La Comisión Federal de Electricidad (CFE) a connu une progression remarquable de sa production d’énergie hydroélectrique au début de 2025, renforçant sa position en tant qu’acteur clé des énergies renouvelables en Amérique Latine. Cet avancement s’inscrit dans une dynamique mondiale visant à limiter les émissions et diversifier les sources d’énergie.

La CFE : Augmentation de la Production Hydroélectrique et Engagement pour l’Énergie Propre

Central hydroélectrique et énergie propre

La Comisión Federal de Electricidad (CFE) a réalisé une avancée significative dans sa production d’énergie hydroélectrique durant les premiers mois de 2025, consolidant ainsi son statut d’un des principaux acteurs publics dans la production d’énergie renouvelable en Amérique Latine. Cette initiative s’aligne parfaitement sur les stratégies globales, également visibles en Espagne et en Europe, visant à renforcer les sources d’énergie propre pour diminuer les émissions et réduire la dépendance aux combustibles fossiles.

Cette impulsion vers l’hydroélectricité se traduit par une augmentation notable de la part d’énergie propre dans le système électrique mexicain, accompagnée d’une diminution des émissions et de l’utilisation du charbon. Bien que cet exemple se concentre sur le Mexique, il illustre un chemin similaire emprunté par de nombreux opérateurs européens : moderniser les infrastructures existantes pour mieux exploiter les ressources renouvelables sans avoir besoin de construire de nouvelles centrales.

Augmentation de 24 % de la Production Hydroélectrique au Début de 2025

Augmentation de la production hydroélectrique

Durant le premier trimestre de 2025, la CFE a enregistré un augmentation de 24% dans sa production d’hydroélectricité par rapport à la même période l’année précédente. Ce rebond est attribuable à des conditions hydrologiques favorables ainsi qu’à une exploitation plus efficace de ses installations.

La société publique gère actuellement 60 centrales hydroélectriques en fonctionnement, qui jouent un rôle clé dans l’optimisation de la disponibilité de l’eau dans les réservoirs et les bassins versants. Ce nombre d’installations positionne la CFE comme un des grands opérateurs hydroélectriques de la région et souligne l’importance de l’exploitation intelligente du réseau existant.

Grâce à cette performance accrue, la participation de l’hydroélectricité et d’autres sources renouvelables a permis à l’énergie propre de passer de 23,4 % à 28,6 % du mix électrique au niveau national. Ce bond considérable en très peu de temps rejoint les objectifs similaires recherchés en Europe dans le cadre de la décarbonisation et du Pacte Vert.

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Les avancées de ce type ont des implications directes pour la planification énergétique : une production hydroélectrique plus élevée réduit la pression sur les centrales à combustibles fossiles, un objectif également visé par les opérateurs européens pour maîtriser les coûts, améliorer la sécurité d’approvisionnement et diminuer les émissions.

Impact Environnemental : Moins de Dioxyde de Carbone et de Charbon

Réduction des émissions grâce à l'hydroélectricitéRéduction des émissions grâce à l'hydroélectricité

Le renforcement de la production d’énergie à partir de l’eau a permis à la CFE de réaliser une réduction d’environ 7 % des émissions de dioxyde de carbone (CO₂) au cours de la période analysée. Cette baisse est directement liée à la substitution d’électricité produite à partir de combustibles fossiles par de l’énergie hydroélectrique.

Simultanément, le système électrique mexicain a enregistré une baisse de 5 % de la production à partir des centrales à charbon, une des technologies les plus polluantes et ayant la plus grande empreinte carbone par kilowattheure produit. Ce remplacement du charbon par des sources renouvelables représente une tendance qui est également activement recherchée dans l’Union Européenne, où des centrales thermiques sont fermées ou reconverties pour utiliser des combustibles à moindre impact climatique.

Dans ce contexte, l’expérience de la CFE démontre que l’augmentation de la part de l’hydroélectricité constitue un moyen efficace pour réduire rapidement les émissions lorsque des réservoirs et centrales sont déjà en fonctionnement. Des pays européens où l’hydroélectricité est fortement intégrée, comme l’Espagne, la France, l’Italie ou les pays nordiques, explorent des stratégies similaires pour moduler leur production en fonction de la disponibilité de l’eau et compléter d’autres renouvelables comme l’éolien ou le photovoltaïque.

Au-delà des chiffres, la réduction de l’utilisation du charbon envoie un message clair aux marchés et aux régulateurs : la modernisation des infrastructures hydroélectriques peut jouer un rôle central dans la transition énergétique, même avant l’entrée en exploitation de nouvelles installations renouvelables de grande taille.

Capacité Installée et Rôles Clés des 60 Centrales Hydroélectriques

Infrastructure hydroélectrique et réservoirsInfrastructure hydroélectrique et réservoirs

Les centrales hydroélectriques de la CFE totalisent une capacité installée de 12.143 mégawatts (MW), une puissance permettant de répondre à une part significative de la demande électrique du pays. Ce chiffre place l’hydroélectricité comme un des piliers du mix de production de la société publique.

Cependant, ces installations ne se limitent pas à la production d’électricité. Les réservoirs associés remplissent des fonctions supplémentaires de régulation hydraulique, d’irrigation agricole et d’approvisionnement en eau potable. En d’autres termes, ils aident à gérer les crues, à assurer l’approvisionnement en eau dans les zones irriguées et à maintenir des réserves pour la consommation humaine durant les périodes de sécheresse.

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Cette fonctionnalité rappelle le rôle que jouent de nombreux réservoirs en Espagne et dans plusieurs pays européens, où la gestion intégrée de l’eau et de l’énergie devient essentielle face à des scénarios de changement climatique de plus en plus extrêmes, avec des épisodes de sécheresse prolongée ou de fortes pluies concentrées.

En pratique, disposer d’un réseau de barrages et de centrales hydroélectriques permet non seulement de produire de l’électricité de manière flexible, mais aussi de maximiser l’utilisation des ressources en eau disponibles. Pour la planification énergétique, cette capacité à réagir rapidement est particulièrement précieuse dans les systèmes intégrant une grande part de renouvelables variable, comme l’éolien ou le solaire photovoltaïque, qui dépendent des conditions météo.

L’expérience de la CFE, s’appuyant sur ses 60 centrales pour répondre à divers services, s’inscrit dans la tendance internationale de profiter au maximum des infrastructures déjà construites, tant du point de vue énergétique qu’hydrique, avant de s’attaquer à de grands travaux nouveaux.

Modernisation, Investissement et Augmentation de la Capacité jusqu’en 2028

Depuis 2021, la CFE a lancé un large programme de modernisation et de réhabilitation de ses installations hydroélectriques.

Grâce à ces efforts, la société a réussi à ajouter plus de 535 MW de puissance à sa capacité installée, sans avoir besoin de construire de nouveaux barrages. Il s’agit d’une approche en phase avec celle de nombreux opérateurs européens : mettre à jour les turbines, améliorer l’efficacité des générateurs et optimiser la gestion de l’eau afin d’extraire davantage d’énergie des mêmes débits.

Parmi les installations intégrées à ce plan figurent plusieurs centrales emblématiques du système hydroélectrique mexicain, comme Infiernillo, Zimapán, La Villita, Angostura et Malpaso. Chacune d’elles abrite une part significative de la puissance hydraulique nationale et est cruciale pour la stabilité du réseau électrique.

Les travaux de modernisation ne se limitent pas à des interventions ponctuelles, mais s’étendront progressivement jusqu’en 2028, avec pour objectif de renouveler des équipements vieillissants, d’améliorer la sécurité opérationnelle et d’adapter les centrales à un cadre électrique de plus en plus dominé par les renouvelables.

Cette perspective à moyen terme coïncide avec la stratégie observée sur le marché européen, où la durée de vie de nombreuses centrales hydroélectriques est prolongée par des réhabilitations, des améliorations technologiques et des systèmes de contrôle plus avancés. Cela permet d’atteindre une production renouvelable plus élevée sans engendrer d’impacts environnementaux significatifs.

Gestion des Réservoirs et Sécurité du Système Électrique

Un élément clé de l’augmentation récente de la production hydroélectrique de la CFE a été la gestion stratégique des réservoirs. L’entreprise a réussi à constituer l’une des réserves d’énergie hydraulique les plus élevées des 25 dernières années, offrant un important coussin pour faire face aux pics de demande prévus pour l’été prochain.

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Disposer de plus grandes réserves dans les réservoirs se traduit par une plus grande flexibilité pour ajuster la production aux besoins du système, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis de technologies plus coûteuses ou polluantes en moments critiques. En Europe, une gestion similaire de l’eau stockée est considérée comme essentielle pour soutenir l’intégration massive des renouvelables non pilotables.

La CFE souligne que ce niveau de réserves contribue à garantir la fiabilité du Système Électrique National, car il permet d’activer rapidement la production hydroélectrique lorsque cela est nécessaire. Cette capacité de réponse immédiate est devenue un élément essentiel des systèmes électriques modernes, souvent confrontés à des variations soudaines de la production éolienne ou solaire.

De plus, la planification de l’exploitation des barrages nécessite une coordination entre la sécurité énergétique et la sécurité hydrique, un enjeu qui préoccupe également les opérateurs et autorités en Europe. Il s’agit de trouver un équilibre entre le maintien de réserves suffisantes pour l’approvisionnement en eau et la disponibilité des ressources pour produire de l’électricité lorsqu’elle est nécessaire.

La combinaison d’une production hydroélectrique accrue, d’un investissement continu dans la modernisation et d’une gestion améliorée des réservoirs positionne la CFE de manière plus solide pour faire face aux années à venir, avec un rôle renforcé de l’énergie propre dans son mix de production. L’expérience mexicaine offre des enseignements précieux pour l’Espagne et d’autres pays européens cherchant à maximiser l’utilisation de leur parc hydroélectrique dans un contexte de transition énergétique accélérée.

Mon avis :

La CFE a réussi à augmenter sa production d’hydroélectricité de 24 % au début de 2025, contribuant à une part d’énergie renouvelable atteignant 28,6 %. Bien que cette modernisation des infrastructures soit bénéfique pour réduire les émissions de CO₂, elle nécessite des investissements continus et soulève des préoccupations concernant l’impact environnemental des barrages.

Les questions fréquentes :

Quelles sont les réalisations de la CFE en matière de production d’énergie hydraulique en 2025 ?

La Commission Fédérale de l’Électricité (CFE) a enregistré une augmentation de 24 % de sa production d’énergie hydraulique au premier trimestre de 2025 par rapport à l’année précédente. Cette hausse bénéficie de conditions hydrologiques favorables et d’une opération plus efficace de ses installations.

Quel impact cette augmentation a-t-elle sur l’environnement ?

Cette augmentation de la production hydraulique a permis une réduction d’environ 7 % des émissions de dioxyde de carbone (CO₂) et une diminution de 5 % de la production à partir de centrales charbonnées, contribuant ainsi à une meilleure qualité de l’air.

Comment la CFE prévoit-elle d’augmenter sa capacité de production d’énergie hydraulique ?

La CFE a mis en place un programme de modernisation de ses centrales électriques, visant à ajouter plus de 535 MW de puissance à sa capacité installée d’ici 2028, sans nécessiter la construction de nouvelles infrastructures.

Pourquoi est-il important de moderniser les infrastructures hydroélectriques ?

La modernisation des infrastructures permet de maximiser l’utilisation des ressources déjà disponibles tout en augmentant l’efficacité de la production d’énergie. Cela contribue à une transition énergétique plus rapide et soutenue, réduisant la dépendance aux combustibles fossiles et améliorant la sécurité énergétique.

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