New York City a récemment mis en place un péage innovant pour les véhicules entrants, une première aux États-Unis. Bien que controversé au départ, ce système a entraîné une réduction significative du trafic et une amélioration de la qualité de vie, suscitant un soutien croissant parmi les résidents.
La nouvelle politique de tarification de congestion à New York : un succès inattendu
En janvier, New York a introduit une nouvelle taxe pour tous les véhicules entrant dans la ville, devenant ainsi la première ville des États-Unis à le faire. Bien que cela ait suscité des controverses, après plusieurs mois d’application, les résidents soutiennent cette initiative et constatent ses effets positifs : moins de circulation, moins de bruit, plus de revenus et davantage d’espaces piétonniers.
Un concept déjà éprouvé
Les "charges de congestion" ne sont pas une idée nouvelle, mais elles le sont pour les États-Unis. New York est la première ville américaine à mettre en œuvre un tel système, et elle est peut-être la mieux placée pour cela, compte tenu de sa densité urbaine et de ses transports en commun étendus. Ce concept a déjà été appliqué dans plusieurs grandes villes à travers le monde, comme Londres et Stockholm.
L’idée de base est que les zones urbaines, souvent saturées de trafic, posent un problème qui affecte la société de multiples façons. Pour remédier à cela, il est important de s’assurer que ceux qui apportent des voitures dans ces zones soient pleinement convaincus de la nécessité d’utiliser leur véhicule.
Dans une société capitaliste, cela se traduit par un coût. Si quelqu’un impose un coût aux autres (sous forme de trafic, de bruit, etc.), alors il est juste qu’il le paye. Ce raisonnement, bien que fondé économiquement, a rencontré des résistances avant la mise en œuvre de cette charge de congestion. Avant son adoption, plus de New-Yorkais souhaitaient que celle-ci soit retardée.
C’est finalement une intervention inattendue qui a contribué à renverser la tendance : lorsque Donald Trump a tenté d’influencer l’État pour annuler le plan, les habitants de New York ont alors commencé à soutenir l’initiative.
Des résultats tangibles
Un rapport récent de l’Association régionale de planification de New York (RPA) a révélé que la tarification de congestion à New York a non seulement considérablement réduit le trafic, mais a également eu des effets bénéfiques dans le New Jersey, qui n’est même pas couvert par ce plan. Contrairement aux craintes des opposants, la mise en oeuvre de la zone a abouti à une diminution du trafic dans les zones environnantes. Les usagers ont remplacé leurs trajets en voiture par des trajets en transport en commun, réduisant ainsi la congestion.
Au total, les retards de circulation à Manhattan ont baissé de 25 % par rapport à ce qu’ils auraient été sans cette tarification. Dans les régions voisines, les retards de circulation ont diminué de 9 %. Ces changements ont entraîné des gains de temps significatifs pour les véhicules et les bus encore en circulation dans la zone de congestion.
Après la mise en œuvre de la tarification de congestion, le temps perdu en embouteillages a chuté de 28,4 %, ce qui signifie que les conducteurs ont économisé 17 minutes pour chaque heure qu’ils auraient passée dans le trafic. De plus, dans les zones environnantes ne sachant pas bénéficier de la tarification, les conducteurs ont économisé 7 minutes par heure.
RPA a précédemment estimé que ces économies de temps pourraient représenter une valeur annuelle de 1,3 milliard d’euros.
Amélioration des transports publics
Pour les bus, cela a signifié que le transport public est plus ponctuel que jamais. Les temps de trajet des bus ont diminué de manière significative, surtout dans les tunnels menant à la ville, comme le Holland Tunnel, où les bus ont connu une réduction de 48 % de leur temps de trajet. Les véhicules d’urgence circulent également plus rapidement, entraînant des bénéfices en matière de sauvetage.
L’Autorité métropolitaine des transports de New York a déclaré, un mois après l’implémentation du système, que 60 000 véhicules en moins entraient chaque jour dans la zone de congestion. Cette zone a connu une augmentation immédiate de 4 % du trafic piéton, une baisse de 70 % des rapports de klaxons excessifs, et le système a généré 48 millions d’euros en seulement un mois.
Bien que la qualité de l’air n’ait pas été analysée dans ces rapports, la réduction du trafic a probablement aussi contribué à une diminution de la pollution de l’air due aux véhicules en attente, offrant ainsi des avantages considérables à la population, surtout dans la partie la plus densément peuplée du pays.
Évaluation des effets
Les charges de congestion sont donc efficaces. À chaque fois qu’elles sont mises en place, elles entraînent moins de circulation, moins de bruit et davantage de marchabilité dans les villes. Cela représente des bénéfices universels pour les citadins.
Il est courant que la mise en place de charges de congestion suscite d’abord de l’opposition, avant d’être rapidement acceptées une fois que les citoyens constatent les bénéfices tangibles. Des exemples à Stockholm illustrent ce schéma, où les résidents ont même fini par croire qu’ils n’avaient jamais été opposés à cette initiative.
Les habitants des villes du monde entier pourraient tirer des leçons de ce modèle. Si la tarification de congestion est réussie et populaire où elle est mise en œuvre, peut-être ne devrait-elle pas être opposée lors des prochaines discussions dans votre région.
Les citoyens doivent garder cela à l’esprit pour un avenir plus agréable et moins dépendant de la voiture.
Mon avis :
L’instauration de péages de congestion à New York a, semble-t-il, réduit le trafic de 25% dans Manhattan et amélioré l’efficacité des transports en commun, mais suscite des inquiétudes quant à l’impact sur les surrounding areas. Les résultats positifs, tels que l’augmentation de 48% de la rapidité des bus, illustrent l’efficacité des péages, bien que des préoccupations subsistent concernant leur équité.