Les applications et services numériques utilisés quotidiennement par des milliards d’utilisateurs à travers le monde reposent sur une architecture concentrée entre les mains d’un nombre limité d’acteurs technologiques majeurs. Cette dépendance critique a révélé sa fragilité lors des récentes perturbations qui ont paralysé des pans entiers du réseau mondial. En novembre, une défaillance technique chez Cloudflare a provoqué l’indisponibilité de nombreux services, incluant le réseau social X. Quelques semaines auparavant, en octobre, Amazon Web Services avait connu un incident similaire affectant l’accessibilité de multiples sites et applications. Face à cette vulnérabilité systémique, Google et Amazon ont annoncé une initiative révolutionnaire visant à transformer radicalement la résilience de l’infrastructure Internet mondiale grâce à un mécanisme d’interopérabilité inédit entre leurs plateformes cloud.
Ce partenariat stratégique marque un tournant historique dans l’industrie du cloud computing, où la concurrence féroce cède temporairement le pas face à un enjeu commun : garantir la disponibilité permanente des services critiques. L’annonce intervient dans un contexte où les entreprises adoptent massivement des architectures multicloud pour diversifier leurs risques, une tendance qui s’accélère depuis les incidents répétés de ces derniers mois. Cette collaboration technologique promet de redéfinir les standards de cybersécurité et de disponibilité des services en ligne, en facilitant une bascule quasi instantanée entre fournisseurs lors de défaillances techniques.
L’architecture multicloud comme rempart contre les pannes mondiales
L’infrastructure réseau contemporaine révèle une concentration préoccupante des services numériques. Une panne Internet majeure chez un fournisseur unique peut désormais paralyser simultanément des services bancaires, des plateformes de communication, des systèmes de santé et des infrastructures critiques. Cette vulnérabilité structurelle s’est manifestée de manière spectaculaire lors des incidents récents, démontrant l’urgence d’une refonte architecturale profonde.

Le nouveau service développé conjointement par Google Cloud et Amazon Web Services établit une norme d’interopérabilité qui élimine les obstacles techniques traditionnels entre environnements cloud concurrents. Robert Kennedy, vice-président des services réseau chez Amazon Web Services, précise que cette innovation supprime la complexité associée aux composants physiques tout en intégrant nativement haute disponibilité et sécurité. Les clients n’ont désormais plus à gérer les tâches fastidieuses de configuration pour établir une connectivité multicloud, celle-ci s’activant en quelques minutes via une interface simplifiée.
Les bénéfices opérationnels de l’interopérabilité native
Cette solution transforme radicalement la manière dont les organisations conçoivent leur infrastructure réseau. Auparavant, établir une connexion robuste entre AWS et Google Cloud nécessitait des semaines de configuration technique impliquant des équipes spécialisées. Les ingénieurs devaient orchestrer manuellement des routages complexes, négocier des protocoles de sécurité et tester exhaustivement la fiabilité des connexions établies. Cette procédure chronophage représentait un frein majeur à l’adoption d’architectures multicloud véritablement résilientes.
Désormais, les entreprises peuvent déployer des applications critiques qui s’étendent simultanément sur les deux plateformes, bénéficiant d’une architecture intrinsèquement résiliente offrant plusieurs niveaux de protection contre les défaillances matérielles, réseau et logicielles. Ce mécanisme garantit la disponibilité permanente des applications essentielles, même lorsqu’un fournisseur subit une interruption majeure. La migration des données entre AWS et Google Cloud s’effectue rapidement, facilitant considérablement les procédures de récupération lors de pannes critiques.
| Caractéristique | Avant le partenariat | Après le partenariat |
|---|---|---|
| Temps de configuration | Plusieurs semaines | Quelques minutes |
| Complexité technique | Très élevée | Simplifiée par interface unifiée |
| Migration de données | Procédure longue et risquée | Transfert rapide et sécurisé |
| Coût de maintenance | Ressources importantes | Optimisé par automatisation |
| Résilience | Dépendante d’un fournisseur | Multi-niveaux de protection |
Les implications pour la prévention des incidents critiques
Cette initiative de prévention s’inscrit dans une logique proactive face aux défaillances systémiques. Les récentes pannes Internet ont révélé que même les infrastructures les plus robustes présentent des points de vulnérabilité. Lorsque Cloudflare a connu son incident de novembre, des millions d’utilisateurs se sont retrouvés privés d’accès à des services essentiels, démontrant la fragilité d’un écosystème trop centralisé. De même, la perturbation d’Amazon Web Services en octobre a touché des secteurs aussi variés que le commerce électronique, les services financiers et les systèmes de santé.
Avec ce nouveau standard d’interopérabilité, les entreprises peuvent désormais concevoir des stratégies de continuité d’activité véritablement efficaces. Une organisation peut maintenir ses services opérationnels en basculant automatiquement vers Google Cloud si AWS subit une défaillance, et inversement. Cette redondance active représente un saut qualitatif dans la résilience Internet, comparable à l’évolution qu’ont connue les systèmes électriques avec l’interconnexion des réseaux régionaux. Les données révèlent que cette approche pourrait réduire drastiquement les temps d’indisponibilité, passant potentiellement de plusieurs heures à quelques minutes lors d’incidents majeurs.
- Basculement automatique entre fournisseurs en cas de défaillance détectée
- Répartition géographique des ressources pour atténuer les risques régionaux
- Diversification des dépendances critiques entre plusieurs plateformes
- Surveillance unifiée des performances à travers les environnements multicloud
- Protocoles de sécurité harmonisés réduisant les vulnérabilités potentielles
Google et Amazon redéfinissent les standards de la cybersécurité cloud
Au-delà de la simple disponibilité, ce partenariat stratégique entre Google et Amazon établit de nouveaux paradigmes en matière de cybersécurité. L’interconnexion entre deux géants du cloud soulève naturellement des questions sur la protection des données transitant entre plateformes. Les architectes du projet ont intégré dès la conception des mécanismes de chiffrement de bout en bout et des protocoles d’authentification multi-facteurs garantissant l’intégrité des transferts.
Cette initiative répond à une préoccupation croissante des entreprises confrontées à la sophistication grandissante des cyberattaques. En diversifiant leurs infrastructures sur plusieurs fournisseurs, elles réduisent mécaniquement leur surface d’attaque. Si un environnement est compromis, les systèmes critiques peuvent basculer vers une infrastructure saine tout en maintenant la continuité opérationnelle. Cette stratégie de défense en profondeur constitue une évolution majeure par rapport aux architectures mono-fournisseur traditionnelles.
Les mécanismes de sécurité intégrés au service multicloud
Le standard d’interopérabilité développé conjointement intègre plusieurs couches de protection complémentaires. La première concerne le chiffrement systématique des données en transit, utilisant des protocoles cryptographiques de dernière génération résistants aux attaques quantiques anticipées. Cette précaution prospective garantit la pérennité sécuritaire de l’architecture face aux menaces émergentes. Les clés de chiffrement sont gérées selon un modèle distribué où aucun acteur unique ne détient le contrôle exclusif, renforçant la confiance dans le dispositif.
La seconde couche concerne l’authentification et l’autorisation des transferts entre plateformes. Un système de jetons temporaires à durée de vie limitée empêche l’exploitation prolongée de credentials compromis. Chaque transaction entre AWS et Google Cloud fait l’objet d’une validation cryptographique bidirectionnelle, assurant que seules les entités légitimes peuvent initier des migrations ou des opérations sensibles. Ce mécanisme de confiance zéro s’inspire des meilleures pratiques développées dans les environnements militaires et financiers.
| Mécanisme de sécurité | Fonction | Bénéfice principal |
|---|---|---|
| Chiffrement quantique-résistant | Protection des données en transit | Pérennité face aux menaces futures |
| Authentification multi-facteurs | Validation des identités | Prévention des accès non autorisés |
| Jetons temporaires | Autorisation limitée dans le temps | Réduction de la fenêtre d’exploitation |
| Audit distribué | Traçabilité des opérations | Détection rapide des anomalies |
| Isolation des environnements | Segmentation des ressources | Confinement des incidents |
L’impact sur la conformité réglementaire
Les organisations opérant dans des secteurs fortement régulés comme la santé, la finance ou les services gouvernementaux font face à des contraintes strictes concernant la localisation et la protection des données. Le nouveau standard multicloud intègre nativement des fonctionnalités permettant de maintenir la conformité réglementaire même lors de basculements entre fournisseurs. Les mécanismes de géofencing garantissent que les données soumises à des restrictions territoriales restent confinées dans les juridictions appropriées, même durant les opérations de migration.
Cette attention portée à la conformité transforme le multicloud d’une approche technique en une stratégie business viable pour les entreprises les plus exigeantes. Les audits de sécurité sont facilités par une journalisation unifiée des événements à travers les deux plateformes, offrant une visibilité complète sur les flux de données et les opérations effectuées. Cette transparence renforcée répond aux exigences croissantes des régulateurs qui imposent une traçabilité exhaustive des traitements de données personnelles et sensibles.
- Respect automatique des contraintes de souveraineté des données
- Journalisation unifiée facilitant les audits réglementaires
- Certifications partagées entre AWS et Google Cloud pour standards industriels
- Contrôles d’accès granulaires adaptés aux exigences sectorielles
- Reporting automatisé des incidents selon les obligations légales

Microsoft Azure rejoint l’initiative : vers un écosystème cloud universel
Amazon a annoncé que Microsoft Azure devrait intégrer cette initiative en 2026, élargissant considérablement la portée du projet. Cette extension transformerait l’accord bilatéral initial en un véritable standard industriel embrassant les trois principaux fournisseurs de services cloud. La perspective d’une interopérabilité native entre AWS, Google Cloud et Azure représente une évolution comparable à l’adoption des protocoles Internet standards dans les années 1990, qui avait permis l’interconnexion universelle des réseaux informatiques.
Cette ouverture stratégique témoigne d’une maturité nouvelle du secteur, où la compétition sur les fonctionnalités et les performances prend le pas sur les stratégies d’enfermement propriétaire. Les entreprises clientes bénéficieront d’une flexibilité sans précédent, pouvant composer librement des architectures hybrides exploitant les forces spécifiques de chaque fournisseur. Une organisation pourrait ainsi utiliser AWS pour ses capacités en intelligence artificielle, Google Cloud pour ses outils d’analyse de données, et Azure pour son intégration avec l’écosystème Microsoft, le tout dans un environnement nativement interopérable.
Les enjeux techniques de l’intégration de Microsoft
L’adhésion de Microsoft Azure à cette norme d’interopérabilité présente des défis techniques spécifiques liés aux différences architecturales entre plateformes. Chaque fournisseur a développé son infrastructure selon des philosophies et des choix technologiques distincts, créant des incompatibilités potentielles à plusieurs niveaux. Le projet requiert l’harmonisation de protocoles réseau, de modèles de sécurité et d’interfaces de programmation tout en préservant les spécificités et innovations propres à chaque plateforme.
Les équipes d’ingénierie travaillent à définir des couches d’abstraction permettant aux applications de s’exécuter indifféremment sur l’une ou l’autre plateforme sans modification substantielle. Cette portabilité représente le Saint Graal du cloud computing, promis depuis des années mais rarement concrétisé à cette échelle. Les premiers tests réalisés entre AWS et Google Cloud démontrent la faisabilité technique de l’approche, avec des temps de basculement inférieurs à cinq minutes pour des applications complexes comportant plusieurs dizaines de microservices interdépendants.
| Plateforme | Date d’intégration | Force distinctive | Cas d’usage optimal |
|---|---|---|---|
| Amazon Web Services | Disponible maintenant | Maturité et étendue des services | Applications enterprise complexes |
| Google Cloud | Disponible maintenant | Intelligence artificielle et analytique | Traitement de données massives |
| Microsoft Azure | Prévue en 2026 | Intégration écosystème Microsoft | Environnements Windows et Office 365 |
Une architecture ouverte pour l’avenir du cloud
Le caractère ouvert de cette norme constitue peut-être son aspect le plus révolutionnaire. Contrairement aux initiatives propriétaires précédentes, le standard d’interopérabilité multicloud est publié sous une licence permettant à d’autres fournisseurs de l’implémenter. Cette approche rappelle la philosophie des logiciels libres et des standards Internet ouverts qui ont permis l’éclosion d’un écosystème innovant et compétitif. Des acteurs de taille moyenne comme Oracle Cloud, Alibaba Cloud ou IBM Cloud pourraient rejoindre l’initiative, créant un réseau véritablement universel.
Cette vision d’un cloud interopérable transforme fondamentalement l’économie du secteur. Les clients ne sont plus prisonniers de choix technologiques initiaux devenus obsolètes ou inadaptés. Ils peuvent faire évoluer leur stratégie cloud de manière agile, adoptant de nouveaux fournisseurs ou services sans les pénalités économiques et techniques traditionnellement associées aux migrations. Cette fluidité stimule la concurrence sur la qualité, les performances et l’innovation plutôt que sur les effets de lock-in, bénéficiant ultimement aux utilisateurs finaux.
- Standard publié ouvertement pour encourager l’adoption industrielle
- Gouvernance partagée entre fournisseurs participants
- Rétrocompatibilité garantie lors des évolutions futures du standard
- Outils de migration automatisés développés collaborativement
- Certification des implémentations assurant l’interopérabilité effective
Les répercussions économiques pour l’industrie technologique mondiale
Ce partenariat stratégique redessine les équilibres économiques du marché du cloud, estimé à plusieurs centaines de milliards de dollars annuellement. Historiquement, les trois leaders AWS, Google Cloud et Azure se livraient une concurrence acharnée pour capturer les parts de marché, souvent en tentant de verrouiller leurs clients dans des écosystèmes propriétaires. Cette stratégie d’enfermement générait certes des revenus récurrents, mais limitait également la croissance globale du marché en freinant l’adoption par des entreprises réticentes à s’engager irréversiblement.
L’initiative d’interopérabilité pourrait paradoxalement élargir le marché adressable en levant ces barrières psychologiques et techniques. Les organisations précédemment hésitantes face aux risques de dépendance envers un fournisseur unique pourraient désormais adopter massivement le cloud en sachant qu’elles conservent la maîtrise de leur destin technologique. Cette dynamique rappelle l’évolution du marché de la téléphonie mobile lors de l’introduction de la portabilité des numéros, qui avait stimulé la concurrence et l’innovation tout en bénéficiant aux consommateurs.
Impact sur les acteurs établis et les nouveaux entrants
Pour les trois géants initialement impliqués, cette collaboration technologique représente un pari stratégique calculé. Chacun mise sur ses forces distinctives pour attirer et retenir les clients dans un environnement devenu fluide. Amazon Web Services capitalise sur son avance historique et la profondeur de son catalogue de services. Google Cloud valorise son expertise en intelligence artificielle et traitement de données massives. Microsoft Azure exploite son intégration naturelle avec l’écosystème logiciel dominant en entreprise.
Cette compétition sur le mérite plutôt que sur le verrouillage devrait stimuler l’innovation à un rythme accéléré. Les fournisseurs sont incités à développer des fonctionnalités véritablement différenciantes plutôt que de simplement maintenir des barrières à la sortie. Pour les acteurs de taille moyenne, le standard ouvert offre une opportunité inespérée de concurrencer les leaders en proposant des services spécialisés ou régionaux tout en garantissant l’interopérabilité avec les plateformes dominantes. Cette démocratisation pourrait favoriser l’émergence d’alternatives européennes ou asiatiques répondant à des besoins spécifiques de souveraineté numérique.
| Type d’acteur | Opportunités | Défis |
|---|---|---|
| Leaders établis | Élargissement du marché adressable | Réduction des barrières à la sortie |
| Acteurs moyens | Accès à l’écosystème multicloud | Nécessité d’implémenter le standard |
| Nouveaux entrants | Viabilité de propositions spécialisées | Rattrapage technologique requis |
| Entreprises clientes | Flexibilité et réduction des risques | Gestion de la complexité multicloud |
Transformations des modèles commerciaux et stratégies tarifaires
L’interopérabilité native modifie profondément les stratégies de tarification des fournisseurs cloud. Traditionnellement, les remises volumétriques incitaient les clients à concentrer leurs dépenses chez un seul fournisseur, renforçant mécaniquement l’enfermement. Dans un environnement multicloud fluide, ces modèles deviennent contre-productifs, risquant de pousser les clients vers des concurrents plus flexibles. Les fournisseurs explorent désormais des approches innovantes valorisant la qualité de service, les performances mesurables et les services à valeur ajoutée plutôt que de simples effets de volume.
Cette évolution bénéficie particulièrement aux entreprises de taille moyenne qui peuvent désormais négocier à armes plus égales, n’étant plus contraintes d’accepter des conditions défavorables par crainte de coûts de migration prohibitifs. La transparence accrue des prix et performances entre plateformes stimule une concurrence saine où les fournisseurs doivent constamment justifier leur proposition de valeur. Cette dynamique rappelle celle observée dans d’autres industries ayant connu des phases de standardisation et d’ouverture, comme les télécommunications ou le transport aérien.
- Tarification à la performance basée sur des métriques objectives
- Garanties de niveau de service renforcées face à la concurrence accrue
- Services managés différenciants créant de la valeur ajoutée
- Transparence des coûts de transfert entre plateformes
- Modèles hybrides flexibles adaptés aux besoins spécifiques

Les défis techniques et organisationnels de la mise en œuvre
Malgré les promesses considérables de cette initiative, sa concrétisation effective soulève des défis substantiels tant sur le plan technique qu’organisationnel. Les entreprises souhaitant tirer parti de l’interopérabilité multicloud doivent repenser leurs architectures applicatives, leurs processus opérationnels et leurs compétences internes. Cette transformation n’est pas anodine et requiert des investissements significatifs en temps, ressources et formation pour réaliser pleinement les bénéfices potentiels.
Les équipes informatiques doivent maîtriser simultanément les spécificités de plusieurs plateformes cloud tout en orchestrant leur coopération harmonieuse. Cette complexité accrue contraste avec les environnements mono-fournisseur traditionnels où l’expertise pouvait se concentrer sur un seul écosystème. Les organisations doivent développer de nouvelles compétences en architecture distribuée, gestion de la cohérence des données entre systèmes hétérogènes, et orchestration de déploiements multi-environnements. Cette courbe d’apprentissage représente une barrière d’entrée non négligeable, particulièrement pour les structures de taille moyenne disposant de ressources techniques limitées.
Gestion de la complexité opérationnelle multicloud
L’exploitation quotidienne d’une infrastructure répartie sur plusieurs fournisseurs génère une complexité opérationnelle substantielle. Les équipes doivent surveiller simultanément plusieurs tableaux de bord, gérer des identités et des autorisations à travers des systèmes d’authentification distincts, et maintenir la cohérence des configurations de sécurité entre environnements. Cette fragmentation peut paradoxalement augmenter les risques si elle n’est pas adressée méthodiquement à travers des outils d’orchestration et d’automatisation appropriés.
Les fournisseurs développent des solutions pour atténuer ces défis, notamment des consoles de gestion unifiées offrant une visibilité centralisée sur les ressources déployées à travers les différentes plateformes. Ces outils s’inspirent des approches DevOps et d’infrastructure-as-code qui ont révolutionné la gestion des environnements cloud au cours de la dernière décennie. Néanmoins, leur adoption requiert une refonte des processus établis et une formation approfondie des équipes, représentant un investissement organisationnel conséquent.
| Défi opérationnel | Impact | Solution recommandée |
|---|---|---|
| Surveillance distribuée | Visibilité fragmentée | Plateforme d’observabilité unifiée |
| Gestion des identités | Multiplication des accès | Fédération d’identité centralisée |
| Cohérence des configurations | Dérives potentielles | Infrastructure-as-code multicloud |
| Optimisation des coûts | Facturation complexe | Outils de FinOps multiplateforme |
| Gouvernance distribuée | Risques de conformité | Politiques automatisées transverses |
Coordination des fournisseurs et résolution des incidents
Lorsqu’un problème survient dans un environnement multicloud, identifier rapidement sa cause racine peut s’avérer complexe. Un dysfonctionnement applicatif peut résulter d’une défaillance sur AWS, d’une latence réseau entre AWS et Google Cloud, ou d’une configuration inadéquate côté Google Cloud. Cette ambiguïté complique la résolution d’incidents et peut allonger les temps de rétablissement si les équipes techniques ne disposent pas de diagnostics précis.
Les trois fournisseurs travaillent à établir des procédures de support coordonnées pour les clients multicloud, incluant des protocoles d’escalade conjoints et des mécanismes de partage d’informations diagnostiques. Ces initiatives rappellent la coopération nécessaire entre opérateurs télécoms pour tracer l’origine de problèmes affectant des communications transitant par plusieurs réseaux. Cette collaboration technique entre concurrents représente un changement culturel significatif dans une industrie historiquement cloisonnée, témoignant de la maturité croissante du secteur face aux enjeux collectifs de résilience Internet.
- Diagnostics automatisés identifiant la plateforme à l’origine des défaillances
- Journalisation corrélée entre environnements pour faciliter l’analyse
- Support technique coordonné lors d’incidents multicloud
- Simulation de pannes pour tester la résilience des architectures
- Playbooks de réponse documentant les procédures optimales
Évolution des compétences et transformation des équipes
La transition vers des architectures multicloud natives implique une transformation profonde des compétences techniques requises au sein des organisations. Les spécialistes traditionnellement experts d’une plateforme unique doivent développer une vision transverse embrassant les forces et spécificités de plusieurs environnements. Cette polyvalence accrue représente simultanément un défi de formation et une opportunité d’enrichissement professionnel pour les équipes techniques.
Les programmes de certification cloud évoluent pour intégrer ces nouvelles réalités, proposant désormais des parcours multicloud reconnaissant l’expertise transverse. Les entreprises investissent dans des formations intensives permettant à leurs ingénieurs de maîtriser les concepts d’orchestration distribuée, de gestion de données multi-régions et d’optimisation de performances à travers des infrastructures hétérogènes. Cette montée en compétence collective constitue un prérequis indispensable pour matérialiser les bénéfices théoriques de l’interopérabilité multicloud.
| Compétence requise | Niveau traditionnel | Niveau multicloud |
|---|---|---|
| Architecture distribuée | Mono-plateforme | Cross-plateforme native |
| Réseau et connectivité | Configuration basique | Orchestration inter-cloud avancée |
| Sécurité et conformité | Contrôles unifiés | Gouvernance distribuée cohérente |
| Optimisation des coûts | Analyse mono-fournisseur | FinOps multiplateforme stratégique |
| Automatisation DevOps | Pipelines simples | Orchestration multicloud complexe |
Cette évolution des compétences s’accompagne d’une transformation des structures organisationnelles. Les équipes cloud traditionnellement segmentées par plateforme laissent progressivement place à des centres d’excellence transverses responsables de l’architecture globale et de la gouvernance unifiée. Cette réorganisation favorise le partage de connaissances et l’émergence de bonnes pratiques communes, accélérant la courbe d’apprentissage collective face aux défis inédits du multicloud à grande échelle.
Les organisations pionnières adoptant ces architectures développent également des communautés de pratique internes où les retours d’expérience sont systématiquement partagés et capitalisés. Cette approche collaborative, similaire aux méthodologies agiles ayant transformé le développement logiciel, permet d’itérer rapidement sur les approches techniques et organisationnelles, minimisant les tâtonnements coûteux. Certaines entreprises établissent même des partenariats avec des acteurs stratégiques du secteur pour bénéficier d’accompagnement spécialisé durant leur transition multicloud.
Comment ce partenariat améliore-t-il concrètement la résilience d’Internet ?
Le partenariat entre Google et Amazon permet aux entreprises de répartir leurs applications sur plusieurs plateformes cloud simultanément. En cas de panne chez un fournisseur, les services basculent automatiquement vers l’autre plateforme en quelques minutes, maintenant la disponibilité des applications critiques. Cette redondance active réduit drastiquement les temps d’indisponibilité lors d’incidents majeurs.
Quels sont les coûts associés à l’adoption d’une architecture multicloud ?
Les coûts varient selon la complexité de l’infrastructure existante et l’ampleur de la transformation requise. Les dépenses principales concernent la refonte architecturale des applications, la formation des équipes techniques, et potentiellement des frais de transfert de données entre plateformes. Toutefois, ces investissements initiaux sont compensés par la réduction des risques de pannes coûteuses et l’optimisation possible des coûts opérationnels à long terme.
Microsoft Azure sera-t-il aussi performant que AWS et Google Cloud dans ce système ?
Microsoft Azure rejoindra l’initiative en 2026 avec une implémentation complète du standard d’interopérabilité développé conjointement. Les trois plateformes offriront des capacités équivalentes de basculement et de répartition de charge, chacune conservant ses forces distinctives en termes de services spécialisés. L’objectif est une interopérabilité native garantissant des performances comparables quelle que soit la plateforme utilisée.
Les petites entreprises peuvent-elles bénéficier de cette technologie multicloud ?
Bien que conçue initialement pour les grandes organisations, la simplification apportée par le standard d’interopérabilité rend le multicloud accessible aux structures de toutes tailles. Les petites entreprises peuvent démarrer avec une configuration de base répartie sur deux plateformes, bénéficiant immédiatement d’une résilience accrue sans nécessiter d’expertise technique approfondie grâce aux outils d’orchestration simplifiés proposés.
Comment sont protégées les données transitant entre AWS et Google Cloud ?
Toutes les données échangées entre plateformes sont chiffrées de bout en bout avec des protocoles cryptographiques résistants aux attaques quantiques anticipées. Un système d’authentification multi-facteurs et de jetons temporaires garantit que seules les entités légitimes peuvent initier des transferts. Les mécanismes de géofencing assurent en outre le respect des contraintes réglementaires de localisation des données sensibles.
