Toyota, géant japonais de l’automobile, fait face à des défis majeurs avec l’impact des tarifs douaniers de Trump. Alors qu’il cible la vente de 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2026, l’incertitude croissante sur le marché soulève des questions sur la viabilité de ces objectifs ambitieux.
Toyota envisage une révision de ses objectifs de vente pour les véhicules électriques
Toyota fait face à des défis importants, notamment des pertes de bénéfices prévues en raison des nouvelles taxes mises en place par l’administration Trump. Dans ce contexte incertain pour l’industrie automobile, la société a annoncé qu’elle "réexaminait" son objectif de vendre 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2026.
Détails des ventes de Toyota
Bien que Toyota ait vendu plus de 10,2 millions de véhicules, y compris des modèles Lexus durant l’année fiscale, seulement 145 000 de ces véhicules étaient entièrement électriques. Ce chiffre représente à peine 1 % des ventes totales. En comparaison, environ 14 % des ventes de véhicules dans le monde étaient électriques en 2024.
Un rapport de Nikkei en septembre dernier indiquait que Toyota avait informé ses fournisseurs de plans pour réduire sa production de véhicules électriques de 20 %, passant de 1,5 million à 1 million d’unités d’ici 2026. Les nouveaux objectifs incluent la construction de 400 000 véhicules électriques cette année et d’un total d’un million d’ici 2026.
État des plans et nouvelles perspectives
Après la publication de ses résultats financiers pour l’année 2025, le président de Toyota, Koji Sato, et le vice-président exécutif, Yoichi Miyazaki, ont répondu aux questions des journalistes concernant les nouvelles taxes automobiles aux États-Unis et les ventes de voitures électriques.
Lorsqu’on lui a demandé si l’entreprise allait reconsidérer son plan de vente mondial de 1,5 million de véhicules électriques par an d’ici 2026, Sato a déclaré qu’ils « commencent à voir une demande réelle pour les véhicules électriques dans chaque région » et a ajouté : « Nous allons examiner les chiffres ».
La lenteur d’insertion de Toyota dans le marché EV
Il est bien connu que Toyota a été historiquement lent à s’engager pleinement dans le secteur des véhicules électriques. Cependant, ces derniers mois, le géant japonais de l’automobile a révélé plusieurs nouveaux véhicules électriques ainsi que des technologies d’accompagnement qui pourraient l’aider à rattraper son retard.
Toyota prévoit de lancer dix nouveaux véhicules électriques d’ici 2027 sur ses marchés les plus importants. En Europe, la société a présenté deux nouveaux SUV électriques, le Urban Cruiser et le C-HR+, qui viendront compléter la version mise à jour du bZ4X.
L’année prochaine, Toyota commencera à construire son premier SUV électrique à trois rangées pour les États-Unis dans ses usines du Kentucky et de l’Indiana. En avril, Toyota a également démarré l’expédition de batteries depuis son installation en Caroline du Nord, sa première usine de batteries intégrée à l’étranger.
Nouveaux modèles pour le marché chinois
En mars, Toyota a lancé son véhicule électrique le plus abordable en Chine, le bZ3X, dont le prix de départ est d’un peu plus de 15 000 dollars (environ 13 800 euros). D’ici mi-2026, le modèle phare bZ7 de Toyota et le Lexus ES devraient être lancés en Chine, dans le but de regagner des parts de marché sur le plus grand marché de véhicules électriques au monde.
Précédemment cette année, le bZ4X avait été le véhicule électrique le plus vendu en Norvège, un marché leader pour les voitures électriques. Avec plusieurs nouveaux modèles à venir, Toyota pourrait-elle redresser la barre et rivaliser avec BYD et d’autres leaders du secteur des véhicules électriques ?
Si la société continue à repousser ses objectifs de vente, cela semble peu probable. Pendant ce temps, BYD et d’autres concurrents se développent rapidement sur de nouveaux marchés internationaux.
Source : Nikkei
Mon avis :
Toyota, bien qu’enregistrant des ventes robustes, se voit contraint de réduire ses prévisions de ventes d’EV à 1 million d’unités d’ici 2026, face à des incertitudes économiques et une forte concurrence, notamment de BYD. L’entreprise lance de nouveaux modèles, tels que le bZ3X (environ 14 200 €), mais reste à la traîne sur le marché des véhicules électriques.