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Guerre en Ukraine : gains de territoires et bombardements

Guerre en Ukraine gains de territoires et bombardement des zones reconquises Ukraine Plare

Tout le week-end en Ukraine Kiev à annonce des gains de territoires et depuis le 7 septembre le gain est énorme.

Selon le chef de l’armée ukrainienne, « depuis le début du mois de septembre, plus de 3 000 kilomètres carrés sont revenus sous l’autorité ukrainienne. »

« Nous avons commencé à progresser au nord de Kharkiv, en plus du sud et de l’est. 50 kilomètres nous séparent de la frontière »

Guerre en Ukraine gains de territoires et bombardement des zones reconquises Ukraine Plare

Bombardements et coupures de courant

A Kharkiv ce sont d’âpres combats qui se déroulent depuis le début de l’invasion mais avec la tentative de récupérer tout l’oblast la ville de Kharkiv est une nouvelle fois sous le feu de l’envahisseur.

Le maire de Kharkiv a vivement condamné :

« un acte brutal de représailles de l’envahisseur russe pour les victoires de nos troupes sur le front ».

Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk lui affirme que les russes avaient « ciblé les infrastructures énergétiques » afin de faire oublier leur « perte de terrain sur le champ de bataille ».

La vidéo d’un missile russe dans le bombardement de Kharkiv

Cette vidéo semble montrer une infrastructure électrique importante près de Kharkiv qui explose ce qui impliquera dans la nuit la rupture du réseau électrique pour les villes de Kharkiv, Sumy, Poltava, Dnipropetrovsk et également en partie sur le secteur de Donetsk. (vidéo twitter)

 

 

Un acte de représailles de la Russie

La situation est vécue comme une tentative pour la Russie de gagner autrement en laissant sans eau, chauffage et lumière les zones où ils perdent du terrain. Bien loin du sauvetage d’une population en danger…

La débandade ou stratégie ?

Le scénario semble se répéter depuis plusieurs jours en Ukraine et particulièrement à Kharkiv et Donetsk, les troupes russes abandonnent de toute part et s’enfuient face à la contre-offensive.

Poutine et Macron évoque Zaporijia

Les menaces qui pèsent sur la centrale nucléaire de Zaporijia sont réelles et sont un véritable danger pour l’Ukraine et l’Europe (même la Russie selon les vents) quoi qu’en disent certains.

Emmanuel Macron à une nouvelle fois demandé le retrait de toutes les « armes lourdes et légères » de la centrale.
La présidence française a précisé qu’il « s’entretiendra à nouveau » avec son homologue russe « dans les prochains jours, afin qu’une solution soit trouvée pour sécuriser la sûreté de l’installation. »

Vladimir Poutine aurait de son côté de nouveau averti Emmanuel Macron de la possibilité de « répercussions catastrophiques. » en cas de catastrophe nucléaire.

Vladimir Putin Vladimir Poutine Plare
Kremlin.rua BY 4.0a, via Wikimedia Commons

Les rebelles pro-russes admettent une « situation difficile » dans l’est du pays.

C’est peut-être si ce n’est un tournant définitif, un revirement important avec la contre-offensive qui oblige les pro-russes à reporter les annexions et des pseudos votes, qui obligent les médias Pro Kremlin à se poser des questions, ou à des responsables politiques à demander la démission de Poutine.

En effet la victoire de ces derniers jours dans le secteur montre que l’Ukraine peut attaquer à grande échelle contre la Russie, même mieux que l’attaque Russe initiale et reprendre rapidement du territoire et déstabiliser une fois de plus l’occupant.

La question Sergueï Choïgou et Valeri Guerassimov

Depuis le début de la guerre les deux militaires en la personne du Ministre Russe de la défense et son chef d’état Major vont d’échecs en échecs.

Même alors que le Kremlin n’a fait qu’affirmer suivre le plan à chaque problème visible, chaque perte il devient difficile de voiler l’échec de la stratégie de Choïgou.

Mais Poutine ne devrait pour autant pas limoger de sitôt les deux hommes, il ne supporte absolument pas de genre de pression ou conseil, et le fera quand lui le jugera opportun et nécessaire.

 

L’augmentation des risques, pas la conclusion de la guerre

Selon l’ISW (Institute for the study of war), « l’Ukraine a infligé un énorme revers opérationnel à la Russie en reprenant pratiquement tout l’oblast de Kharkiv… mais la contre-offensive actuelle ne mettra pas fin à la guerre. »

Il faut bien garder cela en tête.

L’institut précise « les militaires ukrainiens ont également repris le contrôle de l’oblast de Lougansk » ou les pro-russes avaient pourtant installé une république séparatiste ce qui accentue le gain mais aussi le risque.

La Russie ne cédera rien et ne négociera pas

201 jours de combat déjà mais avec une première contre-offensive Ukrainienne en passe de réussir.
Mais par la voix du Porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov la Russie restera « jusqu’à ce que les objectifs soient atteints. »

Et qu’il n’y a « pas de perspective de négociations » entre Moscou et Kiev à ce stade et donc qu’il n’y aurait pas de discussions et encore moins de restitutions sur la restitution de territoires.

La Russie est donc dans une double riposte à la fois dans la rhétorique utilisée par Peskov et donc Poutine mais également militairement avec comme seule issue semble-t-il pour le moment faire ce qu’ils savent horriblement faire de mieux et donc de plus violent, bombarder.

Bombardements intensifs

Igor Konashenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense précise d’ailleurs que « les forces aérospatiales et d’artillerie russe continuent d’effectuer des frappes de précision sur les unités et les réserves des forces armées ukrainiennes » et que c’est donc un retrait du terrain mais que la guerre continue bel et bien en Ukraine.

Depuis ce matin les bombes pleuvent sur toute la zone reprise par l’Ukraine avec 18 frappes de missiles et 39 frappes aériennes au cours des dernières 24 heures. Plus de 30 sites importants ont été touchés.

Dans la nuit de dimanche une attaque de missiles contre la centrale thermique de Kharkiv a plongé de nombreux quartiers de la nation dans le noir.

Un repli stratégique, reste donc à savoir si la réponse Russe sera plus violente ou ouvrira enfin la voie à des négociations ce que se refuse à évoquer la Kremlin.

Qu'en pensez-vous?

Thomas Moreau

Écrit par Thomas Moreau

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