Chaque année, plus de 200 milliards de couches jetables génèrent d’énormes quantités de déchets plastiques. Cependant, des innovations, comme le recyclage des couches en nouveaux matériaux, offrent des solutions prometteuses. Grâce à des initiatives comme Tecnofer et EMBRACED, nous visons une économie circulaire durable et créative.
Comment transformer les déchets des couches en nouvelles ressources utiles
La quantité impressionnante de couches jetables que nous générons chaque année pose un véritable problème environnemental, mais elle représente également une opportunité de transformer les déchets de couches en nouvelles ressources à forte valeur ajoutée. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de jeter ces couches à la décharge ou de les incinérer, mais de récupérer des plastiques, de la cellulose, des superabsorbants, de l’énergie renouvelable, et même des bioplastiques et des fertilisants.
De grands projets industriels en Europe aux innovations de laboratoire utilisant des champignons et des lumières ultraviolettes, divers acteurs montrent que les couches usagées peuvent être à la base d’une économie circulaire où les produits d’hygiène personnelle sont recyclés et revalorisés. Parallèlement, des alternatives réutilisables en tissu émergent pour réduire le problème dès l’origine.
Pourquoi les couches jetables sont un problème environnemental majeur
Chaque année, plus de 200 milliards de couches jetables sont utilisées dans le monde, générant des millions de tonnes de déchets plastiques pouvant rester dans l’environnement pendant des siècles si elles ne sont pas correctement gérées. En France, les déchets de couches sont estimés à environ un million de tonnes par an, classés dans la catégorie des "textiles sanitaires".
Aux États-Unis, le volume est également alarmant : environ 50 millions de couches sont jetées chaque jour, soit près de 3,75 millions de tonnes par an, dont environ 92 % se retrouvent dans des décharges conventionnelles, où elles libèrent des microplastiques et des substances chimiques tout en générant des émissions polluantes.
Concernant les nouveau-nés, un bébé a besoin d’environ 6 000 couches au cours de ses deux premières années de vie. En multipliant ce chiffre par la population infantile, cela représente une quantité colossale de déchets que les systèmes de gestion traditionnels ne peuvent pas transformer efficacement en quelque chose d’utile. Ces déchets combinent différentes fractions : déchets organiques (excréments et urine), plastiques, fibres de cellulose et polymères superabsorbants. Cette complexité technique a été l’un des principaux motifs pour lesquels, pendant des années, on a affirmé que "les couches ne peuvent pas être recyclées", conduisant à leur incinération ou à leur mise en décharge.
Composition de la couche et fractions avec potentiel de recyclage
Pour transformer les déchets des couches en ressources utiles, il est essentiel de comprendre de quoi elles sont composées. De manière simplifiée, une couche jetable standard contient un mélange de fraction organique, plastiques, fibres de cellulose et polymères superabsorbants (SAP), ainsi que quelques additifs mineurs.
Lorsque l’on effectue un broyage et une séparation contrôlés des couches usagées, on obtient des proportions approximatives comme celles observées dans des projets pilotes industriels : entre 50 % et 70 % de déchets organiques provenant des excréments et de l’urine, environ 10 % à 20 % de plastiques, un autre 10 % à 20 % de fibres celuloses et 5 % à 10 % de polymères superabsorbants.
Chacune de ces fractions présente un potentiel important de valorisation. Les plastiques peuvent être recyclés en nouveaux produits plastiques ou en matériaux composites performants, la cellulose peut être utilisée dans des produits absorbants ou isolants, le SAP peut être recyclé pour être réutilisé comme matériau absorbant dans d’autres applications, et la matière organique peut entrer dans des processus biologiques comme la digestion anaérobie.
Le défi technique consiste à séparer ces fractions de manière efficace, sûre et hygiénique, tout en minimisant l’utilisation de l’eau, de l’énergie et de produits chimiques, et en garantissant que les matériaux récupérés atteignent une qualité adaptée à leur réutilisation dans des processus industriels exigeants.
Tecnofer et la récupération intégrale des matériaux des couches jetables
Une des propositions industrielles établies en Europe est la technologie développée par Tecnofer pour le recyclage des couches et autres produits d’hygiène personnelle absorbants. Leur système repose sur un processus de séparation physique conçu pour obtenir des matériaux propres et prêts à être réintégrés dans de nouvelles chaînes de production.
Dans de nombreux cas, les déchets de produits absorbants proviennent de défauts de fabrication, d’accidents d’image ou de petites déviations structurelles, ce qui signifie que les matériaux de départ sont entièrement exploitables s’ils sont gérés avec la technologie adéquate. Le processus de Tecnofer est spécifiquement configuré pour traiter ces déchets et récupérer chaque composant.
Le polymère superabsorbant ou SAP est séparé de la fraction plastique et de la cellulose, permettant sa réutilisation directe comme matériau absorbant dans la fabrication de nouvelles couches ou articles d’hygiène ou même dans des applications agricoles et horticoles, où sa capacité de rétention de l’eau est particulièrement précieuse. La fraction plastique, une fois isolée de la cellulose et du SAP, peut être transformée en produits plastiques de haute qualité ou intégrée dans des matériaux composites destinés à des secteurs comme la construction, le mobilier urbain ou des composants techniques, réduisant ainsi le besoin de plastiques vierges.
Quant à la fibre de cellulose récupérée, elle peut servir à fabriquer lits absorbants pour animaux, sables spéciaux ou matériaux avec des propriétés isolantes, fournissant ainsi une seconde vie à une ressource qui, autrement, serait gaspillée. Tout ce processus de séparation est effectué à l’aide d’unités industrielles Tecnofer entièrement automatisées et contrôlées depuis un tableau électrique central. L’automatisation développée par l’entreprise garantit un contrôle précis de chaque étape, une plus grande sécurité pour le personnel et une utilisation optimisée de l’eau et de l’énergie, réduisant l’impact environnemental global du système.
EMBRACED : un consortium européen pour transformer les couches en bioplastiques et fertilisants
Parallèlement à l’évolution des technologies de recyclage mécanique, un projet emblématique en Europe, nommé EMBRACED, a vu le jour. Il s’agit d’un consortium international financé par l’Union Européenne pour valoriser les produits d’hygiène personnelle absorbants tels que les couches de bébé, les produits pour l’incontinence, les lingettes et d’autres articles d’hygiène féminine. Cette initiative bénéficie du soutien du Bio Based Industries Joint Undertaking (BBI JU) et du programme Horizon 2020, pour promouvoir une bio-industrie durable et compétitive en Europe tirant parti des matières premières secondaires provenant de déchets complexes comme les AHP (produits d’hygiène absorbants).
Fater, la joint-venture entre Procter & Gamble et le Gruppo Angelini, a été un acteur clé en améliorant sa technologie existante de recyclage des couches pour obtenir des plastiques, de la cellulose et des matériaux absorbants de haute qualité sous forme de matières premières secondaires. L’idée est d’aller au-delà du simple recyclage et d’orienter ces fractions vers des applications de plus grande valeur ajoutée.
L’objectif central d’EMBRACED est de développer des solutions permettant de transformer ces matières premières secondaires en produits biologiques synthétisés tels que des bioplastiques, des fertilisants et des substances chimiques de forte valeur, intégrant la chaîne de valeur depuis la collecte et la logistique jusqu’à la transformation finale et la commercialisation. Durant les rencontres du consortium, toute la chaîne est examinée : logistique de collecte des couches usagées, technologies de transformation, cadre réglementaire et opportunités de marché. Des responsables tels que Giovanni Teodorani Fabbri (Fater AHP Recycling) et Philippe Mengal (BBI JU) ont souligné le rôle central de l’économie circulaire dans le secteur des couches et la capacité de l’industrie européenne à mener ce changement.
Des entreprises comme Procter & Gamble affirment que la durabilité environnementale est alignée avec leur mission d’entreprise : améliorer la qualité de vie actuelle et future. Selon elles, le recyclage des couches bénéficie non seulement aux consommateurs et à la planète, mais aussi à leurs propres affaires, tout en soutenant des objectifs de "zéro déchet" dans leurs opérations.
Happy Nappy : produire de l’énergie et des matériaux à partir de couches usées
Le groupe français Suez Environnement, via sa filiale Sita et son centre de recherche CIRSEE, a initié un programme pilote appelé Happy Nappy, axé sur l’expérimentation du recyclage des couches usées pour obtenir de l’énergie, des engrais et de nouveaux matériaux plastiques. Ce projet, d’un budget d’environ 340 000 euros, cofinancé partiellement par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME), repose sur une étape clé : la séparation initiale des composants de la couche par broyage et traitements spécifiques.
Au cours de cette première étape, les déchets organiques sont mixtes avec des boues provenant des stations d’épuration et soumis à un processus de fermentation accélérée permettant de générer du biogaz et du compost. Le biogaz peut être utilisé comme source d’énergie renouvelable, et le compost peut être employé en agriculture, réduisant ainsi la dépendance aux fertilisants synthétiques.
Parallèlement, le composant plastique est analysé et son réemploi est testé dans de nouveaux matériaux ou produits plastiques recyclés, contribuant à fermer le cycle de ces polymères. Le projet vise à évaluer systématiquement le potentiel de recyclage de chaque fraction afin de déterminer les meilleures applications finales. Ce type de programme pilote est essentiel pour démontrer la viabilité technique et économique de ces solutions et esquisser des modèles commerciaux reproductibles qui permettent aux municipalités de gérer les couches de manière plus durable, s’éloignant de la décharge comme unique solution.
Innovations disruptives : champignons dégradant le plastique des couches
Au-delà des usines industrielles, la recherche scientifique ouvre la voie à des solutions surprenantes pour résoudre le problème des couches. Un exemple saisissant est le développement de couches intégrant des champignons capables de décomposer le plastique après leur élimination, inspirés par des études sur des micro-organismes qui se "nourrissent" de polymères synthétiques. Une startup nommée Hiro a travaillé avec le champignon amazonien Pestalotiopsis microspora, reconnu pour sa capacité à décomposer le polyuréthane même en conditions anaérobies, c’est-à-dire sans oxygène, comme dans de nombreuses décharges. Après plusieurs années de recherche, ils ont développé des couches qui libèrent des spores du champignon lors de leur jet, entamant ainsi la biodégradation du plastique.
Des recherches antérieures d’étudiants de Yale soutiennent cette approche, ayant démontré que certaines souches de ce champignon peuvent utiliser le polyuréthane comme source de carbone et d’énergie, ouvrant la voie à de nouveaux matériaux plastiques conçus dès le départ pour être biodégradables après leur utilisation. Ces innovations s’intègrent dans une vision plus large de produits circulaires : textiles intelligents comprenant des micro-organismes pour une décomposition contrôlée, emballages "vivants" avec des bactéries activées en décharge pour se transformer en nutriments, ou solutions constructives alliant déchets plastiques et mycéliums de champignons pour créer des matériaux plus durables.
Dans ce contexte, les couches "comestibles" pour les champignons ne sont pas seulement une curiosité scientifique, mais un exemple de l’évolution possible de l’industrie lorsque le concept de déchet est reconsidéré, et où des produits sont conçus dès le début pour fermer le cycle.
Recyclage chimique et photodégradation UV des superabsorbants
Un autre volet clé dans la transformation des déchets de couches concerne le traitement des polymères superabsorbants, des matériaux réticulés comme le polyacrylate sodique qui capturent de grandes quantités d’eau et ne se dissolvent ni ne fondent facilement. Traditionnellement, leur recyclage nécessitait des conditions agressives avec des acides forts et des températures élevées.
Jusqu’à récemment, l’approche la plus répandue pour le recyclage de ces SAP consistait à utiliser des acides concentrés à environ 80 ºC pendant de nombreuses heures pour rompre les chaînes stabilisant le polymère. Bien que techniquement faisable, cette méthode est complexe, coûteuse et génère des déchets chimiques supplémentaires, ce qui explique pourquoi les superabsorbants n’ont guère été recyclés à grande échelle.
Des chercheurs de l’Institut de Technologie de Karlsruhe (KIT) en Allemagne ont développé une stratégie beaucoup plus prometteuse basée sur la dégradation photochimique à l’aide de la radiation ultraviolette. Après avoir hydraté les superabsorbants et les avoir exposés à une lumière UV intense, les chaînes réticulées se brisent, transformant le gel solide en une sorte de "fibre liquide" soluble.
Lors de leurs expériences, l’équipe a découpé les doublures de couches conventionnelles, les a humidifiées et exposées à une lampe de 1 000 W. En environ cinq minutes, le matériau solide était devenu un liquide récupérable et traitable assez facilement. Les chercheurs estiment que cette méthode est environ 200 fois plus rapide que les procédés basés sur des acides forts.
À partir de ce liquide riche en fragments polymériques, des processus chimiques connus ont été appliqués pour le transformer en nouveaux adhésifs et colorants, démontrant que les polymères recyclés conservent une valeur fonctionnelle. Les scientifiques pensent qu’avec davantage de développement, de nombreux autres produits pourraient être obtenus. Bien que les tests initiaux aient été réalisés avec des couches propres, l’équipe du KIT affirme qu’il est également réaliste de séparer les superabsorbants des couches usagées, ce qui ouvre la possibilité d’un recyclage réalisable à une échelle industrielle utilisant des sources d’énergie renouvelables comme l’énergie solaire pour alimenter le processus UV et réduire son empreinte environnementale.
Économie circulaire, alliances industrielles et opportunités commerciales
Tous ces projets — Tecnofer, EMBRACED, Happy Nappy,研究 avec des champignons et avec radiation UV — visent un même horizon : la création d’une économie circulaire autour des couches et d’autres produits d’hygiène absorbante, où les déchets cessent d’être un problème pour devenir des ressources stratégiques.
Pour que ce changement s’ancre, il est crucial de nouer des alliances entre le secteur public et privé, les centres de recherche, les entreprises de gestion des déchets et les fabricants de produits d’hygiène. Le consortium EMBRACED est un bon exemple, regroupant des sociétés comme FATER S.P.A., Procter & Gamble, CONTARINA, NOVAMONT, FERTINAGRO, TERRACYCLE et des organismes de recherche comme FRAUNHOFER ou FONDATION CIRCE.
Ce type de collaboration permet de partager les risques technologiques, de coordonner les investissements et d’accélérer l’adoption de solutions à travers toute la chaîne de valeur, depuis la collecte sélective des couches jusqu’au design de bioplastiques et de fertilisants qui reviennent dans l’économie comme produits compétitifs. De plus, cela aide à harmoniser les cadres réglementaires et à établir des normes techniques acceptées par tous.
Pour les entreprises, la transformation des déchets de couches ouvre des opportunités commerciales évidentes : valorisation des plastiques, production de biogaz et de compost, fabrication de nouveaux produits absorbants ou développement de nouveaux matériaux. Pour les municipalités et les administrations, cela signifie une voie pour réduire les coûts d’enfouissement, les émissions associées et les conflits sociaux liés à la gestion des déchets.
Dans cet écosystème, émergent également des entreprises spécialisées dans l’achat de rebuts et de déchets valorisables, comme certaines firmes dédiées à acquérir des plastiques, papiers et découpes recyclables pour les réintroduire dans des chaînes d’approvisionnement. En intégrant ces flux dans leurs processus, cela contribue à un cycle continu de valeur où, progressivement, la nécessité de matières premières vierges diminue.
Couches réutilisables en tissu : réduire le problème à la source
Parallèlement, dans le domaine domestique et quotidien, l’idée de revenir à l’utilisation de couches réutilisables en tissu pour diminuer à la racine les déchets générés prend de l’ampleur. Bien que certaines directives et articles insistent encore sur le fait que les couches jetables ne peuvent pas être recyclées, la véritable alternative réutilisable évite directement des tonnes de déchets.
Les premières couches utilisées il y a des décennies étaient en tissu et étaient lavées pour être réutilisées à plusieurs reprises. Aujourd’hui, grâce à des avancées dans les matériaux et le design, les couches en tissu modernes sont beaucoup plus confortables, absorbantes et faciles à laver, de sorte qu’elles représentent un "retour en arrière" seulement en apparence, en raison de leurs progrès technologiques.
Il existe différents types de couches lavables selon le tissu utilisé. Le coton organique est l’un des plus courants : c’est un matériau économique, respirant, doux et à séchage rapide, particulièrement recommandé pour les bébés ayant une peau sensible. Cependant, son agriculture conventionnelle peut nécessiter beaucoup d’eau et de pesticides, ce qui ne le rend pas toujours le choix le plus durable parmi les tissus réutilisables.
Une autre option très populaire est le bambou, un tissu avec une capacité d’absorption nettement supérieure au coton (environ 60 % de plus). Bien qu’il prenne plus de temps à sécher, il est doux, durable et respirant. De plus, l’agriculture du bambou est jugée plus durable car elle nécessite généralement moins d’engrais, de pesticides et de machines lourdes.
Le chanvre est également très prisé dans les couches de nuit en raison de sa capacité d’absorption élevée, de ses propriétés antimicrobiennes et de sa grande résistance. Son séchage prend plus de temps que le coton, mais il produit beaucoup plus de fibres par hectare cultivé. Avec l’utilisation, il peut devenir un peu rigide, mais retrouve sa douceur avec un peu de manipulation ou un cycle en machine.
La laine, utilisée surtout comme couverture, offre des propriétés intéressantes : elle aide à réguler l’humidité et la température à l’intérieur de la couche, absorbant jusqu’à 30 % de son poids sans donner l’impression d’être mouillée. Elle est recommandée tant en hiver qu’en été pour maintenir un équilibre thermique en contact avec la peau du bébé.
Dans tous les cas, la clé des couches en tissu est que, suivant les processus de lavage adéquats pour chaque tissu, elles conservent leur douceur et leur capacité d’absorption sur un grand nombre d’utilisations, réduisant ainsi drastiquement la quantité de déchets générés tout au long de l’enfance.
L’ensemble de ces solutions — recyclage industriel des couches, projets de bioplastiques et fertilisants, innovations avec des champignons, radiations UV et l’essor des couches réutilisables — montre que les anciens déchets "sans issue" des couches jetables se transforment en un terrain fertile pour l’innovation technologique, la collaboration public-privé et une consommation plus responsable, nous rapprochant progressivement d’un modèle où ce que nous jetons aujourd’hui sera, demain, la matière première de quelque chose de mieux.
Mon avis :
Le recyclage des couches jetables représente une opportunité majeure pour la transition vers une économie circulaire, en récupérant des matériaux précieux comme les plastiques et la cellulose. Cependant, la complexité technique et les coûts élevés des procédés de séparation posent des défis importants. Des innovations comme l’utilisation de champignons et le traitement par UV montrent des voies prometteuses, bien que leur mise en œuvre à grande échelle reste à prouver.
Les questions fréquentes :
Quels sont les enjeux environnementaux des couches jetables ?
Chaque année, plus de 200 milliards de couches jetables sont utilisées, générant des millions de tonnes de déchets plastiques. En France, cela représente environ un million de tonnes par an. Les couches mettent des siècles à se décomposer si elles ne sont pas correctement gérées, libérant ainsi des microplastiques et des substances chimiques nuisibles.
Comment les déchets de couches peuvent-ils être transformés en nouveaux ressources ?
Les déchets de couches peuvent être recyclés pour récupérer des plastiques, des fibres de cellulose, des superabsorbants, de l’énergie renouvelable, ainsi que des bioplastiques et des fertilisants. Des technologies innovantes, comme celles développées par Tecnofer et d’autres projets européens, permettent la séparation et la valorisation de ces matériaux, transformant ainsi un déchet en ressources utiles.
Quelles alternatives existent aux couches jetables ?
Les couches réutilisables en tissu gagnent en popularité comme alternative durable aux couches jetables. Ces couches, modernes et conçues pour être confortables, permettent de réduire significativement les déchets générés pendant l’enfance. Différents matériaux comme le coton, le bambou ou le chanvre sont utilisés, chacun ayant ses propres avantages en termes d’absorption et de durabilité.
Quels projets innovants existent pour améliorer le recyclage des couches ?
Des initiatives comme EMBRACED visent à transformer les couches usagées en bioplastiques et en fertilisants, tandis que des projets comme Happy Nappy cherchent à produire de l’énergie à partir des déchets de couches. De plus, des recherches sur des champignons capables de dégrader le plastique des couches montrent des voies prometteuses pour une gestion plus durable des déchets.
