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Compte à rebours de Noël : plus que 19 jours avant le réveillon de Noël

Casse-Noisette (court)




D’après Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822)


C’est le soir de Noël, chez Franz et Marie. Ils attendent la visite de leur oncle Drosselmeyer. Il est horloger et leur apporte souvent de bien étranges jouets qu’il fabrique lui même. Il raconte aussi de fabuleuses histoires.
Le voilà qui arrive ce soir là avec trois nouveaux incroyables petits automates et, il sort de sa poche, une sorte de poupée en bois, droit comme un petit soldat, avec une grande bouche qui sert de casse-noisette, tout simple. Les enfants regardent ces nouveautés et Marie prend le casse-noisette pour voir de près comment il fonctionne. Franz veut à son tour s’en emparer. Il tire dessus, Marie ne le lache pas et, ce qui devait arriver arriva, le casse-noisette se casse !


Marie commence à pleurer mais oncle Drosselmeyer s’empare vite du jouet et avec son mouchoir lui fabrique un pansement qui lui remet la machoire en place. Marie le remercie mais la maman de Marie en a assez de tout ce bruit et elle les envoie vite au lit.

– Allez hop Franz ! Hop Marie ! Allez vite vous coucher. Vous êtes trop énervés ce soir.

Marie part sagement dans son lit et laisse sa nouvelle poupée blessée dans un petit lit de poupée au pied du sapin.

L’oncle Drosselmeyer vient lui souhaiter bonne nuit et lui raconte une bien curieuse histoire.

– Tu sais Marie, ce casse-noisette n’est pas une poupée ordinaire, c’est un jeune homme qui se cache à l’intérieur. Voilà sa véritable histoire :

Il y a longtemps un roi et une reine eurent une fille, la princesse Pirlipat, qui était devenue très laide à cause d’un mauvais sort lancé par le roi des souris. Les souris du château avaient cependant promis que si un jour un homme voulait délivrer la princesse de sa laideur il le pourrait. Il lui faudrait pour cela casser avec les dents une noix très dure et en donner son fruit à manger à la princesse.


Bien des jeunes gens étaient venus pour tenter de délivrer la princesse de ce mauvais coup du sort, mais, jusqu’à présent, ils s’y étaient tous cassé les dents.

Or, un jour, mon neveu, qui avait eu vent de cette histoire, se présenta au château. On lui apporta la fameuse noix très dure et, d’un coup de dent, d’un seul coup de machoire, il l’ouvrit et en offrit le fruit à la princesse. Elle croqua cette noix et, comme par enchantement, se transforma en une magnifique jeune fille.

Mon neveu, ébloui par tant de beauté, recula de trois pas pour saluer la princesse, comme il se doit. Faisant cela il marcha malencontreusement sur la queue d’une souris venue assister à à la scène. Le roi des souris, furieux de cet incident, lui jeta un sort et le transforma en casse-noisette en bois !

Bien sûr la princesse ne voulut pas d’un casse noisette comme mari, alors on le chassa du château.

Voilà la triste histoire de mon neveu le casse-noisette.

Allez Marie, dors bien et fais de beaux rêves !

L’oncle Drosselmeyer éteignit la lumière, sortit et ferma doucement la porte; Marie commençait à peine à s’endormir. Elle n’arrivait pas à trouver le sommeil aussi décida-t-elle d’aller chercher son casse-noisette.

Elle se dirigeait vers le salon lorsqu’elle constata qu’il se passait des choses un peu bizarres. Elle ne savait pas exactement ce que c’était, si c’était elle qui rapetissait ou si tout se mettait à grandir autour d’elle.

Toujours est-il que bientôt toute une armée de souris, qui semblait descendre du sapin de noël, vint encercler Casse-Noisette. Le petit bonhomme se leva, appela à l’aide les soldats de bois de Franz et tous les autres jouets qui l’entouraient. Ils se mirent en route tous ensemble contre les souris.

Le roi des souris arriva et fonça directement sur Casse-Noisette. Voyant cela Marie attrapa son chausson, visa rapidement le roi et lança violemment sa pantoufle sur lui. Il tomba à terre, mort ou assomé. Les souris l’emportèrent et se retirèrent toutes du champ de bataille.


Casse-Noisette vint vers Marie pour la remercier.

– Tu m’as sauvé la vie ! Je ne sais comment te remercier !

En disant cela il prenait vie et peu à peu se transformait en un magnifique jeune homme. Marie n’en croyait pas ses yeux.

– Viens avec moi, lui dit-il, je vais t’offrir une belle promenade là où tu n’es encore jamais allée.

Et, comme par magie, les voilà emportés dans un tourbillon de flocons de neige.

Dans leur valse folle ils voyagèrent dans les airs et se retrouvèrent devant la fée Dragée qui leur dit de sa douce voix :

Ah ! vous voilà enfin ! Je vous attendais pour le goûter. Venez vite jusqu’au royaume des gourmandises, au fabuleux pays des friandises

Le paysage était féérique : les chemins étaient en caramel, les fontaines prodiguaient des jets de grenadine, il y avait des maisons en nougat, des escaliers en biscuit, jusqu’au palais de la fée tout en choux à la crème, se dressant comme une immense pièce montée.

– Comme je suis contente de vous voir, continuait la fée Dragée. Votre voyage s’est bien passé ?
– Oui, répondit Casse-Noisette, mais auparavant nous avons dû affrontrer l’armée des souris et, sans Marie, je crois bien que je serais mort à l’heure qu’il est.

Marie sourit, fière, d’avoir pu aider ce vaillant et beau garçon qui lui tenait la main.

– Allez, installez-vous, poursuivit la fée Dragée. Vous allez goûter en assistant au plus beau spectacle que je puisse vous offrir.

La belle fée conduisit alors les deux enfants vers une table magnifique où se dressait un gigantesque goûter. elle leur offrit de délicieux et succulents gâteaux accompagnés de boissons fraiches et chaudes dans une vaisselle étincelante.


Puis d’un coup de baguette magique, elle appella les artistes qui apparaissaient devant les yeux ébahis de Marie.

Le premier numéro était celui du Prince Chocolat qui exécuta une danse espagnole endiablée durant laquelle il frappait des pieds pour mieux en souligner le rythme ensorcelant.

Vint ensuite le café d’Arabie qui semblait flotter au dessus du sol comme un doux arôme qui faisait frémir les narines des enfants. Ce fut alors le moment du thé de Chine. Il bouillonnait en tournant comme un manège saluant à chacun de ses tours les enfants en joie.

S’élancèrent alors les courageux et intrépides petits bonbons russes à la menthe qui avaient préparé d’incroyables cascades et culbutes, puis un groupe de quelques danseuses en massepain qui apportèrent une touche légère et gracieuse à cette folle débandade.

Marie et Casse-Noisette applaudissaient de tout leur coeur.

Madame Gingembre vint prendre place sur scène avec une flopée d’enfants tous plus mignons les uns que les autres. Ils se lancèrent dans une époustouflante série de galipettes entrecoupées de rires qui fusaient de toute part.

Dans le calme qui suivit leur départ, une cascade de fleurs en sucre déferla dans la pièce. Elles ouvraient leurs pétales dorés en vagues successives, traversaient la pièce avec grâce et élaboraient d’élégantes compositions avant de se rejoindre toutes ensemble dans un magnifique bouquet final.

Après cette valse de fleurs, la fée Dragée refit son apparition, escortée d’un tout jeune homme. L’élégance et la grâce de leurs silhouettes donnaient à leur danse l’allure d’un tendre tête-à-tête.

– Voilà comment je voudrais être quand je serai grande, se dit Marie en son for intérieur. Et je voudrais que toutes les fêtes soient aussi joyeuses et belles que celle-ci ».

Marie descendit de son trône, embrassa la fée Dragée et remercia tous les danseurs. Puis elle prit la main de son prince et tous deux s’éloignèrent vers le futur.

Lorsque Marie ouvrit les yeux, elle était dans son lit. Casse-Noisette, son petit bonhomme en bois, était là, à ses côtés, le mouchoir autour de la tête. Marie ne savait plus trop quoi penser. Elle le regarda, dénoua le mouchoir et constata que la machoire s’était, comme par miracle, réparée. Elle ne savait vraiment plus du tout quoi penser.

On frappa alors à la porte.

– Entrez ! claironna Marie !


Apparurent alors dans l’embrasure de la porte l’oncle Drosselmeyer et son neveu ! Son neveu en chair et en os, en tout point identique au jeune homme du rêve de Marie.

D’un pas lent et solennel il se dirigea vers Marie et lui donna la main afin qu’elle descende de son lit.

Décidemment à Noël tout est vraiment possible !

FIN


Combien de jours avant le réveillon de Noël



Il reste 19 jours avant le soir de Noël, avant de se réunir avec tous les siens autour d’une belle table, avant d’échanger les cadeaux soigneusement choisis. 19 jours pour lire des contes !

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Eliane Tremblay

Écrit par Eliane Tremblay

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