilote. Ces facteurs ont conduit à des pertes de lien de données et à une descente en toute sécurité vers le port.

Quelles mesures correctives ont été prises après l’incident ?

Après l’incident, la société de spectacle a décidé de requérir deux pilotes approuvés par la CASA pour chaque événement et de réaliser des vols-tests en solo pour les conditions de vent avant tout lancement. De plus, des mises à jour logicielles pour alerter sur les dépassements de vent sont en cours d’évaluation.

Pourquoi les opérateurs de drones aux États-Unis devraient-ils être concernés par cet événement ?

L’incident souligne des leçons universelles pour les opérateurs de drones, notamment l’importance de vérifier les conditions de vent, de se familiariser avec les mises à jour des logiciels de commande et d’automatiser les alertes pour les systèmes critiques. En évitant de telles erreurs, les opérateurs peuvent garantir que leurs spectacles ne deviennent pas des catastrophes imprévues.